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Face à la vie chère : solidarité avec la Guadeloupe et la Martinique
11 février 2009, par
Agir Pou Nout Tout, AC Chômage, la Ligue des Droits de l’Homme, la CGTR, l’UIR CFDT, la CFTC, la FSU, l’UNSA, FO, le Parti Communiste Réunionnais, le Nouveau Parti Anticapitaliste Réunionnais, le Parti de Gauche, le Parti Socialiste sont solidaires des Antillais qui manifestent contre la vie chère depuis plusieurs jours.
Ces organisations réunies pour la seconde fois se sont retrouvées hier matin à la CGTR Saint-Denis pour s’accorder sur des propositions pour l’élaboration d’une plate-forme qui permettra l’amélioration des conditions de vie des plus modestes, et tout particulièrement des 52% de la population réunionnaise qui vit en dessous du seuil de pauvreté. Les problématiques que rencontrent les DOM sont quasiment les mêmes : « La vie est chère et les salaires ne suivent pas ».
Jean-Fabrice Nativel
Zot la di
Christian Picard (FSU)
« Le maître mot est la solidarité pour la population antillaise mais aussi réunionnaise (…). L’explosion sociale ne tardera pas à gagner La Réunion », affirme-t-il, et de se réjouir que « les divisions voulues par le gouvernement ont échoué » jusqu’à ce jour. Une fierté pour lui ! Selon Christian Picard, « il n’est plus possible d’avoir deux poids et deux mesures ».
Philippe Azéma (Nouveau Parti Anticapitaliste Réunionnais)
Pas de doute pour lui, « on peut améliorer les conditions de vie des Réunionnais ». Cette évolution passe « par une mobilisation d’ampleur ».
Élie Hoarau (PCR)
« Les DOM sont des économies fragiles. Ils subissent les conséquences de la crise avec notamment une hausse du chômage. À La Réunion, 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et d’autres personnes peuvent se retrouver » dans pareille situation. Et d’insister : « notre façon à nous d’exprimer notre solidarité envers les Antilles, c’est de se mettre d’accord sur une plate-forme et de se battre pour cette plate-forme ». Car « nou lé pa la pou atan’d ki done a ou ». La façon de montrer « notre solidarité » avec les Antilles est de mener « une lutte et des actions communes ».
Jean-Paul Panechou (Parti de Gauche)
« On est pleinement dans la crise et tout particulièrement les familles les plus modestes », relève-t-il. Face à cette situation, « on propose un bouclier social avec la hausse de 10% du SMIC, des minima sociaux, des bourses d’études et la retraite ».
Yvan Hoarau (CGTR)
Cette réunion, même « symbolique », est « l’expression du sentiment que la crise est grave, profonde ». La situation est « tendue ». Et de marteler que « les salariés ne sont pas responsables de cette crise ». Cette année s’annonce d’ores et déjà « difficile », selon le syndicaliste. « Le fait de se retrouver, c’est être responsables et unitaires ».
Jean-Pierre Rivière (CFDT)
Sur la situation réunionnaise — marquée par la vie chère —, « notre syndicat a tiré la sonnette d’alarme et même écrit à Jégo », explique-t-il. « Mais pas de réponse ! ».
Paul Jugnot (CFTC)
Il est concis dans son propos et réclame « une meilleure répartition des richesses ».
Jean-Yves Payet (FO)
Il observe « une hausse des prix par rapport au passage à l’euro ». Il est « urgent » de se concentrer sur les revendications telles la hausse « des salaires » et « des minima sociaux ».
Marcel Motocomorapoulé (LDH)
« Notre Ligue a toujours été au côté des plus démunis », dit-il. Elle fait aussi « face à la misère qui s’installe dans l’île ».
Jean-Hugues Ratenon (Agir Pou Nout Tout)
« Pour nous aujourd’hui, c’est l’accélération de la bataille pour l’amélioration des conditions de vie face aux profiteurs (les profits dans la grande distribution et sur les carburants). La population réunionnaise souffre énormément. Des personnes ont du mal à boucler les fins de mois », remarque-t-il, « sans compter la hausse du chômage ». C’est pourquoi, explique-t-il, « on va réaliser une plateforme réunionnaise, faite par des Réunionnais pour les Réunionnais ».
Jean-Pierre Técher (Agir Contre le Chômage)
« La crise va durer. Nous ne voulons pas être les boucs émissaires. Les vrais responsables doivent payer », exige-t-il. « La population doit se mobiliser pour contraindre le gouvernement à trouver des solutions », avant d’enfoncer le clou : « que le gouvernement arrête de soutenir le pouvoir de l’argent ».
Éric Soret (FSU)
« On ne décrète pas l’unité, on ne décrète pas la grève générale », clame-t-il. L’important aujourd’hui est que l’on s’accorde sur des propositions pour une plate-forme.
Jean-Fabrice Nativel
Grève générale en Guadeloupe
Janvier
19 : les gérants de stations-service annoncent une fermeture illimitée de leur entreprise car ils refusent tout autre implantation de station-service.
20 : le "Comité Contre l’Exploitation Outrancière" (LKP), composé de 52 organisations, appelle à la grève générale — c’est aussi le jour de l’investiture du président des États-Unis. Le Comité exige une augmentation de 200 euros par mois du SMIC, des petites retraites et des minima sociaux ; la baisse du prix de l’eau, des produits de première nécessité, de l’énergie et du transport public.
Il réclame l’arrêt de toutes formes de discrimination à l’embauche dans les entreprises — cette île compte officiellement 25% de chômeurs —, une formation de qualité, des actions pour la défense de l’environnement. En effet, en Guadeloupe, il n’existe peu ou pas de tri sélectif et encore moins d’usine de traitement des ordures ménagères. Les déchets s’entassent ici et là.
Cette grève touche les services publics, les établissements scolaires, l’université, les hôtels, les centres commerciaux, le transport en commun. Elle est marquée par des coupures d’eau et d’électricité et la pénurie d’essence.
23 : La négociation avec le préfet.
24 : « 25.000 personnes », selon les organisateurs et « 8.000 », selon la police, défilent dans les rues de Point à Pitre.
26 : Des stations-service sont réquisitionnées.
28 : Yves Jégo, secrétaire d’État à l’Outre-mer, souhaite négocier point par point.
29-30 : Une nouvelle manifestation a lieu dans les rues de Point à Pitre avec autant de personnes que la première fois.
31 : 54 millions d’euros sont proposés conjointement par le Conseil régional et le Conseil général pour satisfaire les revendications du LKP. Il refuse.
Février
1 : L’arrivée de Jégo.
2 : Il annonce la réouverture de 25 stations-service et l’application du RSA dès cette année en Guadeloupe.
3 : Il annonce « 40.000 billets d’avions aller-retour à 340 euros Pointe-à-Pitre/Paris pour les Guadeloupéens les plus modestes ».
4 : Jégo affirme avoir obtenu des patrons de la grande distribution — les békés — une baisse de 10% sur 100 produits de première nécessité.
5 : La grève d’au moins 20.000 manifestants à Fort-de-France (Martinique) contre la vie chère.
6 : L’unique dépôt pétrolier est bloqué en Guadeloupe. C’est le début des négociations en Martinique entre l’État, les élus, le patronat et le collectif du 5 février qui est l’initiateur de la grève générale.
8 : En Martinique, les grévistes obligent des grandes surfaces à Basse-Terre et des communes avoisinantes de baisser leur rideau. En Guadeloupe, un préaccord sur une hausse des bas salaires est trouvé entre le patronat et le LK, il doit être soumis à Matignon.
Autre fait, en Guyane, le lancement de la fusée Ariane à partir du site Kourou a été reporté.
Humeur
Elle est belle la vie dans les îles… du moins, pour certains
Des associations, des syndicats et des organisations politiques ont déjà alerté le gouvernement sur la cherté de la vie à La Réunion. Peu ou pas de réponse concrète et adaptée à notre spécificité. D’ailleurs, les Réunionnais sont déjà montés au créneau pour réclamer la baisse des prix des carburants.
En Guadeloupe, les descendants des colons, "les békés", détiennent 90% des richesses, alors qu’ils ne représentent que 1% de la population. Une situation injuste car ce sont les mêmes qui profitent. Ils réalisent d’énormes profits sur les îliens. En conclusion, la vie est belle dans les îles… du moins, pour certains.
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