L’AJFER rencontre le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse

L’embauche des Réunionnais ne semble pas être une priorité

16 octobre 2010, par Edith Poulbassia

À l’issue d’une réunion avec le sous-préfet à la Cohésion sociale et à la Jeunesse, l’AJFER estime qu’aucune mesure n’est mise en œuvre pour faciliter l’emploi des jeunes réunionnais. Un an après les bonnes résolutions du Conseil interministériel de l’outre-mer

L’AJFER (Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi des Réunionnais) a rencontré hier le sous-préfet à la Cohésion sociale et à la Jeunesse, Richard Daniel Boisson. Un an après le Conseil interministériel de l’outre-mer, l’AJFER a voulu obtenir des réponses aux priorités que sont l’emploi et la formation des jeunes. L’AJFER avait en effet apporté sa contribution aux États généraux de l’outre-mer et attend toujours la mise en œuvre des mesures. Pour l’AJFER, il faut donner la priorité à l’embauche des Réunionnais dans le public comme dans le privé, en raison du fort taux de chômage. Plus de la moitié des jeunes sont sans emploi, rappelle Gilles Leperlier, président de l’AJFER. Une situation propice selon lui à « l’explosion sociale ». « On dit aux jeunes de bien travailler à l’école pour avoir un emploi, ils le font et beaucoup se retrouvent au chômage », souligne-t-il.
Après plus d’une heure de réunion, Gilles Leperlier est ressorti sans éléments concrets : « sur ces questions, le sous-préfet n’a pas de réponse à nous apporter. Il renvoie la balle au Rectorat ». Et il ajoute que le sous-préfet « n’est pas sur les mêmes priorités que nous, celles qui pourtant proviennent de nos rencontres avec les jeunes ». Le décrochage scolaire, l’insertion professionnelle sont les missions prioritaires du sous-préfet.
L’AJFER se bat pour un recrutement transparent dans les secteurs publics et privés. Dans l’enseignement, sur 1.000 postes au sein de l’académie, une centaine est attribuée chaque année aux Réunionnais. L’AJFER demande un état des lieux de la situation et l’élaboration des besoins prévisionnels en emplois sur 5 à 10 ans, afin d’adapter les formations et le nombre de places aux concours pour le public. Pour Gilles Leperlier, il faut même voir plus loin, en évaluant les besoins en emplois dans la zone Océan indien pour contribuer à son développement.
L’AJFER va poursuivre la sensibilisation auprès des collectivités et des chambres consulaires afin de mettre en place de véritables mesures pour l’emploi à La Réunion.

EP

Luttes pour l’emploi

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