
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Manifestation demain à 9h30 au Jardin de l’État
30 avril 2005
L’UFR rejoint l’Intersyndicale et lance à son tour un appel à la mobilisation demain. Voici leur communiqué, les intertitres sont de “Témoignages”.
(page 6)
Ce dimanche, rendez-vous au Jardin de l’État à 9h30 pour un défilé. Itinéraire : la rue du Général Charles de Gaulle, rampe Ozoux (en passant devant le MEDEF), pour finir au kiosque du Barachois.
Un chômage plus élevé
En dépit des avancées, on constate la permanence d’inégalités face à l’emploi. Les femmes représentent 51% de la population de La Réunion, leur taux d’activité est de 45.9 %.
Elles se retrouvent au chômage plus souvent que les hommes. Le taux de chômage des femmes est en effet plus élevé que celui des hommes : 34.8% contre 31.4% et ce sont les plus jeunes qui sont touchées : en effet, ce sont les filles de moins de 25 ans qui ont le moins de chances de trouver un emploi (56.9% sont au chômage).
La suppression des emplois-jeunes, celle des aides-éducateurs et des surveillants qui ont été remplacés par des assistants d’éducation moins bien payés et moins nombreux ont durement pénalisé les jeunes Réunionnaises. Il y a chez les emplois-jeunes, une forte proportion de femmes (58.6% contre 41.4% aux hommes), proportion encore plus marquée chez les aides-éducateurs car 70% des emplois-jeunes de l’Éducation Nationale sont des femmes.
Un emploi plus précaire
De plus, lorsqu’une femme trouve un emploi, il s’agit le plus souvent d’un emploi précaire, à temps partiel (81% des temps partiels sont occupés par des femmes) ou subalterne (7% des cadres sont des femmes). Précarité rime avec féminité !
Les femmes bénéficient majoritairement des CES des communes, or la diminution du nombre de contrats-aidés met en difficulté les femmes les moins formées. De plus, au moment où les Réunionnaises sont demandeuses de formations, les crédits du FEDOM (fonds pour l’emploi) ont baissé, les crédits d’insertion ont été gelés.
Il faut noter qu’à La Réunion, le travail à temps partiel devient une forme de travail de plus en plus courante : il concerne 20% des actifs, 30% des femmes contre 13% des hommes. Il touche les femmes jeunes de moins de 30 ans. La plupart du temps, ce sont aussi des temps partiels subis, 71% des actifs à temps partiel n’ont pas désiré cette forme de travail. Il faut savoir que pour l’embauche d’un salarié à temps partiel, ou la transformation d’un temps plein en temps partiel, l’employeur bénéficie d‚un abattement de 30% sur les cotisations patronales de cotisation sociale. La promotion du temps partiel correspond à une stratégie de réduction des coûts de production dont les femmes sont les victimes. De plus la réforme de la négociation collective va permettre aux entreprises de recourir encore plus au travail à temps partiel.
Dans 25 ans, la population active sera de 440.000 personnes. Pour maintenir le chômage au niveau actuel, il faudrait créer 140.000 emplois de plus.
Faire face aux changements
La croissance de la proportion des ménages monoparentaux, l’accroissement du travail féminin, l’illettrisme, le vieillissement de la population, ce sont là de profondes mutations socio-économiques auxquelles il faut faire face et qui font apparaître des besoins en termes d’emplois. Par exemple, le nombre d’enfants de moins de 6 ans devraient rester le même jusqu’en 2010, l’augmentation des taux d’activité féminine se poursuit, ces deux constats laissent présager des besoins croissants en termes de gardes d’enfants.
Autre exemple, 100.000 personnes sont en situation d’illettrisme, 26% des jeunes sont illettrés : la lutte contre ce fléau est créatrice d’emplois. C’est pour cette raison que nous demandons la programmation anticipée de la construction des équipements et de la formation des personnels aptes à les faire fonctionner.
Il y aura 407.000 ménages : il faudra construire 250.000 logements en trente ans soit 9.000 par an... Quel type de logement pour quel type de famille ? Quelle priorité pour les familles monoparentales ou femmes victimes de violences ? Or quand on regarde le profil des demandeurs d’hébergement surtout d’hébergement d’urgence, ce sont les femmes avec enfants, les femmes seules, les femmes enceintes qui sont les plus nombreuses. Or les crédits du logement social sont en baisse. De plus le gouvernement a décidé de confier au maire, le droit de réservation de l’habitat social, qui était jusqu’alors réservé aux préfets favorisant ainsi le clientélisme dans l’attribution des logements aux personnes défavorisées et peut-être le droit de cuissage.
Actuellement déjà majoritaire parmi les RMIstes, combien de femmes dans 25 ans seront au RMI quand on sait que le nombre d’allocataires du RMI et le nombre de chômeurs indemnisés progressent chaque année ?
Loi sur le harcèlement remise en cause
La loi sur le harcèlement a été accueillie par les Réunionnaises comme l’outil qui enfin les libéraient des comportements sexistes et pervers. Or avec la loi de modernisation sociale, le gouvernement a remis en cause la loi sur le harcèlement moral, en effet les salariés victimes doivent aujourd’hui "établir les faits" et non plus "présenter des faits".
Une retraite plus tardive
Le gouvernement a détricoté le droit du travail, cassé les 35 heures.
La réforme des retraites réalisée par le gouvernement, nous contraint à travailler plus longtemps pour gagner moins. Cette réforme entraîne :
- un allongement des années de cotisations. Or les femmes ont souvent interrompu leur carrière pour des temps partiels, des congés parentaux - on sait que la durée moyenne d’assurance pour les pensions est plus courte pour les femmes -, ce qui conduit à des départs à la retraite plus tardifs pour elles. Avec l’allongement des années de cotisations décidé par le gouvernement (en 2012, 41 ans de cotisations, en 2020, 42 ans de cotisations), les femmes sont principalement touchées, elles prendront leur retraite encore plus tard.
- une augmentation du nombre de personnes au minimum vieillesse car plus nombreux seront ceux qui n’auront pas le nombre d’années suffisants dans notre société où le travail est fait de contrats précaires, or les femmes sont les premières concernées car elles sont plus nombreuses que les hommes à être au RMI, au minimum vieillesse.
- une baisse générale des pensions des futurs retraités donc à une baisse du niveau de vie des femmes à la fin de leur vie.
- le passage au système par capitalisation à travers les fonds de pension c’est-à-dire à l’épargne retraite. À travers le PERP, "c’est bien un troisième pilier de l’assurance vieillesse qui a vu le jour. Il est censé permettre à tous - en réalité aux personnes qui ont les moyens d’épargner et sont imposables - de se constituer un bas de laine supplémentaire en vue de leurs vieux jours, sachant qu’une pension des régimes obligatoires (Sécurité sociale et caisses complémentaires) représentait en moyenne 66 % du dernier salaire d’un retraité en 2000, qu’elle en représentera 53 % en 2015. Pour les établissements financiers, ce marché est loin d’être négligeable : il pourrait atteindre le milliard d’euros dès cette année".
Et que seront les retraites des femmes Rmistes avec la mise en place depuis janvier 2004 du RMA, qui condamne les droits à la retraite et crée une main d’œuvre à bon marché qui met en danger le SMIC ?
Manifestons le 1er mai notre mécontentement devant l’accroissement des inégalités : le nombre d’allocataires du RMI augmente, le pouvoir d’achat des salariés recule, pendant ce temps aussi, les profits des grandes entreprises explosent. La question de l’égalité, de la justice est plus que jamais posée. C’est un défi de civilisation.
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