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par le Dr Raymond Vergès

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L’UNSA Éducation fait état d’une rentrée difficile

Enseignement

samedi 18 septembre 2010


Besoins de locaux en matière d’éducation et restrictions budgétaires ne font pas bon ménage, surtout lorsque les réformes s’enchaînent. L’UNSA Éducation dénonce le manque de moyens.


L’UNSA Éducation a fait hier un état des lieux de la rentrée, marquée par les restrictions budgétaires et les réformes en tout genre : de l’école primaire à l’université, c’est le système éducatif qui est bouleversé. Érick Chavriacouty, secrétaire général du syndicat, dénonce « un gouvernement pour qui l’éducation n’est plus une priorité ».
Personnels administratifs et enseignants seraient confrontés selon le syndicat à des « conditions de travail pénibles », conséquence notamment des suppressions de postes. Une situation dénoncée également par un rapport de l’inspection générale au ministère de l’Éducation nationale, souligne Érick Chavriacouty.
Exemple, pour l’accompagnement éducatif qui doit être généralisé : il s’agit d’une « surcharge de travail avec moins de personnel dans les établissements ». À cela s’ajoutent les enseignants stagiaires, directement affectés dans les établissements, avec la suppression de l’IUFM, pour combler la diminution des postes de professeurs. Mais l’UNSA Éducation juge inadaptée et précipitée cette réforme de la formation des enseignants. « Il n’y a eu aucune formation des tuteurs et des inspecteurs pour les accueillir », indique le secrétaire général.

« Parcours du combattant » des futurs enseignants

Devenir enseignant est aujourd’hui « un parcours du combattant », avec la suppression de certains masters à l’université de La Réunion (SVT, documentation), l’affectation des stagiaires du second degré en métropole, la surcharge de travail des stagiaires... « Il y a déjà des abandons massifs des nouveaux stagiaires, notamment dans les collèges en métropole », affirme Jean-François Rialhe. Sur 60 stagiaires affectés en métropole, un seul a déjà renoncé, ajoute Éric Hoarau. Pendant ce temps, des vacataires sont affectés sur les postes en souffrance dans l’académie. Les lycées aussi sont en pleine réforme, mais les « moyens sont pris au collège », il n’y a plus d’enseignants remplaçants, regrette le syndicat.
La Réunion est pourtant l’une des seules académies à ouvrir de nouveaux établissements. L’UNSA Éducation ne comprend donc pas pourquoi les moyens ne suivent pas. Jacky Chane-Alune affirme que le lycée flambant neuf de Sainte-Anne a bénéficié du transfert de personnels administratifs de Saint-Paul. Dans les écoles primaires, les postes d’assistants administratifs (EVS) ne vont pas être renouvelés, affirme Jean-François Riahle. Ces contrats précaires devraient être « basculés » sur des postes d’AVS (Auxiliaire de vie scolaire) pour les enfants handicapés. Jean-François Riahle regrette l’absence de dialogue social avec le Rectorat.
La situation est-elle moins tendue dans l’enseignement supérieur ? Pas pour l’UNSA Éducation. Bernard Rémy s’inquiète de l’application anticipée de la loi sur l’autonomie des universités, dès 2011. Une réforme de plus que devra gérer l’université. « Dispose t-elle de tous les outils pour l’autonomie ? », se demande-t-il, plus particulièrement préoccupé par la gestion future des 300 contractuels, ingénieurs et techniciens.

EP


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