Fête du Travail du 1er mai

L’unité intersyndicale retrouvée

27 avril 2005

Ce 1er mai retrouvera la (presque) totalité des syndicats de salariés unie derrière une même banderole et des mots d’ordre convergents pour dénoncer ’les attaques contre les travailleurs, les services publics et contre le social’, ont exprimé à tour de rôle les représentants des syndicats réunis hier matin au siège dionysien de la CGTR.

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La FSU, la CFTC, la CFDT, l’UNSA, la CGTR et l’Union des Syndicats (US) -Solidaire retrouvent cette année la voie de l’unité pour donner plus de vigueur à la Fête du Travail. Ils s’étaient divisés l’an dernier sur la question des retraites. Le 1er mai 2005 devrait renouer avec la forte mobilisation de 2003, même et surtout chez les salariés de l’Éducation pour lesquels "le traumatisme de 2003" est complètement surmonté, assure-t-on à la FSU. Les seuls à ne pas soigner leur trauma historique sont les syndiqués de FO. C’est devenu "une tradition" paraît-il, trônant au dessus de la vie syndicale comme la Reine d’Angleterre sur la société britannique : la manifestation séparée de FO est une de ces vieilles choses qu’on contourne avec circonspection. Ça date de la Guerre froide et plus personne n’arrive à lui donner un sens... mais “c’est une tradition” !
À part cela, ils sont tous tellement d’accord dans leurs convergences qu’une fois passée "la tradition du 1er mai", tout le monde devrait se retrouver, à Saint-Pierre, le lundi de Pentecôte, pour protester contre la décision gouvernementale de prendre un jour de congé aux salariés pour financer, dit-on, les mesures dues aux personnes âgées.
Les syndicalistes ne croient guère à l’honnêteté du procédé et ils le diront haut et fort dimanche prochain, en attendant l’occasion d’appeler, le 16 mai suivant, les salariés à la grève et au rassemblement, à Saint-Pierre. Rassemblement unitaire là encore, contre la ponction gouvernementale sur le monde du travail. "La Caisse nationale de Solidarité est financée essentiellement par les salariés", a commenté hier le secrétaire confédéral de la CGTR, que ses collègues des autres syndicats rejoignent dans la dénonciation des précédents “détournements” opérés au prétexte de la solidarité - à la SNCF ou sur la vignette automobile.
En cette période de campagne référendaire, où des affiches commencent à fleurir sur les murs pour dénoncer les attaques de la Constitution européenne contre les droits sociaux et les droits des travailleurs, ce ne sont pas les occasions de faire converger les luttes qui manquent. Les travailleurs auront certainement à cœur de montrer la force de leur mobilisation contre la convergence des attaques dont ils sont la cible.

P. David


Rendez-vous ce dimanche au Jardin de l’État

L’Intersyndicale a annoncé hier son intention de se rassembler au Barachois ce dimanche 1er mai, à l’occasion de la Fête du travail. Un défilé est auparavant prévu dans les rues de Saint-Denis.
Ce dimanche, rendez-vous est donc donné au Jardin de l’État à 9h30 pour un défilé. Itinéraire : la rue du général Charles de Gaulle, rampe Ozoux (en passant devant le MEDEF), pour finir au kiosque du Barachois. Les différents dirigeants des syndicats adresseront alors leur message à la foule. Ces discours seront suivis d’animations diverses et d’un pique-nique, car le 1er mai est aussi jour de fête.


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