Avec le CI-RMA

L’ultra-précarité dans les boîtes à lettres

2 juillet 2005

(page 2)

Dans une brochure distribuée aux chefs d’entreprise, l’ANPE diffuse une plaquette de présentation du contrat insertion-revenu minimum d’activité (CI-RMA).
La plaquette commence par une “accroche” qui ravira tous ceux qui vantent la flexibilité : "le contrat insertion-revenu minimum d’activité vous permet de recruter des salariés selon vos besoins, à temps plein ou à temps partiel". On apprend un peu plus loin que le patron intéressé percevra "une aide forfaitaire mensuelle de la part de l’État ou du Département selon le cas. Son montant est de 425,40 euros en 2005".
Quant au travailleur, quels sont ses droits ? On apprend que "le titulaire du CI-RMA n’est pas comptabilisé dans l’effectif de l’organisme employeur", qu’"au terme du contrat, l’indemnité de précarité n’est pas due", que son contrat est un CDD "de 18 mois maximum", qu’il peut être à temps partiel (20 heures par semaine) et que son salaire est le SMIC horaire. Donc le travailleur devra se débrouiller avec un demi SMIC mensuel.
On a donc l’État qui fait de la publicité auprès des chefs d’entreprise pour un contrat de travail qui maintient dans la précarité ceux qui pensent pouvoir sortir de la misère en acceptant de travailler dans des conditions ultra précaires, et sans prime de précarité. Car avec un demi SMIC mensuel à La Réunion, que faire, sinon survivre ?


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