
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Au Gol et à Bois-Rouge
1er décembre 2004
Le combat pour l’égalité est une lutte de tous les instants, comme l’ont prouvé les revendications pour les prestations sociales, le RMI, les allocations ASSEDIC ou le SMIC. Dommage aussi que dans le récent conflit des centrales thermiques du Gol et de Bois Rouge le dialogue social n’ait pu s’instaurer dès le début...
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Qu’il est difficile de bâtir un dialogue social ! La signature d’un protocole de fin de conflit entre les directions de Bois-Rouge et du Gol et les salariés illustre bien cette difficulté chronique. Ce conflit démontre, une fois de plus, que pour dialoguer, il faut être deux et surtout en avoir véritablement envie.
Car lorsque l’on regarde les termes du protocole signé samedi soir, notamment pour la revendication essentielle, le versement d’une prime “pour travaux pénibles et salissants”, on en est revenu, à peu de choses près, au protocole du 20 septembre ! Tout ça pour ça, serait-on tenté de dire...
Pourquoi signer un protocole, le renier un mois plus tard, pour finalement revenir à une position de départ ? Pourquoi les autorités ont-elles superbement ignoré les différents signaux émis par la CGTR en direction de la Préfecture, de la DRIRE (direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) et de la Direction du Travail ?
Pourquoi faut-il attendre que les choses s’enveniment pour ensuite jouer les “bons offices” et inciter “à la reprise du dialogue” ? Était-il nécessaire de se claquemurer dans un silence assourdissant pendant trois semaines, pour ensuite jeter de l’huile sur le feu en parlant de “vols” ou de “sabotage”, de procéder à des “assignations” qui finissent par faire “pschitt”, à des réquisitions ?
Le véritable dialogue social ne saurait débuter par une phase de silence radio à laquelle succèdent des tentatives d’intimidation. Dans le protocole signé entre les deux parties samedi dernier, il est question d’éventuels conflits à venir et des modalités à respecter : délai de dépôt de préavis, et, au bout de ce préavis, un nouveau délai de 48 heures pendant lesquelles les grévistes s’engagent à maintenir la production, mais au-delà duquel ils peuvent débrayer avec toutes les conséquences que cela implique. Tout cela part d’un bon sentiment. Mais pourquoi ne pas éliminer au maximum les risques de conflits en instaurant un dialogue régulier, en évitant les outrances ?
D’un autre côté, ce conflit montre également que l’égalité est un combat permanent. Cette prime que revendiquaient les salariés des deux centrales fait partie des indemnités diverses auxquelles donne droit le statut des Industries énergétiques et gazières (IEG) dont relèvent les employés de Bois-Rouge et du Gol.
Mais pour l’application de ce statut également, il a fallu se battre. C’était il y a deux ans. Là encore, il aura fallu un conflit, une grève, des délestages, pour qu’enfin ce statut soit reconnu. Et l’on s’aperçoit que deux ans après, il faut encore aller au conflit pour qu’une des dispositions de ce statut soit effectivement appliquée...
Une fois de plus, ce qui aurait pu être réglé par le dialogue ne l’aura été qu’au terme d’un conflit dont on aurait pu faire l’économie. Mais à quelque chose malheur est bon : on n’a rien sans rien. Par le passé, il aura fallu de dures batailles pour que soient appliquées des dispositions qui aujourd’hui semblent aller de soi.
Comme par exemple l’instauration des allocations d’ASSEDIC (Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) en 1978. L’indemnisation des chômeurs à La Réunion n’est pas le fruit d’une bonté d’âme, mais le résultat d’âpres batailles syndicales et politiques.`
Faut-il rappeler également les années de luttes pour qu’enfin le SMIG servi aux travailleurs réunionnais soit égal à celui payé en France métropolitaine ?
Sans doute, il n’est pas inutile de se souvenir des batailles menées pour que l’Égalité ne soit pas une formule creuse, mais une réalité dont chaque Réunionnais mesure la réalité.
Que ce soit dans le versement des prestations familiales, autrefois amputées d’un prélèvement pour le Fonds d’action sanitaire et social obligatoire (FASSO), alimentant notamment l’école militaire préparatoire du Tampon, que ce soit le RMI, autrefois inférieur de 20% à ce qui était attribué en France... Dans tous les cas, seule la lutte a payé. Plus que jamais, l’Égalité demeure un combat de tous les instants et ce droit ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
S. D.
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