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Pour défendre le système solidaire des retraites
20 mai 2008, par
Une seule solution, travailler plus. C’est ce que propose le gouvernement pour les retraites. Soit passer à 41 annuités de durée de cotisation. Dans un monde de plein emploi, aux conditions de travail idéales pour tous, peut-être serait-ce envisageable. Mais en l’état actuel, est-ce bien réaliste ? Les syndicats sont convaincus que non. Ils appellent à l’exprimer haut et fort, ce jeudi. Rendez-vous est fixé devant le Petit Marché à 10 heures.
La mobilisation du 15 mai pour la défense du service public d’éducation avait réuni plus de 5.000 personnes. Celle de ce jeudi 22 mai, pour défendre l’avenir des retraites, fera-t-elle mieux ? L’intersyndicale (CFTC, CGTR FO, UIR-CFDT, UNSA, FSU et Solidaires) l’espère, car tous les salariés sont concernés. Et pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus du bien fondé de cet appel à la mobilisation, les syndicats (?) ont rappelé hier les raisons qui les poussent à refuser le passage à 41 annuités de la durée de cotisation.
Armand Hoareau (UNSA) estime en effet qu’il n’est pas réaliste de demander aux salariés de cotiser 41 annuités. Et les arguments ne manquent pas. D’abord, « de plus en plus de salariés ont du mal à travailler 40 ans à cause des accidents de la vie, à cause de la pénurie d’emplois. Beaucoup de salariés à 60 ans se retrouvent avec des retraites de misère. Ceux qui sont au SMIC se retrouvent avec une retraite minimum ». Pour Armand Hoareau, il est ridicule et absurde de vouloir procéder à l’allongement de la durée de cotisation sans régler le problème de l’emploi des seniors.
Autre problème évoqué par l’intersyndicale : le financement des retraites. D’après eux, il est faux de dire que l’argent manque pour financer les retraites. Armand Hoareau pense aux 27 milliards d’euros d’aides versés chaque année aux entreprises, sans contreparties et conditions : pas de plafond de bénéfice, pas d’obligation de formation professionnelle, pas d’obligation d’embauche. « Il y a là des économies à faire pour le système de retraites et l’assurance maladie ». N’oublions pas non plus les 15 milliards d’euros laissés aux plus fortunés grâce au “paquet fiscal”. Des niches peuvent ainsi permettre au système de retraites de rester le plus solidaire.
L’allongement de la durée de cotisation proposé par le gouvernement ne fait aucun cas non plus des métiers pénibles comme dans le secteur du BTP ou les services à la personne. « Il faudrait identifier l’ensemble des métiers difficiles pour que la solidarité nationale joue pour eux aussi », estime Armand Hoareau.
Ce bras de fer entre la rue et gouvernement révèle finalement un débat sur le choix de société. « Le gouvernement a choisi au sein de la mondialisation de jeter l’éponge en matière de droits de l’Homme, en matière de retraites, de système de santé, d’éducation. Il a décidé de jouer le capitalisme au détriment de la solidarité, pour rivaliser avec les pays émergents comme la Chine, l’Inde ».
Pour le syndicaliste, cette mobilisation du 22 mai va plus loin que la simple défense d’un système de retraites. Il s’agit de dire non à une conception du monde fondée sur des rapports de forces où les droits sont bafoués. « La France est, aux yeux du monde, le pays républicain. Aujourd’hui, notre pays tourne le dos à ce principe. Les peuples les plus démunis attendent un autre monde. Pour eux aussi, nous devons défendre ce modèle social formidable, et gagner le défi de la mondialisation. Nous refusons la fatalité de dire qu’il n’y a plus d’argent pour les retraites. Ce gouvernement a fait le choix de vendre nos valeurs républicaines », conclut Armand Hoareau.
Edith Poulbassia
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