Manifestation des précaires de l’Éducation nationale

L’endroit restera secret jusqu’au jour “J”

9 octobre 2006

200 Réunionnais(es) contractuels ou en Contrat d’avenir ou en Contrat d’accès à l’emploi et TOS de l’Académie de La Réunion ont adopté, à l’issue d’une assemblée générale du SGPEN-CGTR tenue samedi matin au Lycée Professionnel de Roches à Saint-Louis, une motion pour les sortir de la précarité de leur statut.

Entrons dans le vif du sujet avec Pascaline Lartin, une des porte-parole du Syndicat Général des Personnels de l’Éducation Nationale (SGPEN-CGTR). Elle n’a connu que la précarité : 2 ans en Contrat emploi solidarité (CES), 5 ans en Contrat emploi solidarité (CEC) et depuis peu, elle est en Contrat d’accès à l’emploi pour 6 mois. Et au bout de cette période, elle s’inquiète. Son contrat sera-t-il renouvelé ?

1.200 précaires dans l’Éducation nationale

Mais cette question ne se limite pas à sa personne. "1.200 personnes sont en état de précarité au sein de l’éducation", souligne-t-elle une nouvelle fois. En effet, elle a alerté à maintes reprises les ministres, notamment François Baroin et Dominique de Villepin lors de leur visite dans l’île, de la précarité d’employés réunionnais. Ils lui ont répondu : "personne ne sera laissée sur le bord du chemin".

Paroles et paroles !

Paroles et paroles ! Au train où vont les choses, et si les promesses de renouvellement de leurs contrats ne sont pas tenues, ces pères et mères de familles vont venir s’ajouter à la longue liste des chômeurs à quelques mois du premier rendez-vous électoral où ils sont d’ailleurs inscrits sur les listes. Pascaline Lartin demande l’intégration de tous les précaires de l’Éducation nationale. Même par voix de concours.

En attendant, le SGPEN-CGTR prévoit la mobilisation de ces précaires, le mercredi 8 novembre à 14 heures. En revanche, motus et bouche cousus sur le ou les lieux de manifestations.

J.-F. N.


Une situation qui n’a que trop duré

Lors de cette assemblée, il a été adopté une motion qui met l’accent sur la situation précaire de ces personnels et des manques de l’Etat dans la résolution de ce problème.

Au niveau de la filière administrative, ouvrière et de vie scolaire, l’Etat se refuse toujours d’ouvrir la discussion sur la situation et l’avenir des personnels précaires et contractuels dont il a la charge ( une centaine de contractuels administratifs et près de 1.200 CAE et C.A.V.. filière T.O.S, administrative et vie scolaire) au regard notamment des besoins importants en personnels ATOS titulaires. La motion demande au gouvernement de prendre enfin ses responsabilités au regard de la situation toute particulière de La Réunion sur les plans de l’emploi et de la précarité en initiant une mesure législative spécifique pour la Réunion, pour un plan d’intégration et l’arrêt du recours à la précarité.
Au niveau de la filière ouvrière, il est noté l’insuffisance manifeste des crédits de suppléance alloués par l’Etat aux collectivités locales nécessaires au remplacement des personnels T.O.S. En conséquence de quoi, ils exigent de l’Etat une rallonge budgétaire de suppléance afin que les collèges et les lycées puissent fonctionner convenablement et que l’hygiène et la sécurité des élèves puissent être pleinement assurées.

L’Etat devant ses responsabilités

L’Etat se doit de donner non seulement les moyens financiers aux Présidents de la Région et du Département afin de réemployer tous les contractuels TOS de services, mais aussi et surtout de permettre aux collectivités, par l’octroi d’une dotation spécifique, d’ouvrir le chantier de la titularisation de tous.
En outre, ce syndicat demande complémentairement aux présidents de Région et du Département, à l’occasion des prochains recrutements territoriaux dans les collèges et les lycées, de prendre l’engagement de recruter en priorité les contractuels et précaires (CAE - Contrat d’accompagnement dans l’emploi -, CAV - Contrat d’avenir -, CIE - Contrat Initiative Emploi -...) déjà en postes dans les EPLE (établissement public local) ou en attente d’affectation.

Et enfin, les 200 participants exigent une table ronde urgente État-Collectivités locales pour ouvrir le chantier de la résorption de la précarité et de la transformation des emplois précaires en emplois de titulaires, pour un véritable plan de rattrapage en emplois TOS et administratifs. Ils se disent déterminés à engager des actions résolues pour faire aboutir leurs revendications et appellent d’ores et déjà à un rassemblement de tous les contractuels et précaires le mercredi 8 novembre à 14 heures.


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