
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le traitement social du chômage débordé par la crise
2 juillet 2013, par
Au premier semestre, le gouvernement a dépensé 50 millions d’euros pour favoriser l’embauche de 9.776 travailleurs en contrat précaire. Pendant ce temps, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de 4.440 travailleurs. C’est un nouveau révélateur de la crise dans le pays, qui ne pourra trouver une issue que dans la rupture avec le modèle actuel.
Depuis la casse des grands chantiers par les conservateurs, et le changement des règles de l’engagement de l’Etat dans le financement des logements, la hausse continue du chômage à La Réunion a connu une accélération. A la fin du mois de mai dernier, près de 167.000 Réunionnais étaient inscrits à Pôle emploi. Leur nombre a augmenté de 4.440 en six mois. Les jeunes de moins de 25 ans constituent plus de la moitié de cette hausse, avec 2.500 inscrits supplémentaires entre décembre 2012 et mai 2013.
Ce nombre va encore s’accroître dans 8 jours, quand seront connus les résultats des examens. A ce moment-là, des milliers de jeunes vont quitter l’école, avec ou sans diplôme. Autant dire que le plus dur est encore devant.
Déjà près de 30% de chômage
C’est à l’aune de cette variation que peut s’interpréter l’effort de l’Etat dans le traitement social du chômage. Au premier semestre, il a dépensé 50 millions d’euros pour co-financer 9.776 emplois précaires, d’une durée moyenne inférieure à 9 mois. Quant aux emplois d’avenir, le nombre de contrats signés au premier semestre représente le sixième de la hausse du nombre d’inscrits de moins de 25 ans à Pôle emploi.
Ces données confirment bien l’impasse dans laquelle se trouve le système à La Réunion. Le traitement social est loin de couvrir l’augmentation. C’est la conséquence du non-développement qui oblige des dizaines de milliers de Réunionnais à voir leurs revenus dépendre d’un contrat précaire.
En France, le gouvernement tente de faire reculer le chômage en mettant un milliard d’euros sur la table pour des emplois aidés. Cette mesure vise à faire face à l’urgence sociale, mais elle rendra la situation encore plus difficile dans les années à venir, car les causes structurelles de la hausse du chômage en France n’ont pas pour le moment de solutions.
A La Réunion, la population active augmente à un rythme bien plus rapide qu’en France, alors que le taux de chômage est ici déjà trois fois plus important.
C’est bien la confirmation que le recul du chômage à La Réunion passe par une remise en cause du système. Des propositions existent.
Deux grands services et fonds de développement
C’est tout d’abord une utilisation différente de l’enveloppe annuelle de 100 millions que le gouvernement annonce utiliser pour la création d’emplois aidés à La Réunion en 2013. Le PCR propose de concentrer les moyens sur la structuration de deux services d’intérêt public dans l’environnement et l’aide à la personne. Ceci permettra de faire des emplois aidés des emplois durables, car ils répondent à un besoin permanent.
Pour le plus long terme, c’est par exemple la création pour La Réunion d’un fonds de développement abondé notamment par la transformation en épargne de la surrémunération. Cette proposition tient compte de la campagne lancée en France pour remettre en cause les salaires indexés dans les Outre-mer. Elle permet au bénéficiaire de ces revenus surrémunérés de ne pas tout perdre si un gouvernement décidait de récupérer directement dans le budget de l’Etat les sommes versées pour ces salaires.
Notre île comptera un million d’habitants. Pour ces Réunionnais de demain, les générations actuelles ont la responsabilité de relancer les grands chantiers d’infrastructure. Un fonds de développement permettra de faciliter le financement de ces projets d’intérêt général.
Ces propositions peuvent inverser la courbe du chômage à La Réunion, elles demandent des remises en cause profonde du modèle de société.
M.M.
Hausse des demandeurs d’emploi en 6 mois
Inscrits fin mai 2013 | Evolution en 6 mois | Variation sur un semestre | |
Inscrits à Pôle emploi | 166920 | +4440 | +3% |
Jeunes | 25310 | +2490 | +11% |
Ecart entre contrats prévus et contrats signés au premier semestre
Employeur | Contrats prévus | Contrats signés | Ecart |
Région | 1130 | 1121 | -9 |
Conseil général | 200 | 163 | -37 |
24 communes | 3830 | 4027 | +197 |
Rectorat | 700 | 1013 | +313 |
Associations | 503 | 1186 | +683 |
Autres employeurs | 3117 | 2266 | -851 |
Total | 9480 | 9776 | 296 |
Le Rectorat (l’Etat employeur) a eu recours à 313 contrats de plus que prévu, soit une différence de 45%. C’est dans les associations que la différence est la plus importante en pourcentage : 180% de plus que prévu, soit plus du double.
Compte-rendu de la Commission transparence La Préfecture a adressé hier à la presse un compte-rendu de la dernière commission de transparence sur les contrats aidés. Cette instance « est composée des prescripteurs de contrats aidés (Conseil général, Pôle emploi), des services de l’Etat (DIECCTE, Rectorat, ARS-OI), du Conseil régional, de l’Association des maires, ainsi que d’experts indépendants ». Elle a fait le point sur le premier semestre 2013 : « plus de 9.700 contrats aidés ont été signés pour le secteur non marchand, ce qui correspond à un engagement financier de l’Etat de 50,9 millions d’euros ». « Conformément aux orientations du Gouvernement, le délai moyen des contrats aidés a été allongé au premier semestre : la durée moyenne d’un contrat initial est ainsi passée à 9,7 mois. Elle s’établit, pour l’ensemble des contrats aidés (contrats initiaux et renouvellement), à 8,7 mois contre 7 mois en 2012 », indique la Préfecture. Par ailleurs, « la part des jeunes, concernés principalement par les emplois d’avenir, a légèrement diminué par rapport à 2012 (19% contre 21,5%) tandis que 15% des bénéficiaires des contrats aidés ont plus de 50 ans. Il a été convenu lors de cette réunion de renforcer les efforts en direction des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, qui ont été le plus fortement concernés par l’augmentation du chômage ces dernières années ». Concernant les emplois d’avenir « au 18 juin, 491 contrats ont été signés, 749 emplois sont en cours de recrutement et 360 en état d’être instruits. Le Conseil régional et le Conseil général ont exposé leurs cadres d’intervention destinés à cofinancer respectivement 1.000 et 750 emplois d’avenir ». Conclusion : « ce sont 51,5 millions d’euros qui sont mis à la disposition du préfet de La Réunion pour le second semestre pour réaliser des contrats aidés, ce qui correspond à plus de 9.000 contrats d’une durée moyenne de 12 mois. Les notifications vont intervenir dans les prochains jours » . |
La Région premier employeur de travailleurs précaires La dernière réunion de la commission transparence permet de constater le résultat de la politique du président de la Région mis en place par une décision de la Fédération socialiste. Alors que sous la majorité précédente, la Région Réunion était citée en exemple en matière d’investissements, force est de constater que trois ans plus tard, cette collectivité se distingue dans un tout autre domaine. La voilà ramenée au niveau d’une Mairie. Elle est en effet devenu le plus gros demandeur de contrats aidés, et elle en a employé 1.121 au premier semestre. Autrement dit, plus d’un Réunionnais sur dix ayant été embauché en contrat aidé travaillait pour la Région entre janvier et juin 2013. La dernière assemblée plénière de la Région avait mis en évidence l’incapacité de la Région à financer la nouvelle route du littoral à cause de la dérive de ses dépenses de fonctionnement. Les résultats de la dernière commission transparence le confirment. Au lieu d’oeuvrer pour relancer les grands chantiers qui créent des emplois stables, c’est la volonté de dépenser dans des emplois précaires. |
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