L’IUR CFDT dénonce la judiciarisation de l’action syndicale

2 juin 2009

Voici un communiqué de l’UIR CFDT concernant une plainte portée contre certains manifestants accusés de « dégradations volontaires », d’avoir « bloqué les bureaux » et « retenu des cadres » pendant la grève d’avril dernier.

« Suite à une plainte de la Direction du Crédit Agricole, cinq adhérents CFDT ont été placés en garde à vue et devraient être jugés par le Tribunal correctionnel. Ils sont accusés pour des actes de dégradations volontaires commis pendant la grève d’avril dernier. Dix neufs autres salariés de cette banque sont assignés devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis pour avoir bloqué les bureaux et retenu des cadres.

Cette orientation judiciaire est extrêmement grave. Les conflits sociaux récents qui ont affecté les banques, la CAF ou la Sécurité Sociale témoignent d’une réalité que certains ne veulent pas admettre : il n’y a pas de dialogue social à La Réunion. C’est pourquoi la colère légitime de salariés mal payés et souvent non respectés par la hiérarchie peut prendre des formes exacerbées. Mais alors que les pouvoirs publics sont étrangement silencieux lorsque certaines catégories sociales commettent des déprédations spectaculaires, les salariés, eux, sont systématiquement mis en cause dans des procédures judiciaires. Il ne s’agit pour nous que d’une tentative d’intimidation des organisations syndicales visant à casser les velléités revendicatives des salariés.

L’union Interprofessionnelle de La Réunion-CFDT met en garde tous ceux qui seraient tentés de régler les conflits sociaux par la voie judiciaire et apportera son soutien aux camardes poursuivis. »

Le Secrétaire général
Jean-Pierre Rivière


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