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Alors que le gouvernement arrête le RSTA après le 31 mai
31 mai 2013, par
A l’occasion d’une conférence de presse, l’intersyndicale (l’UIR-CFDT, la CFTC, la CGTR, l’UNSA et la CFE/CGC) a tenu à apporter des précisions sur les récentes déclarations faites dans la presse par de nombreuses personnalités politiques sur le RSTA.
« Il y a eu beaucoup de débats et beaucoup de personnes qui ont réagi sur le RSTA, alors que certains qui s’expriment aujourd’hui n’avaient pas été dans la bataille du COSPAR », a introduit Jean-Pierre Rivière (l’UIR-CFDT). Ce dernier a précisé, à l’instar d’Ivan Hoarau (CGTR), que « le RSTA est issu d’une lutte sociale en 2009 menée par le COSPAR ». « Les politiques qui réagissent aujourd’hui étaient à l’époque muets, voire contre » cette proposition de revenu supplémentaire, a indiqué Jean-Pierre Rivière.
Entre 34.000 et 37.000 bénéficiaires concernés
L’intersyndicale a interpellé la DIECCTE (Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi à La Réunion) sur les chiffres concernant le RSTA. D’après la DIECCTE, au trimestre de mars à mai 2009, 108.267 Réunionnais bénéficiaient de ce revenu d’un montant moyen de 250 euros/trimestre. Quatre ans plus tard, selon les projections de la CGSS (Caisse générale de la Sécurité sociale), chargé de verser le RSTA, 34.000 à 37.000 Réunionnais sont concernés. L’intersyndicale s’est indignée de l’absence de clarté dans l’attribution du RSTA et notamment du nombre de bénéficiaires.
La CGSS « est incapable de dire combien de bénéficiaires toucheront ce revenu ». « On sait qu’au 5 février 2013, 24.777 bénéficiaires sont entrés dans le dispositif RSA. 1.971 sont des ayants droit au RSA et 22.083 sont sortis du dispositif, sans pour autant savoir s’ils ont ou pas le RSA, ou un autre revenu », a indiqué Jean-Pierre Rivière. « On ne sait pas pourquoi ils sont sortis du dispositif, mais cela montre comment est géré le RSTA, c’est une gestion catastrophique, car il ne s’agit plus de l’humain, mais d’une gestion des chiffres », a dénoncé l’intersyndicale. Cette dernière a également pointé du doigt l’absence de cohésion entre les dossiers de la CAF et de la CGSS.
L’acquis d’une lutte sociale
De son côté, Ivan Hoareau a rappelé l’importance de « la place des organisations syndicales » lors du COSPAR de 2009. « Même si on n’a pas été obligatoirement visibles, nous étions présents lors de la conférence économique et sociale », durant laquelle la question du RSTA a été posée. « On en remet une couche parce que la situation se dégrade et va continuer à se dégrader. La prime COSPAR et le RSTA sont des différentiels de vie chère, mais la vie est plus chère qu’en 2009 », a expliqué le dirigeant de la CGTR.
Il faut, pour l’intersyndicale, des « mesures pour sauvegarder le pouvoir d’achat des Réunionnais, mais il n’y a pas eu d’analyse suffisante pour mettre en place un accompagnement et des pistes de sortie de ce dispositif ». En effet, la suppression du RSTA représente 10% du SMIC, soit 100 euros par mois, « c’est une perte sèche pour les salariés, c’est pour cette raison que nous redemandons la sauvegarde du pouvoir d’achat, une analyse fine pour sortir de ce dispositif et des solutions. Le gouvernement sait que sans accompagnement, les choses ne seront pas faites », a précisé l’intersyndicale.
« L’expression des salaires faibles »
Pointant du doigt les inégalités de revenu à La Réunion, l’intersyndicale a expliqué que le RSTA est « l’expression des salaires faibles » qui ne concerne pas seulement l’État. Dénonçant les déclarations du patronat rejetant la responsabilité des salaires sur l’État, Ivan Hoareau a expliqué que le RSTA « n’est pas seulement une affaire du gouvernement, mais aussi des patrons qui ne paient pas bien leurs salariés ». Effectivement, les récentes mobilisations et grèves à la Star, Carrefour, Sepur, la CILAM (compagnie laitière des Mascareignes) et les menaces de grève générale dans le secteur automobile mettent en évidence des tensions sociales en vue des Négociations annuelles obligatoires (NAO).
Jean-Pierre Rivière a précisé que le RSTA est « un révélateur de la politique salariale », à l’instar de la sur-rémunération dans le secteur public. Le dirigeant de l’UIR-CFDT a indiqué plusieurs points de tension, comme la non-application des Conventions collectives où il y a « une inégalité de traitement entre La Réunion et la métropole », les exonérations de cotisations sociales qui permettent « aux patrons de ne pas payer leurs salariés au-dessus du SMIC, ce qui explique les 108.000 bénéficiaires du RSTA ».
Pour Jean-Pierre Rivière, « la faiblesse des salaires doit jouer dans les NAO, où il faut tirer les salaires avec les patrons. C’est uniquement dans les grandes entreprises, car dans la PME, il n’y a pas de NAO, alors un employé partira au SMIC. Il faut donc structurer toute la branche ».
Céline Tabou
De possibles « perspectives de luttes » Réunie et parlant d’une même voix, l’intersyndicale a demandé une réunion d’urgence entre tous les acteurs concernés — Etat, CAF, CGSS, syndicats — pour « une vraie évaluation de l’impact économique et social de la suppression du dispositif RSTA ». « La balle est dans le camp du gouvernement », a indiqué Max Banon. Ce dernier a expliqué que « les forces vives du pays doivent se réunir pour faire changer les choses ». D’autant que parmi les « 52% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, il y a beaucoup de travailleurs. En plus, le seuil de pauvreté de France n’est pas le même que celui de La Réunion », avec la cherté de la vie. |
Des prises de position politique Présents lors des mobilisations du COSPAR de 2009, le PCR et l’Alliance se sont exprimés à de nombreuses reprises sur le dossier. A l’occasion de plusieurs assemblées plénières au Conseil régional, le groupe de l’Alliance a fait voter des mentions demandant le prolongement du dispositif afin de « définir une solution, en concertation avec les organisations syndicales, garantissant à chacune et chacun des salariés actuellement bénéficiaires du RSTA le bénéfice d’une prestation au moins équivalente au montant du RSTA, après l’extinction de ce dispositif ». De son côté, le PCR a communiqué dès décembre 2012, indiquant que le RSTA « a été obtenu grâce à la mobilisation des Réunionnais à laquelle le PCR a pris une part importante, aux côtés d’autres organisations syndicales et associatives ». Le secrétaire général Elie Hoarau a indiqué plusieurs initiatives du parti, comme « des pétitions qui ont rassemblé en quelques jours des milliers de signatures », sur le plan parlementaire avec « les interventions au Sénat du Sénateur communiste réunionnais Paul Vergès et le dépôt d’un amendement ». Ce dernier a de nouveau appelé à la mobilisation afin que des solutions soient trouvées pour permettre une égalité des salaires. Ce dernier a de nouveau appelé à la mobilisation afin que des solutions soient trouvées pour permettre une égalité des salaires. |
Pour rappel Le 13 février 2009, un appel à l’action est lancé le 5 mars 2009, dans la suite des mouvements contre la vie chère aux Antilles. Cet appel a été signé par les syndicats (CGTR, UIR-CFDT, UNSA, CFTC, SOLIDAIRES, FSU, FO santé, SAFPTR, SAIPER), les associations (AC chômage, Agir Pou Nout Tout, Ligue des droits de l’Homme, Union des femmes réunionnaises, Confédération nationale du logement, Coordination des parents et éducateurs, ATTAC) et les partis politiques (Parti communiste réunionnais, Parti socialiste, Parti socialiste réunionnais, Alliance, les Verts, Parti de gauche, Lutte ouvrière, Nouveau parti anticapitaliste réunionnais). L’objectif était de rassembler la population afin de porter des revendications auprès des autorités, pour une augmentation de 200 euros des minima sociaux, des retraites, des bas-salaires et des bourses d’étudiant ; gel des loyers dans les logements sociaux ; baisse de 20% des produits de première nécessité et la baisse de 5 euros de la bouteille de gaz. |
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