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Après son assemblée générale de militants
22 août 2005
Deux mois après son 10ème congrès, la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR) a tenu une assemblée générale de ses militants samedi dernier au Port. Il en est ressorti une forte volonté de lutte contre les abus de la politique gouvernementale contre le monde du travail.
C’est un Ivan Hoareau particulièrement remonté qui a tiré samedi matin devant les journalistes les conclusions de l’assemblée générale des militants de son syndicat au foyer des dockers du Port. Le secrétaire général de la CGTR, entouré des 4 secrétaires confédéraux - Patrick Thérinca, Corine Ramoune, Danio Ricquebourg et Jean-Marc Gamarus -, s’est fait l’écho d’une assemblée particulièrement combative.
La centaine de militants a débattu pendant toute la matinée des multiples agressions auxquelles se livre le gouvernement contre les personnes sans emploi et contre les salariés. Tout cela pour répondre aux demandes du patronat et de sa principale organisation, le MEDEF.
Ivan Hoareau s’est d’abord félicité des effets positifs que peut avoir la mobilisation sociale sur le front politique. Selon lui, cette mobilisation s’est notamment traduite sur le plan électoral, en particulier lors du référendum du 29 mai, avec la victoire du “non” au projet de Constitution européenne.
"Mauvais coups"
"Mais les mauvais coups du gouvernement continuent. Après les attaques contre la Sécurité sociale, les retraites, l’indemnisation du chômage, les services publics comme l’Éducation nationale avec la loi Fillon, les 35 heures etc..., le pouvoir politique ne cesse de prendre des mesures en faveur de la marchandisation des services et de la spéculation financière. Cela se fait au nom de la rentabilisation maximum des profits", a expliqué le secrétaire général de la CGTR.
Pour lui, "le squelette-même du Droit du travail est remis en cause. Cela accroît les inégalités sociales, la pauvreté est grandissante. Aujourd’hui, il ne suffit même plus d’avoir un travail à plein temps pour pouvoir vivre décemment. Cela pose tout le problème du niveau des rémunérations et du pouvoir d’achat".
Des méthodes inacceptables
Le responsable syndical s’en est pris également à la méthode employée par le gouvernement pour mener sa politique : "les ordonnances, c’est la fin du débat, c’est le bulldozer néo-libéral en marche". Et de souligner que la politique de l’emploi décidée sans concertation par le pouvoir exécutif est "inadaptée à la situation réunionnaise".
Après avoir dénoncé l’absence de réel coup de pouce du gouvernement au SMIC, Ivan Hoareau a dénoncé le Contrat nouvelles embauches (CNE) mis en place récemment au mépris des droits fondamentaux des salariés, "totalement livrés à l’arbitraire patronal pendant 2 ans". Rappelant que ce type de contrat fait l’objet de recours syndicaux (de la part de la CGT et de FO) auprès des instances nationales et internationales (l’Organisation internationale du travail), le dirigeant cégétiste a stigmatisé "les contradictions du patronat, qui demande de pouvoir mieux licencier pour mieux embaucher".
Les chômeurs sanctionnés
Ivan Hoareau a également dénoncé "la casse des syndicats, car pour les patrons, la représentation collective des salariés est un obstacle au développement de leurs entreprises". En prenant l’exemple du chèque emploi service, il a expliqué que le patronat et le gouvernement souhaitent développer les relations individualisées entre les employeurs et les employés : "on tend de plus en plus vers le contrat de gré à gré, le contrat à la tâche".
Enfin, le responsable syndical a protesté contre les mesures prises par le gouvernement à l’égard des personnes privées d’emploi : "c’est un scandale, dit-il ; les exclus et les chômeurs sont rendus responsables de leur situation. Ils sont culpabilisés et donc sanctionnés. C’est inacceptable. Les mesures en matière d’emploi, c’est du vide, et l’indemnisation du chômage est mise en cause".
"Plus de mobilisations syndicales"
Et d’expliquer : "Si les sanctions des chômeurs sont graduées, c’est précisément pour qu’elles soient davantage appliquées. La politique de sanction des chômeurs est aggravée, leur contrôle est aggravé, le patronat participe à cette opération, enfin les placements sont privatisés ; du coup, la boucle est bouclée, c’est la cristallisation de la politique néo-libérale".
Et Ivan Hoareau de conclure : "Nous sommes face à un gouvernement qui refuse de nous écouter. Il nous oblige à plus de mobilisations syndicales pour faire entendre nos revendications". La CGTR est comme toujours favorable au rassemblement syndical, à l’union des forces vives de La Réunion. La prochaine réunion de sa Commission exécutive fera le point sur les différentes mobilisations en cours ou en préparation dans l’île et en France. À partir de là, elle prendra les initiatives qui s’imposent "pour défendre les conditions de vie et de travail des salariés".
En tout cas, dès ce mardi, cela va bouger dans l’Éducation nationale avec le SGPEN-CGTR et l’UNATOS-FSU, qui appelle à la grève du personnel non-enseignant (voir en page 2) . On s’active également sur les quais du port de La Pointe des Galets (voir en page 4) , dans la Fonction publique territoriale, dans le Bâtiment et les travaux publics comme dans d’autres secteurs. Une mobilisation générale à suivre de près.
L. B.
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