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Grève au CHD : conflit en suspens ce week-end
30 juin 2007
L’Intersyndicale FO-CGTR-Sud Santé du CHD a tenté hier de trouver une issue au conflit qui porte, entre autres, sur le redéploiement du personnel inscrit au PRE (Plan de Retour à l’Équilibre) censé permettre de résorber le déficit de 7,5 millions d’euros de l’établissement. Il faut attendre encore que la CGTR rencontre à son tour la directrice de l’ARH lundi pour savoir si un protocole de fin de conflit pourra être signé.
Ils étaient tout au plus une vingtaine de grévistes à s’être rassemblé hier matin devant la direction générale du CHD à l’appel de l’Intersyndicale. Le mouvement a néanmoins était suivi par 39% du personnel, selon les chiffres de la CGTR. Un résultat satisfaisant pour les syndicats qui soulignent bien l’ampleur du malaise à Félix Guyon.
« Nous comptons beaucoup sur la participation du Préfet »
Hier matin, aux alentours de 11 heures, les membres de l’Intersyndicale étaient à nouveau reçus par la direction. Une rencontre de forme qui n’a débouché sur aucun accord. La direction maintient que le redéploiement reste la seule solution pour gérer les nouvelles activités à venir et limiter les dépenses. L’Intersyndicale veut quant à elle des garanties.
FO préconise d’attendre l’ouverture effective des nouveaux services avant de toucher à l’effectif et la CGTR demande à ce qu’à partir d’1 an de contrat, les agents contractuels (465 selon la CGTR sur un personnel total de 2.300 agents tous services confondus) soient automatiquement reconduits. La direction ne semble pas opposée à la première proposition, mais maintient à Marlène Jeanne que les contrats arrivant à échéance ne seront pas reconduits. Elle propose seulement de les reprendre en cas de besoin. Une réponse qui ne satisfait pas la déléguée CGTR du CHD. L’Intersyndicale a également été reçue hier à 14 heures 30 par le directeur de cabinet du Préfet. « Nous lui avons fait part des revendications du personnel et l’avons sensibilisé sur le PRE, le déficit et les fins de contrats de certains contractuels, explique Marlène Jeanne. Il s’est montré attentif et nous a assuré qu’il ferait remonter ces revendications au ministère. Nous comptons beaucoup sur la participation du Préfet. »
La directrice de l’ARH qui a rencontré mercredi dans la soirée le délégué FO du CHD, André Nicole (voir notre édition de vendredi) se dit quant à elle prête à accompagner financièrement l’hôpital à condition qu’elle ait une évaluation précise, unité par unité, du déficit et de l’effectif. La mise en place d’un nouveau PRE, plus réalisable en termes d’objectifs, lui semble aussi nécessaire si la direction approuve cette idée. Pour l’Intersyndicale, cette dernière n’aura de toute façon pas le choix, car le déficit ne pourra jamais être réduit à 4 millions d’euros d’ici la fin de l’année. La direction n’a pas encore apporté son accord, mais fait par contre un pas en faveur de la concertation la plus large. Elle s’engage à ce que l’ensemble des organisations syndicales, au-delà de celles siégeant en Conseil d’Administration (FO-CFTC-CFDT), participent aux réunions consultatives. Une position appréciée par Sud Santé et la CGTR qui attend sa rencontre avec la directrice de l’ARH pour signer ou non un protocole de fin de conflit, en stand-by donc jusqu’à lundi.
Stéphanie Longeras
Témoignage de gréviste
Surtout des agents administratifs mobilisés car...
...« C’est plus sur nous que l’effort va porter »
Une poignée d’agents administratifs était présente ce matin devant la direction générale du CHD. Les assignations permettant d’assurer un service minimum aurait affaibli, selon elle, la mobilisation sur le terrain mais plus encore les pressions à l’emploi que subit le personnel contractuel, surtout en période de restriction budgétaire. Parmi ces grévistes, Habiba, secrétaire médicale syndiquée à la CGTR, travaille depuis 26 ans au sein de l’établissement. Elle nous fait part de son analyse concernant le déficit, la réforme hospitalière et soulève certains dysfonctionnements au sein de l’Hopital Félix Guyon.
Sans pouvoir apporter de chiffres précis, Habiba souligne qu’il reste peu de secrétaires médicales au sein de l’hôpital. « On a pris des adjoints administratifs contractuels qui font office de secrétaires et qui ne perçoivent, bien sûr, pas le même salaire, relève-t-elle. Il ne reste que les anciennes, ou les nouvelles qui ont eu leur concours, sinon ce sont les contractuels et les Contrats d’Avenir qui viennent en renfort. »
80 heures supplémentaires non rémunérées
Elle explique que certains agents administratifs contractuels, notamment ceux employés en octobre 2006, ont déjà reçu leur avis de fin de contrat. « Les derniers arrivés vont certainement partir en premier et encore... rien n’est sur ! », pour Habiba qui souligne que l’opacité prévaut dans les choix de l’administration. « La grande question reste de savoir sur quels critères on va choisir ou non de garder tel ou tel contrat. Ce que l’on sait, c’est que la direction projette de supprimer 25 à 30% du personnel administratif. C’est plus sur nous que l’effort va porter. » À ses cotés, une autre secrétaire médicale titulaire souligne que le flou est volontairement maintenu pour dissuader les contractuels de faire la grève et « continuer à exploiter au maximum les contrats d’avenir. » Titulaire, 26 ans d’ancienneté, Habiba estime que pour sa part, elle n’a « plus rien à perdre. » Si elle se mobilise c’est avant tout pour défendre les précaires mais aussi pour marquer sa contestation face à certaines déclarations de la direction.
L’absentéisme : "l’arbre qui cache la forêt"
Concernant l’absentéisme par exemple. Patrick Gras, directeur de l’hôpital, déclarait mercredi à la presse que les 30 postes financés par l’ARH pour les nouvelles activités à venir ont déjà été utilisés pour pallier le fort taux d’absentéisme qui pénalise l’établissement et qui s’expliquerait en partie, selon lui, par l’importance du nombre de grossesses chez le personnel. Il y a quelques années de cela, se souvient Habiba, on demandait aux femmes de ne pas être enceinte sous peine de sanction. « Pour ma part, cela a retardé mon avancement de carrière et m’a pénalisé pour mes congés. C’est d’ailleurs à partir de là que je me suis syndiquée. » Elle réfute en bloc ce qu’elle qualifie de prétexte, d’« arbre qui cache la forêt », pour masquer le vrai malaise qui sévit au sein de l’hôpital chez un personnel soignant, quoique la direction en dise, en sous effectif. « C’est parce que les personnes sont à bout de souffle, fatiguées, qu’on ne leur paie plus leurs heures supplémentaires, qu’on les rappelle pendant leurs congés, leur repos, qu’elles se retrouvent en congés maladie, affirme Habiba soutenue par ses collègues. Comment fait-on dans ces conditions pour se reposer ? Nous ne sommes pas des robots. » Et une autre gréviste de préciser qu’une des secrétaires attachée aux services enregistre 80 heures supplémentaires non rémunérées.
Les cadres ont, eux, reçu leur prime de service
« On l’entend rabâcher depuis plusieurs mois que si l’hôpital est en déficit c’est à cause des secrétaires, poursuit Habiba. On fait pourtant notre travail comme avant, on fait le maximum pour faire rentrer des sous, c’est après à l’équipe de direction de les gérer. Qu’en fait-elle ? On dit encore qu’il y a eu trop d’embauches, mais il y a surtout eu des emplois de complaisance et beaucoup trop de directeurs. Mais il faut bien un bouc émissaire. » Habiba, soutenant que le déficit n’est pas venu en une année, estime que la direction comptable de l’hôpital doit se remettre en cause. « Les 50% de la T2A ne sont appliqués que depuis cette année. Avant ça, l’hôpital avait son budget de dotation globale plus celui de la CMU, plus celui de la MIGAC pour les missions d’intérêt général, la prévention, la recherche..., plus les recettes des services externes productifs. Il ne faut pas avoir fait de hautes études pour comprendre que quelque chose n’est pas clair. Il faut peut être déjà commencer par abolir les privilèges au sein de l’établissement. Les économies, c’est pour tout le monde. » Pourtant, comme le souligne encore une autre gréviste, les cadres ont perçu leur prime de service à la différence des agents titulaires qui l’attendent toujours se demandant si la grève rentrera dans son mode de calcul. Une grève marquée par une forte réquisition et durant laquelle, pour la première fois, le restaurant du personnel était même ouvert.
« Qu’a-t-on à cacher ? »
Habiba se défend de chercher à « casser » la direction, mais elle estime que le procès intenté aux agents administratifs est injuste. Pour elle, le travail est fait et ce en dépit des travaux qui génèrent une réelle perte de productivité sur l’ensemble du personnel comme des désagréments pour les malades. « Les gens croient que l’on cherche à défendre notre petit confort personnel, mais c’est totalement faux, défend-elle. On est parfaitement conscient qu’avec la nouvelle gouvernance, la mise en place des pôles, on rentre dans une gestion décentralisée comme une entreprise. Ca ne va pas être du gâteau, il va falloir faire des efforts, mais ce ne sont pas aux contractuels de payer pour la mauvaise gestion de l’hôpital. » Et Habiba de déplorer que la direction n’ait pas encore pris la peine d’expliquer au personnel le principe et les conséquences concrètes de la nouvelle gouvernance. Elle souhaiterait que les gens de terrain soient concertés. Le 4 juillet, la direction a bien prévu une réunion avec le personnel, mais c’est pour lui faire part des objectifs du Plan de Retour à l’Équilibre visant à réduire le déficit de 7,5 millions d’euros de l’établissement. « Il faut faire des efforts, d’accord, mais pourquoi n’obtient-on pas l’audit financier que nous demandons, alors que la semaine dernière encore un audit pour la facturation a été réalisé au niveau des services ? » Habiba questionne encore. « Dans le cadre de la réforme hospitalière, le ministère met à disposition des établissements qui en font la demande des conseillers pour les aider. Pourquoi ne le fait-on pas ? Qu’a-t-on à cacher ? »
Témoignage recueilli par SL
An plis ke sa
Le CHD perd de l’argent...
... « à cause d’une guerre inter-laboratoires public-privé »
Habiba soutient qu’elle veut défendre son outil de travail et oeuvre même dans ce sens en tant que déléguée syndical CGTR au sein du laboratoire de génétique de l’hôpital. Les travaux grèvent certes les recettes de l’établissement, comme les retards de paiements de certains actes, mais des conflits externes entravent aussi ses rentrées d’argent. Le laboratoire de l’hôpital est le seul agréé pour réaliser l’examen HT21, dosage marqueur de trisomie réalisé sur les femmes enceintes. « Depuis le 4 juin, les échantillons sont envoyés en métropole à cause d’une guerre inter-laboratoires public-privé, explique Habiba. Ce règlement de compte se fait au détriment des patients et de l’établissement alors que le contrôle qualité du labo est irréprochable, que nous avons un outil performant. Avec ces querelles, l’étude épidémiologique menée en parallèle du HT21 est même remise en cause. » La jeune femme le déplore et estime que c’est un véritable gâchis. « On ne peut pas obliger un laboratoire privé à nous donner ses échantillons, mais il faut être cohérent : les envoyer en métropole c’est une perte et de temps et d’argent. La Sécurité sociale et l’ARH devraient agir. » Habiba doit justement rencontrer la directrice de l’ARH, décidément très sollicitée, lundi, pour poser ce problème. « On parle du déficit, mais ces actes feraient rentrer beaucoup d’argent. » Elle a également interpellé le président du Conseil d’Administration de l’établissement, Jean-Paul Virapoullé, sur cette question. Il a le dossier en main. Elle attend toujours.
SL
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