Quelque 180 aide-éducateurs toujours dans l’impasse

L’Éducation : l’affaire de tous

17 avril 2004

La députée Huguette Bello, accompagnée de sept aides éducatrices, a été reçue hier en fin d’après-midi par le directeur du cabinet du recteur. Parce qu’il est intolérable de laisser ’sur le bord du chemin’ les 180 aide-éducateurs dont les premiers contrats, après cinq ans d’activité, prennent fin dès ce mois-ci, Huguette Bello sollicitera dès la semaine prochaine la contribution des collectivités locales pour tenter de solutionner ce problème qui nous concerne tous.

Quatre aides éducatrices au Collège Hippolyte Foucque de Sainte-Suzanne, ne peuvent se résigner à accepter le chômage qui les attend d’ici quelques jours. Bien qu’elles postulent pour retrouver un emploi, leurs candidatures restent sans suite. Elles devront quitter un poste, alors qu’elles sont devenues indispensables dans leur établissement.
Dans une Académie qui souffre cruellement d’un manque d’effectifs et qui sollicite en vain un plan de rattrapage, les aides éducatrices ont toutes leurs places, fortes d’une expérience et d’un savoir-faire de cinq années qu’il est bon de rappeler. Elles seront 96, puis 50 et enfin 30 à connaître le même sort que ces quatre aides éducatrices, selon la date butoir de leur fin de contrat. Un constat difficilement acceptable pour Huguette Bello qui n’admet pas que l’on se désintéresse d’un problème qui concerne tout le monde : enseignants, parents d’élèves, acteurs politiques...

Huguette Bello demande la transparence

La rencontre d’hier s’est révélée être un échange plus respectueux et constructif que le premier. Les inquiétudes de la petite délégation ont été entendues et bien qu’aucune solution alternative n’aie pu être apportée, deux principaux problèmes ont été soulevés.
D’une part, une erreur informatique s’est révélée sur le site du rectorat. Les candidatures des jeunes femmes présentes y étaient enregistrées non pas au titre d’aide éducatrice en fin de contrat, mais en tant que CDD. Une défaillance à corriger. D’autre part, les 150 postes à temps plein (soit 180 personnes à peu près) accordés pour le mois de juin seront répartis par décision d’une Commission, vraisemblablement constituée de proviseurs et chefs d’établissements, et attribués prioritairement aux élèves des concours et aux boursiers.
Sans penser remettre en cause les chefs d’établissements qui ont pleinement leur place au sein d’une telle commission, c’est plus le manque de transparence que les aides éducatrices craignent. Permettre un champ de décision plus large permettrait d’éviter la tentation de certaine attribution de poste illégitime ou injustement favorisée, alors que beaucoup ont travaillé durant cinq ans avec cœur et pugnacité.
La semaine prochaine, Huguette Bello passera à une autre étape : "aller jusqu’au bout de ses ressources pour aider ces jeunes qui ont volonté, compétences et courage", et faire appel à toutes les forces vives du pays. Qu’il s’agisse de l’Association des maires, du Conseil régional ou du Département, tous trois ont des compétences et champs d’actions en matière éducatives, et c’est en unissant ces forces de réflexion que la députée espère voir une solution s’offrir à ces jeunes.

Estéfany


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