
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
12 septembre 2005
C’est le général de Gaulle qui, lors d’une intervention télévisée, à l’époque, lançait : "L’Europe !... l’Europe !... l’Europe !... il ne suffit pas de sauter comme des cabris en criant l’Europe, l’Europe, l’Europe..."
On a, aujourd’hui, le sentiment que c’est bien là ce qui se passe pour l’emploi et le chômage à La Réunion : le moins que l’on puisse dire, c’est que les cabris ne manquent pas ! À commencer par l’actuel gouvernement qui prétend faire de l’emploi sa priorité.
Les uns pour crier "l’emploi !... l’emploi... l’emploi !", les autres pour crier : "le chômage !... le chômage !... le chômage !". L’ennui, c’est que pendant ce temps-là... "cabris i mange salade" : l’emploi se dégrade, et le chômage, malgré toutes les contorsions s’élargit, s’étend.
Laissons de côté le chômage et le taux de chômage, puisque cela fait débat et suscite des polémiques interminables, occupons nous de l’emploi.
La Réunion compte aujourd’hui autour de 210.000 personnes en emploi, dont environ 190.000 en emploi salarié (1).
Sur ces 190.000 emplois salariés, on compte environ 55.000 à 60.000 emplois statutaires de la fonction publique ; soit à peu près 30%. Il s’agit d’emplois à temps plein et à durée indéterminée.
Le reste, environ 130.000, sont des contrats de droit privé ; les emplois du privé, plus les précaires qui travaillent dans le secteur public, mais sur des contrats de droit privé. (c’est le cas des CES et même d’une partie des “journaliers communaux” à qui il est actuellement proposé un CDI... de droit privé !)
Dans ces 130.000 personnes en emploi à un instant donné, il faut compter quelque 50.000 à 60.000 CES, CEC, Contrats d’insertion, contrats en alternance et autres qui sont des contrats de travail à durée déterminée, et le plus souvent à temps partiel. Autrement dit, près de la moitié de ces 130.000 personnes en emploi relève de la précarité.
À cela, il faut ajouter les quelque 10.000 employés “non titulaires” de la fonction publique territoriale (municipalités et autres collectivités).
Dans le secteur privé proprement dit maintenant, les choses ne vont pas mieux.
Dans le secteur du commerce et des services, près des deux tiers des emplois dits "stables" sont des contrats à durée déterminée, et même à temps partiel (ces fameux contrats de 20 heures/semaine). Tous ceux qui font leurs achats dans les grandes surfaces voient bien le véritable “turn over” aux caisses et ailleurs : d’un mois à l’autre tout le monde ou presque change.
Dans le secteur du bâtiment, pourtant jugé plutôt stable, on pouvait relever récemment dans la presse que l’on comptait pas moins de 7.000 contrats de chantiers. Donc des contrats à durée déterminée, même si, officiellement ils sont considérés comme des contrats à durée indéterminée. Mais au-delà, si l’on prend l’ensemble de salariés du BTP, le taux de précarité dépasse les 50%. Dans certaines grandes entreprises du BTP, ce que l’on appelait les "permanents" - les salariés à temps plein et sur contrat à durée indéterminée - et qui représentaient, il y a encore une dizaine d’année 60% des effectifs et même plus, ne représentent plus que le tiers des effectif, sans plus.
Ajoutez à cela les quelque dix mille personnes employées par les sociétés d’intérim, dont les contrats de travail relève du précaire.
Ainsi, au delà des débats à n’en plus finir sur les taux de chômage, on s’aperçoit, lorsqu’on regarde le “marché du travail” à La Réunion, que plus de la moitié des quelque 190.000 emplois enregistrés à La Réunion, plus de la moitié relève du précaire, du temps partiel, voir des “contrats aidés”, et qu’en conséquence, les emplois stables - à temps complet et à durée indéterminée - deviennent la minorité.
On pourra toujours discutailler sur tel ou tel chiffre, sur tel ou tel pourcentage ; on pourra même disséquer les chiffres et bâtir toutes sortes de raisonnements - par exemple parler à longueur de temps du "dynamisme" de l’économie réunionnaise, passant sous silence le "dynamisme" de la précarité et, en définitive, de la casse et de la dévalorisation du travail à La Réunion ; on pourra bâtir des plans et des plans : cette réalité de la situation de l’emploi est aujourd’hui incontournable. C’est à elle qu’il faut s’attaquer, autrement, ce serait "sauter comme des cabris" en criant "emploi, emploi, emploi" ou "chômage, chômage, chômage".
Isménie
(1) Il s’agit là d’une extrapolation à partir des derniers chiffres de l’INSEE (Tableaux économiques de La Réunion)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Nadia Payet, veuve de notre camarade Bruny Payet. Témoignages adresse ses condoléances à (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler (…)
Mézami,médam, zé méssyé , la sossyété, lé pa toulézour wi gingn in bon akèye. Défoi oui, défoi non, sirtou dann in sossyété wi koné pa bien lo (…)
Cinq mois après le lancement du plan « Anti-bandes », composante majeure du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)