L’emploi des Réunionnais à La Réunion au cœur d’une nouvelle bataille

L’intersyndicale de la CGSS dénonce des recrutements injustifiés

21 mai 2015

À l’occasion d’une conférence de presse hier, l’intersyndicale (CFDT, CFECGC, CFTC, CGTR, CGTFO, SUD et UNSA) a dénoncé les embauches de cadres dirigeants menées par la nouvelle direction de la CGSS, depuis 2013.

Dans une plate-forme de revendication présentée hier, les syndicats de la Caisse générale de Sécurité sociale mettent en évidence « les actions communicantes et organisationnelles avec comme objectif affiché de développer et améliorer notre offre de services aux Réunionnais ». Cependant, cette stratégie cache « une toute autre réalité, avec des pratiques dignes du temps colonial ».

« Un mépris affiché » envers les agents

Dénonçant un « mépris affiché », l’Intersyndicale exige « la fin de ces pratiques despotiques », et interpelle les administrateurs et les Pouvoirs Publics sur « cette prise d’otage de la CGSS de La Réunion ». En cause, la politique de recrutement “arbitraire” de personnes provenant de France.

« Sous couvert d’un déficit de postes d’agents de direction, la CGSS de La Réunion passe en 18 mois, de 2 à 7 Cadres dirigeants venant de la métropole avec son lot d’avantages », tels que « des voyages tous les ans pris en charge totalement pour toute la famille (conjoints et enfants) pour retrouver la mère patrie, des gratifications arbitrairement distribuées (entre 20 000 et 30 000 euros / an)", a indiqué la plate-forme de revendication.

L’intersyndicale dénonce une réorganisation des services pour « les copains d’abord ». « Les audits successifs diligentés par la Direction sont des simulacres qui n’ont d’autre intérêt que de prendre des mesures structurelles permettant le rapatriement des « copains » et « copines » restés sur le Continent », a dénoncé l’intersyndicale. Cette dernière a évoqué la création d’une sous-direction « Action Sanitaire et Sociale », d’un cabinet de direction et d’une sous-direction du Patrimoine.
Dans les médias, l’intersyndicale a annoncé qu’en cas de silence de la part de la direction sur les revendications évoquées, une grève n’est pas exclue.

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