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Bousculons un modèle à bout de souffle
19 juillet 2011, par
La hausse dramatique du nombre de familles contraintes de se tourner vers la commission de surendettement illustre une conséquence d’un modèle à bout de souffle. Bousculons ce système car l’endettement n’est pas une fatalité.
Les derniers indicateurs économiques précisent que la consommation a fortement soutenu l’activité l’an dernier. Mais le prix de ce soutien a été très lourd, le nombre de familles contraintes de se tourner vers la commission de surendettement a fortement augmenté. Et plus largement, le taux des créances douteuses a lui aussi connu la même tendance, il dépasse les 6%.
Cet endettement, cela signifie que les dépenses sont supérieures aux recettes, mais pourquoi en sommes-nous arrivés là ?
Chaque travailleur reçoit un salaire en échange d’un travail, et lorsque l’État n’arrive pas à garantir ce droit à un travail, celui qui ne perçoit pas de salaire touche comme revenu une indemnité. À La Réunion, l’État n’a jamais mis en œuvre une politique permettant de faire respecter le droit des Réunionnais à un emploi. La conséquence, c’est le chômage de masse depuis des décennies avec pour résultat le rejet de la majorité de la population en dessous du seuil de pauvreté.
Plus cher pour se nourrir qu’acheter une voiture
Si ces familles sont en dessous de ce seuil, c’est parce que le système capitaliste ne leur procure pas de revenus suffisants pour qu’elles puissent vivre décemment. Ce revenu insuffisant ne concerne pas seulement les Réunionnais en dessous du seuil de pauvreté. Il est le quotidien de la majorité des travailleurs ayant un emploi. C’est ce qu’a d’ailleurs reconnu l’État, puisque pour compenser des salaires insuffisants, il a mis en œuvre toute une série d’aides sociales. Ce sont les allocations logement et autres prestations sociales, le RSTA devenu RSA. À cette modération salariale s’ajoute le problème de la vie chère. L’État s’appuie en effet sur ce fait pour verser à ces agents un salaire majoré de 53%.
Revenu insuffisant et vie chère, les conditions sont réunies pour pousser à l’endettement. Les offres de crédit à la consommation fleurissent, et celles qui sont réservées aux plus pauvres sont les plus coûteuses. Si une famille veut payer sa nourriture à crédit dans une grande surface, elle doit payer des taux d’intérêt voisins de 20%. Faire crédit sur des produits de première nécessité coûte donc plus cher que payer une voiture ou une villa à crédit.
Des leviers pour agir
Plusieurs décisions politiques sont à l’origine de l’aggravation de la pénurie d’emploi, et donc de l’augmentation de la pauvreté. À Paris et à La Réunion, l’UMP a brisé la dynamique du BTP, jetant 10.000 travailleurs au chômage.
Cela provoque des situations inextricables, car si les charges continuent d’augmenter, le revenu diminue tout comme le pouvoir d’achat, ce qui favorise l’endettement.
C’est là que se situe un premier levier. En changeant la direction politique, il est possible de relancer les chantiers, de créer des emplois et donc d’augmenter les revenus.
La baisse des prix est un second levier. Car dans notre île, non seulement les prix sont plus chers, mais ils augmentent plus vite. Plus de la moitié de la population ne peut pas suivre ce rythme effréné, il est donc urgent de mettre fin à cette situation.
Les revenus sont un autre levier. À La Réunion, c’est l’État qui fixe la majorité des salaires perçus par les travailleurs et les retraités. C’est donc dans ses mains que réside la possibilité de donner davantage de pouvoir d’achat aux travailleurs, donc de réduire les risques d’endettement. Dans le secteur privé, la difficile lutte des syndicats pour obtenir la prolongation des 50 euros de l’accord COSPAR rappelle toute la difficulté qu’il y a à discuter avec un patronat intransigeant. Mais là aussi, ce dernier doit céder pour libérer les travailleurs de la spirale de l’endettement.
Dans cette période de crise, ce n’est plus aux travailleurs de s’endetter pour faire face à des salaires trop bas et des prix trop élevés, c’est à l’ensemble de notre société de faire bloc pour affirmer sa solidarité.
M.M.
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