“Les rencontres de l’alternance” à Saint-Joseph

’L’insertion professionnelle des jeunes est difficile’

15 juin 2006

“Les rencontres de l’alternance” prévues demain vendredi au Lycée agricole de Saint-Joseph vont permettre aux jeunes inscrits à la Mission locale de cette ville de tout savoir sur les contrats d’apprentissage et de professionnalisation.

La Mission locale et la Mairie de Saint-Joseph organisent demain matin “Les rencontres de l’alternance” au Lycée agricole de la micro-région Sud. Aujourd’hui, "l’insertion professionnelle des jeunes est difficile. Près d’un sur deux est au chômage. Les emplois obtenus par les autres sont à hauteur de 40% de bas niveau, ou à durée limitée ou temps partiel, quelques fois les deux ou les trois à la fois. Les salaires sont faibles et l’insatisfaction pousse beaucoup de jeunes occupés à chercher un autre emploi. Leur principal employeur est le secteur du commerce, souvent porte d’entrée vers le monde du travail" (1) .

Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation

Ce rendez-vous va rassembler une trentaine de chefs d’entreprise, des intervenants de la Chambre de commerce et de l’industrie de La Réunion, de la Chambre de métiers et de l’artisanat de La Réunion, du Centre de formation des apprentis agricoles, et les jeunes de Saint-Joseph et de Saint-Philippe. Ils échangeront sur les modalités des contrats d’apprentissage et de professionnalisation avec des signatures à la clé. Ces jeunes pourront consulter des offres mais aussi réfléchir à la réforme de la formation professionnelle. Des bénéficiaires de ces contrats témoigneront de leur expérience. Puis, une visite de l’atelier des métiers de l’agroalimentaire de ce lycée familiarisera les filles comme les garçons avec le monde du travail.
“Les rencontres de l’alternance” visent à tisser des liens entre les jeunes de ces villes.
En 2005, "2.000 garçons et filles de ces 3 villes ont bénéficié des conseils de la Mission locale de Saint-Joseph", explique son responsable et initiateur du projet, Fred Avril. Chaque année, soutenu par son équipe, il conçoit des journées à thème, une chance pour ces jeunes qui veulent se former tout en travaillant.

Jean-Fabrice Nativel <br


(1) Bruno Bally et Jean-Yves Rochoux (INSEE), “Économie de La Réunion”, mars 2006.


Syndicats indignés

Sous le titre “le service public d’éducation en danger”, le SGPEN-CGTR publie un communiqué dans lequel il fait part de son indignation suite à l’annonce par le gouvernement de la suppression massive de postes de fonctionnaire l’année prochaine.
Le SGPEN-CGTR note que "cette nouvelle saignée des effectifs va davantage fragiliser notre système éducatif et ce au plus grand détriment de nos élèves et de la communauté éducative". "Les choix du Premier ministre sont néfastes pour tous et vont plonger de nombreux services, encore plus durement touchés que les autres, dans des situations de dysfonctionnement inadmissibles", poursuit le SGPEN-CGTR qui "refuse de considérer ces orientations comme inéluctables" et "appelle à la mobilisation intersyndicale".
Pour sa part, FO-FNEC-LP constate la suppression de 8.700 postes de titulaires "alors que le protocole sur la direction d’école ouvre la porte à la précarité de 50 000 “emplois vie scolaire”". Il met en garde contre "un projet de loi de modernisation de la Fonction Publique qui en réalité programme la fusion des 900 corps de fonctionnaires". FO-FNEC-LP relève aussi des menaces sur les concours d’accès à la fonction publique, et craint la privatisation du service public.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus