Conflit à la Séchilienne Sidec et EDF

La CGTR appelle les Chambres consulaires à s’informer

22 février 2011

Dans le cadre du conflit opposant les salariés d’EDF et de la Séchilienne Sidec à leurs Directions, la CGTR regrette que les présidents des trois Chambres consulaires, au lieu de « s’informer du dossier et de donner ensuite leur avis », « donnent des leçons sur la conduite à tenir dans ce mouvement ».
La CGTR les appelle à prendre contact avec les représentants syndicaux CGTR afin de prendre connaissance de la réalité du dossier.
Voici son communiqué.

« Le 16 février 2011, les 3 présidents des Chambres consulaires se sont ingérés dans le conflit opposant les agents d’EDF et de la SIDEC (Bois-Rouge et le Gol) à leurs Directions.
Pire, ils y sont allés de leur intimidation, mettant de l’huile sur le feu.
Après le MEDEF, les Chambres consulaires, et les organisations patronales qui sont à leur tête, entament leur croisade anti-syndicale. Ils ont beau se taper dessus pour des raisons souvent bassement électoralistes et corporatistes, mais quand il s’agit de casser du travailleur réclamant une augmentation de salaire, l’union sacrée est de mise. Cette même unité s’est illustrée lors du COSPAR, la différence de comportement relevant plus du jeu des chaises musicales.
Avant tout ce tintamarre, il aurait été souhaitable en amont que ces 3 présidents s’informent du dossier et donnent ensuite leur avis.

Nous rappelons que les travailleurs de ce secteur réclament l’application d’une loi, votée par les élus de la République. Que malgré les diverses informations qui circulent, à ce jour, le Conseil d’État ne s’est toujours pas prononcé sur la recevabilité de la requête déposée par la SIDEC !
La vraie responsabilité des coupures d’électricité incombe à la Direction d’EDF. Celle-ci a refusé la négociation demandée par la CGTR depuis près d’un an ! Elle est seule à décider du programme des coupures. Et elle n’hésitera pas à cibler de préférence les quartiers les plus démunis dans sa volonté de faire porter le chapeau aux grévistes.

Nos 3 présidents feraient mieux de prendre contact avec les représentants syndicaux CGTR, afin de prendre connaissance de la réalité du dossier au lieu de donner des leçons sur la conduite à tenir dans ce mouvement.
Les 31 millions de bénéfices de la SIDEC en 2009 sont passés sous silence. Quand les salariés en réclament une part, c’en est trop pour ces messieurs du patronat.
La responsabilité et les impacts de cette grève relèvent des Directions d’entreprises et de l’État qui refusent de satisfaire une revendication légitime au regard des textes existants et de la cherté de la vie due aux rentes patronales de situations.

Ce mouvement concerne l’ensemble du secteur énergétique des Départements et Territoires d’Outre-mer, tant les entreprises EDF que celles du secteur privé.
Profitant d’une situation socio-économique difficile, d’un déni du principe même de la revendication salariale par une trop grande partie de la classe politique, versant sans vergogne dans le populisme et la démagogie, le patronat, comme un seul homme, veut trouver là une occasion rêvée de mettre en question le droit de grève.
La question salariale est centrale. Elle est et restera l’axe de bataille de la CGTR dans tout son ensemble.
Solidarité avec les salariés en lutte. »

La CGTR

Lutter contre la vie chère

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