
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
La CGTR-ANPE interpelle les décideurs
25 mai 2007
La CGTR-ANPE organisait hier une conférence de presse pour interpeller sa direction mais aussi, en période électorale, les élus présents et à venir, sur le fonctionnement actuel et futur de l’agence, sur l’incohérence du dispositif de réception des demandeurs d’emploi. Pourquoi maintenir un système en place alors qu’il est voué à l’échec ?
Depuis quelques mois, les chiffres du chômage, la baisse “officielle” du nombre de demandeurs d’emplois suscitent les plus vives contestations. On parle de manipulations des chiffres et le livre de Fabienne Brutus, conseillère ANPE (“Chômeurs, des secrets bien gardés”, Jean-Claude Gawsewitch Editeur, 2006) a mis, il faut le dire, le feu aux poudres. L’ANPE est sur le devant de la scène : entre sa possible privatisation ou la nationalisation de l’Unedic, son avenir interroge et dans les deux cas génère une vive contestation des partenaires sociaux.
Plus le temps de prospecter les entreprises
C’est dans ce contexte d’inquiétante expectative, au lendemain des Présidentielles et à la veille des Législatives que Christophe Quéland et Pascal Hoareau, représentants syndicaux de la CGTR-ANPE, mais aussi agents ANPE, interpellent élus et décideurs sur le système de réception des demandeurs d’emploi. De façon schématique, nous avons d’un côté les demandeurs d’emploi, de l’autre, les offres (entreprises, formations, financements) et au milieu, l’ANPE et ses agents dont Christophe Quéland et Pascal Hoareau, les Missions Locales, l’ADI, l’Assedic et les organismes de financements privés. La mission première des agents est de faire de la médiation active entre le demandeur d’emploi et le pourvoyeur d’emploi. D’ailleurs, comme le rappelle les deux agents, « l’objectif aujourd’hui affiché par l’ANPE est de renforcer sa mission de placement et son rôle d’intermédiation entre l’entreprise et le demandeur d’emploi. » Dans les faits, cet objectif est difficilement réalisable. Depuis janvier 2007 et la mise en place du Suivi Mensuel Personnalisé (SMP) des demandeurs d’emploi, les agents n’ont plus le temps de prospecter les entreprises ni même de traiter les offres d’emploi. Les limites de ce dispositif se traduisent concrètement par une forte diminution des offres d’emplois déposées à l’ANPE (-16, 8% et -24% pour les contrats de plus de 6 mois) alors que la mise en relation positive de l’offre et de la demande a elle aussi chuté de -18,1% en 1 an. En 2004-2005, la politique offensive de prospection mise en place par l’ANPE avait permis une augmentation des offres d’emploi, du nombre de « clients-entreprises », mais à défaut de temps, tout ce travail fondamental qui constitue l’un des clés de l’insertion a été balayé. Il est devenu très difficile pour les agents de gérer chaque mois leur portefeuille de 250 à 300 demandeurs d’emploi et la suite ne pourra que se dégrader sachant que d’ici la fin 2007, tous les inscrits bénéficieront du SMP.
« De quoi laisser perplexe ! »
« Nous ne sommes pas contre le suivi personnalisé, souligne Pascal Hoareau, mais contre sa systématisation qui entraîne une montée en charge des entretiens qui ne permet plus de créer un lien d’opportunité vers l’insertion, ni même de faire de prospection. » Sachant que les besoins de chaque demandeur d’emploi sont fondamentalement différents, une réponse unique s’avère inefficace, d’autant qu’une SMP se résume à un entretien de 20 minutes voir un appel téléphonique.
« On a besoin de fournir un travail plus approfondi avec un public plus spécifique, comme avec les demandeurs employables assez rapidement, qui présentent un faible risque de chômage longue durée car formés ou qualifiés pour répondre à des métiers en tensions », explique encore Pascal Hoareau. Cette systématisation des entretiens individuels a comme effet de noyer ce public qui pourrait s’inscrire en recherche accélérée, codifiée parcours 1, et ainsi rencontrer un conseiller de façon fréquente durant les trois premiers mois après son inscription à l’ANPE, alors que pour les autres demandeurs, il faut attendre la 4ème avant de passer en SMP. L’occasion de soulever une inquiétante aberration : au mois d’avril, le fichier de l’ANPE ne recensait que 20 personnes en parcours 1 alors qu’en mars, la direction du travail enregistrait 7.532 nouvelles inscriptions. Y aurait-il de facto 7.512 demandeurs d’emploi classés et destinés à être chômeurs longue durée ? « De quoi laisser perplexe ! », comme le souligne effectivement les deux agents CGTR. Cette systématisation des entretiens individuels aurait-elle un autre objectif que celui d’un suivi personnalisé ? Servirait-elle à augmenter le nombre de radiations ? C’est la porte ouverte à tous types de conjectures.
« Le marché juteux du placement des chômeurs »
« Cette systématisation a pour conséquence de laisser pour compte les plus exclus du marché du travail, ceux qui ont un faible niveau de qualification, les illettrés qui constituent la moitié des demandeurs d’emplois inscrits, explique encore Pascal Hoareau. On ne peut pas considérer que 20 minutes suffisent à répondre aux besoins particuliers de ces publics. Il faut des offres de service adaptées, il faut une meilleure organisation, pour mieux relever les opportunités d’insertion. Il faut une organisation calée sur le projet des individus. On peut anticiper quand on sait que la création d’une entreprise laisse une marge de 3 à 4 mois avant de se concrétiser. On peut mettre une organisation particulière en place. On ne gère pas pareil une personne qui prétend à la mobilité et pour laquelle le SMP est inutile. » En décembre 2006, un rapport de l’ODE soulignait également la nécessité de mettre en place un traitement plus juste des demandeurs d’emplois, un traitement différencié. « Systématiser les entretiens individuels est idéologiquement juste, souligne Christophe Quéland, mais opérationnellement impossible. Ici comme en métropole, ce système n’apporte rien. » La volonté des décideurs serait-elle de maintenir un système voué à l’échec ? « Le marché juteux du placement des chômeurs est déjà bien ouvert en métropole et commence ici, constate l’agent. L’Assedic va confier à des opérateurs privés le placement des demandeurs d’emploi. » Autres incohérences, les jeunes entre 15 et 24 ans, soit plus de 14.000 demandeurs d’emploi à La Réunion, sont systématiquement dirigés vers les Missions Locales, elles aussi confrontées à des problèmes de gestion et de moyens. En 2006, plus de 20.400 personnes ont perdu l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi) et l’ASS se retrouvant ainsi dans la précarité sans pour autant être bénéficiaires du RMI. Le jeune qui perçoit l’ARE car il a fait un petit boulot n’est pas forcément en âge de toucher le RMI. « On pérennise la précarité. L’argent des caisses de l’Unedic qui est censé rendre les emplois durables par la formation, les exonérations de charges ne permet pas de lutter contre la précarité : c’est un scandale ! Si personne n’est là sur le terrain pour proposer des alternatives à l’emploi précaire », ce sera bientôt le mode de fonctionnement du marché du travail de demain.
« On court vers l’asphyxie »
Les offres de formation sont en chute libre ; l’Assedic retourne à l’envoyeur les financements destinés à la formation des bénéficiaires de l’Allocation Retour à l’Emploi qui, au passage, perçoivent 750 euros par mois contre 1011 euros en métropole ; les emplois se précarisent (+67% d’offres d’emplois précaires en 2006 dans le secteur marchand et 11.000 en CAE, CIA, CA dans le secteur non marchand pour un potentiel minoré de 25.000 demandeurs) ; la gestion prévisionnelle des emplois dans le BTP est au point mort en dépit des grands travaux à venir ; on parle de zone franche urbaine globale sans plus de précision comme pour les financements LOOM et LOPOM ; à terme, tous les demandeurs seront au SMP : pour la CGTR-ANPE, « on court vers l’asphyxie. Si on ne peut prospecter auprès des organismes de formations et des entreprises, on n’y arrivera pas ! »
Stéphanie Longeras
Propositions soumises aux candidats
« Il faut sortir des schémas nationaux »
La CGTR-ANPE interpelle, mais aussi émet un certain nombre de propositions à l’attention des élus pour qui l’emploi à La Réunion est la première priorité. « Il y a de l’argent, il y a des structures d’aides, il y a des projets divers et variés, il y a des compétences, mais il y a surtout une formidable désorganisation générale et un manque cruel de coordination entre les institutions qui oeuvrent sur le terrain », souligne le syndicat qui rappelle que les annonces de campagne, lors de la visite d’un ministre, avançant que tous les jours 100 offres sont récoltées, ne font pas avancer la question de l’emploi. « Pour tenir compte du contexte local, il faut sortir des schémas nationaux et bâtir une offre de services plus cohérente et plus proche des besoins », insiste le syndicat. Que faire pour les demandeurs d’emploi qui ne sont pas dans des métiers sous tension ? Que faire pour les jeunes qui sortent de l’école dans qualification ? Que faire pour les demandeurs d’emploi de longue durée et pour tous ceux qui ont perdu leur allocation en 2006 ? La CGTR-ANPE soumet certaines propositions aux décideurs.
- Mettre en place rapidement une table ronde de tous les partenaires pour redéfinir les missions et objectifs. Que fait la maison de l’emploi de l’Est avec ses 6 millions de budget depuis le mois de novembre et les autres en cours de création ?
- Renforcer de façon accrue les moyens pour la recherche d’emploi dont le budget individuel est évalué à 500 euros par an, soit 40 euros par mois.
- Construire des parcours d’insertion cohérents en mobilisant tous les financeurs : LCI, remise à niveau, pré-qualification et qualification.
- Le marché local ne pouvant à lui seul absorber tous les demandeurs d’emploi, multiplier par deux au moins les CAE en faveur des associations et des collectivités avec possibilité, comme le prévoit la convention tri-partite, de voir en entretien le bénéficiaire deux mois avant sa sortie. Confier à une autre structure la gestion des CAE et des CAV. Le syndicat souligne également que les contrats précaires reviennent majoritairement aux jeunes, au détriment des chômeurs longue durée, des jeunes qui échappent ainsi aux dispositifs d’apprentissage.
- Pas un demandeur d’emploi en ARE sans formation s’il le souhaite, sachant que le seul champ des métiers sous tension ne peut lui permettre de construire un projet de formation correspondant à ses aspirations individuelles. Personne n’a réagi à l’annonce sur les 24 millions d’euros qui sont restés dans les caisses de l’Unedic depuis 2003.
- Remobiliser les moyens matériels, les locaux, de la Région qui existent dans les collèges et lycées et les mettre à la disposition des organismes de formation, par convention, de sorte à augmenter les places en formation durant les vacances scolaires et à mettre tous les moyens en faveur de l’apprentissage et de l’acquisition de savoirs.
- Rendre attractive la mobilité formation en prenant en charge tous les frais restants à la charge du volontaire.Aider les femmes à retrouver un travail ou une formation en insistant sur les aides à la garde d’enfants.
- Renforcer les moyens sur la micro-région Sud, la plus durement touchée par le chômage (40,8% de la demande).
SL
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Messages
29 mai 2007, 21:02
Suite à la lecture de votre article , pouvez vous me dire si l’accompagnement des demandeurs d’emploi par des operateurs privés aprés la phase d’experimentation a vraiment debuté ?
Je n’arrive pas à trouver d’informations sur le sujet !
Bien cordialement