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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Une délégation de syndicalistes reçue hier à la Préfecture
1er décembre 2017, par
40 emplois sur 86 sont menacés par un plan de licenciements à Profilage, filiale d’ArcelorMittal. Les travailleurs se mobilisent. Hier, ils ont mené plusieurs actions au Port et à Saint-Denis. Une délégation a été reçue à la Préfecture. Profilage a en effet reçu d’importantes subventions de l’État au titre du CICE et l’entreprise affiche une trésorerie de 23 millions d’euros.
« ArcelorMittal en lutte. 20 millions d’euros de trésorerie !!! Un service unique les huisseries démantelé !!! Un savoir-faire unique rayé de La Réunion pour qui ? Pour quoi ? Pour servir d’autres intérêts ? Aidez-nous !!! » : c’était le contenu d’un tract distribué hier à 4.000 exemplaires au Port et à Saint-Denis par les travailleurs de Profilage, filiale d’ArcelorMittal à La Réunion.
ArcelorMittal est un des leaders mondiaux de la métallurgie. Il fait donc des milliards d’euros de bénéfices tous les ans. À La Réunion, sa filiale, Profilage, a accumulé un « trésor de guerre » estimé à 23 millions d’euros de trésorerie. Elle n’est donc pas en difficulté financière. Mais depuis l’entrée en vigueur de la loi El-Khomri, une entreprise peut faire un plan de licenciements officiellement dénommé plan de sauvegarde de l’emploi, PSE, à partir du moment où elle arrive à montrer une baisse de ces bénéfices. La filiale d’ArcelorMittal était dans cette situation l’an dernier, la maison mère a donc sauté sur l’occasion pour faire payer aux travailleurs une coûteuse restructuration.
Le 21 novembre, les travailleurs avaient fait connaître l’affaire. Ils avaient alors débrayé pendant deux heures et organisé une conférence de presse à laquelle avait participé la députée Huguette Bello. Ils avaient ainsi exposé la situation. Ils avaient notamment souligné que 10 délégués syndicaux sur 11, tous membres de FO-Métaux, étaient visés par cette procédure. Ils soulignaient également que le plan de licenciements allait avoir pour conséquence la fermeture de l’atelier huisserie. Or ce dernier produit un matériel indispensable à la réhabilitation des logements sociaux, car il permet d’adapter une porte à fermeture trois points sans avoir à casser le béton.
Hier, les travailleurs ont organisé une nouvelle mobilisation. Ils se sont postés aux ronds points à l’entrée du Port pour distribuer 3.000 tracts. 1.000 autres exemplaires ont été diffusés à Saint-Denis hier après-midi au Barachois, avant une audience à la Préfecture.
Cette action a permis de constater que leur mouvement suscitait de l’intérêt et des manifestations de solidarité. « Ce qui est en train de nous arriver peut maintenant arriver à n’importe quel travailleur. Avec la loi El-Khomri et les Ordonnances Macron, plus personne n’est protégé », dit un syndicaliste menacé de licenciement, « ceux qui passent sans nous regarder doivent faire attention, leur tour pourrait arriver ». D’où la nécessité d’être solidaire pour gagner cette bataille, poursuit-il
4 membres de la délégation unique du personnel (DUP) et Huguette Bello ont été reçus par 2 représentants du préfet et deux inspecteurs du Travail de la DIECCTE.
La délégation a beaucoup insisté sur le risque de voir disparaître un savoir-faire unique à La Réunion, indispensable à la rénovation des logements sociaux. La fermeture de l’atelier huisserie de Profilage ne fera pas disparaître les besoins, ils devront être satisfaits par l’importation. Avec ce plan de licenciements, c’est une délocalisation qui se dessine au détriment des travailleurs réunionnais.
Les travailleurs ont également pointé la responsabilité de la direction de la filiale dans la crise actuelle. « Cela fait 6 ans que le directeur est là, il aurait dû voir arriver les difficultés et agir en conséquence pour protéger l’emploi », affirme en substance la délégation unique du personnel. La DUP a également constaté que le plan ne respecte pas le Code du Travail, car les critères privilégiés pour déterminer qui va rester sont les compétences et non pas la situation familiale des salariés.
Par ailleurs, la filiale d’ArcelorMittal a bénéficié d’une importante aide publique, notamment au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). C’est pourquoi la délégation a interpellé l’État à ce sujet. « Comment l’État peut déverser des millions dans cette entreprise et laisser passer un tel plan de suppression d’emplois », souligne la DUP.
« Nous avons également beaucoup insisté sur les 23 millions de trésorerie de Profilage, aussi bien Huguette Bello que nous », ajoute la DUP. À la sortie de la rencontre, la députée a en effet précisé que les licenciements annoncés ne sont pas des licenciements économiques mais sont des licenciements boursiers, car la filiale d’ArcelorMittal dispose de cette trésorerie importante.
Du côté de l’État et de la DIECCTE, ses représentants ont indiqué qu’ils ne disposent pas de moyens légaux pour empêcher un plan de sauvegarde de l’emploi à Profilage, même si l’État a beaucoup investi dans cette entreprise. « Ils ont dit qu’ils veilleront au grain afin que le Code du Travail soit respecté », précisent les syndicalistes qui attendaient mieux que cette réponse. D’où un sentiment mitigé à l’issue de la rencontre : « l’État va-t-il s’impliquer ? »
Le prochain rendez-vous est fixé au 7 décembre. Le plan de licenciements devra être alors examiné par la DIECCTE. Les travailleurs n’excluent pas de nouvelles actions pour se faire entendre afin de sauver les 40 emplois menacés à Profilage.
M.M.
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