La CGTR-Est appelle à la grève le 21 novembre

« La bataille des salaires se gagnera dans la rue »

15 novembre 2006

La CGTR-Est invite les travailleurs à répondre à l’appel de l’Intersyndicale CFTC-CFDT-UNSA-CGTR et à venir massivement défendre la reconduction et l’amélioration du congé solidarité et porter les revendications salariales de l’ensemble des travailleurs. Le rendez-vous est fixé au mardi 21 novembre à 9 heures à l’ancienne gare routière de Saint-Denis.

C’est l’union et le rassemblement qui permettra de porter la voix des travailleurs qui, entre précarisation salariale et déni de leurs droits, ont toutes les raisons de manifester leur mécontentement. L’Union Régionale Est CGTR appelle à l’union des salariés du public et du privé car pour son secrétaire général, Jean-Yves Payet, « la bataille des salaires se gagnera dans la rue pas dans les urnes. »

« Rien sans mobilisation »

L’Intersyndicale sait que la mobilisation sera difficile car en fin d’année, entre préparation de l’arbre de Noël dans certaines entreprises et approche des fêtes en famille, l’heure est à l’assoupissement. Mais comme dit le Réunionnais : « Marmay i kri pa i giny pa dolé. » Aujourd’hui, les syndicats prônent l’union et revendiquent le rassemblement massif des salariés, toutes branches professionnelles confondues, comme un impératif.
« Nous demandons aux travailleurs de chaque entreprise de se mobiliser pour ensemble préparer cette bataille, soutient Jean-Yves Payet. Le patronat ne nous donnera rien sans mobilisation. » Et sa nécessité n’est plus à démontrer. L’importance de l’inflation locale et la stagnation du pouvoir d’achat des Réunionnais sont suffisamment connues et vécues par tous pour que cette bataille des salaires ne soit pas considérée comme exagérée.
Pour Jean-Yves Payet, la revalorisation des salaires est indispensable pour ramener le SMIC à 1.500 euros et ainsi prétendre à des conditions de vie plus décentes. Ce dernier accuse avec vivacité l’inégalité dans le partage des richesses produites par la main des travailleurs. Trop d’entreprises ne s’acquittent pas de la déclaration de leurs comptes administratifs portant ainsi atteinte aux négociations salariales, si tant est qu’elles aient lieu quand on sait que notre tissu économique est caractérisé par une grande majorité de micro entreprises.
« Il est temps d’exiger la levée du secret bancaire sur les comptes des entreprises et de leurs actionnaires, poursuit Jean-Yves Payet. Dans cette bataille, les travailleurs ne doivent compter que sur leurs propres forces et ils en ont suffisamment pour faire reculer le patronat. » Bien sûr la grève ne promet pas des réponses immédiates, mais c’est un pas vers la conquête des droits des travailleurs.

Stéphanie Longeras


Cellule pour le droit à la santé

Le syndicat de l’Est a décidé de créer une cellule de suivi des actions sanitaires dans sa région. Cette cellule aura pour mission de réunir les informations relatives aux attaques du droit à la santé de la population et d’accueillir les travailleurs victimes de maladie et d’accident liés à leur activité professionnelle. Son but affiché est d’informer et de soutenir les travailleurs pour leur droit à la santé. Elle tiendra une permanence tous les samedis matins de 9 heures à 11 heures. « Il faut ouvrir aux travailleurs atteintes du chikungunya les mêmes droits que pour une maladie professionnelle ou en cas d’accident du travail », soutient Jean-Yves Payet. Il fait état de licenciement ou de menaces portées à l’encontre des personnes atteintes par l’épidémie.


An plis ke sa

- Élections de la Chambre d’Agriculture

« L’heure n’est pas à la petite magouille »

La CGTR Est s’inquiète à propos de l’organisation des élections de la Chambre d’Agriculture. « Il n’est pas normal que les salariés des usines sucrières, des Maisons Familiales et du CTICS en soient exclus. À l’heure où il est devenu capital pour les salariés de l’agriculture d’arrêter de subir la baisse continuelle de leur revenu, la précarisation des postes, la suppression arbitraire et irraisonnable d’emploi voir même de structures entières indispensables au développement du monde agricole, l’heure n’est pas à la petite magouille... » La CGTR EST dit ne pas comprendre l’attitude de l’administration et interroge : « Veut-on priver des centaines de salariés de l’agriculture réunionnaise de leur droit de vote ? »


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