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Loi-programme
8 octobre 2008, par
Considérant que le patronat n’a toujours pas prouvé sa volonté d’oeuvrer dans le sens d’un « développement économique sur la base d’une cohésion sociale » à La Réunion, la CGTR se refuse à soutenir le Medef et la CGPME pour le maintien des exonérations dans la future loi-programme. Salaires décents, prise en charge des frais de transport des salariés, transparence des prix, dialogue social : la CGTR réclame des garanties pour avancer « main dans la main ».
« Chez Caillé Peugeot, on a annoncé la suppression de la prime d’ancienneté, un acquis pour les travailleurs. C’est tout simplement indécent », déclare Jacques Bughon, secrétaire général de la fédération CGTR auto-moto.
« Dans cette entreprise de 400 salariés, on propose des augmentations de salaire entre 0,5% et 2%. Nous revendiquons un salaire minimum de 1500 euros dans la grille conventionnelle. Aujourd’hui, il faut que les salariés se battent pour défendre ces revendications. Le slogan dans cette entreprise, c’est plutôt travailler plus pour gagner moins ». Une entreprise, rappelle Jacques Bughon, qui appartient au Président du Medef Réunion, François Caillé. Preuve pour la CGTR que la cohésion sociale a peu de place dans le développement économique envisagé par le patronat à La Réunion.
Pour de vraies négociations
Hors de question donc pour le syndicat de se joindre aux revendications du Medef et de la CGPME concernant la loi-programme, même si la CGTR considère que « le gouvernement doit revoir sa copie ».
« On ne peut pas exonérer le patronat de sa responsabilité. La CGTR ne signera pas le document du Medef », assure le secrétaire général, Ivan Hoareau. Il y a un mois, l’intersyndicale demandait au gouvernement de conditionner les exonérations de charges patronales de la loi-programme à de vraies négociations salariales et à la structuration des branches professionnelles. Des propositions qui n’ont pas trouvé d’écho dans le monde économique local.
Quel intérêt aurait donc la CGTR à défendre le maintien des exonérations dans la loi-programme ? Le syndicat demande aujourd’hui des garanties aux entreprises. Pour les négociations salariales de 2007 et 2008, la direction du travail a saisi le Medef et la CGPME. « Nous n’avons pas eu de réponse », constate Ivan Hoareau. Pour la conditionnalité des aides de la loi-programme, « nous n’avons pas eu de réponse du gouvernement, ni d’appui du patronat », poursuit-il. Pour la prise en charge des frais de transport des salariés, aucune annonce constate Ivan Hoareau, alors que le gouvernement a demandé une prise en charge totale par l’entreprise pour les trajets en transport en commun et une aide facultative de 200 euros par an pour les trajets en voiture. La CGTR demande donc des négociations de branches, l’ouverture du dialogue social et un effort de transparence sur la formation des prix.
Le patronat devrait se rassembler cet après-midi devant la préfecture pour défendre la loi-programme.
EP
Crise du système capitaliste : Sarkozy, l’incendiaire qui crie au feu
« 1997, spéculation immobilière en Asie, 2000-2001, nouvelles technologies de la communication...Toutes ces crises naissent des bulles spéculatives, de l’excès d’argent, de la recherche d’une rentabilité maximale ». Pour Ivan Hoareau, la crise que vit actuellement le monde n’est pas financière, « c’est la crise du système capitaliste ». Un capitalisme qui a toujours su privatiser les profits, et qui continue à la faire aujourd’hui avec les 700 milliards de dollars aux USA, mais aussi en Europe. « Il faut rompre avec ces dépenses absolues des marchés financiers, qui sont des marchés prédateurs au lieu d’être à la disposition des économies. Et il faut revaloriser le travail », non pas, précise Ivan Hoareau, comme le conçoit le gouvernement.
La position de la France face à la crise ne rassure pas la CGTR. Le discours de Nicolas Sarkozy prononcé à Toulon a de quoi susciter des critiques. « Moraliser le capitalisme, en d’autres terme punir les coupables ? On peut rêver, avec une politique de paquet fiscal, de dédouanement des devoirs. Refonder le capitalisme ? Pour nous il n’y a pas d’un côté un capitalisme de spéculation et de l’autre un capitalisme d’entreprenariat. Réguler le capitalisme ? La crise est le fruit du dérèglement du capitalisme. Le traité de Lisbonne que Nicolas Sarkozy a fait voté par le parlement est tout le contraire d’une régulation. La concurrence libre et non faussée, la libération des capitaux... C’est un incendiaire qui crie au feu, un éminent représentant du capitalisme », affirme Ivan Hoareau. Pour la CGTR, la crise en provenance des USA n’est pas la seule responsable de la récession en France. Paquet fiscal, remise en cause des 35h (qui a permis de créer 300.000 emplois selon la CGTR), banque centrale européenne, n’y sont pas étrangers. Le discours de Sarkozy dramatise pour faire croire qu’il n’y a pas d’autres solutions « que les salariés trinquent ».
EP
A La Réunion, des années extrêmement difficiles devant nous
Pour la CGTR, La Réunion n’échappera pas à la récession provoquée par les USA, mais les inquiétudes ont aussi des causes propres à l’île. Le syndicat évoque le creux des grands travaux, entre la route des Tamarins et le tram-train. Pour les artisans qui ont profité de la défiscalisation pour s’équiper en camions, et leurs salariés, c’est une rupture brutale d’activité non prévue. « On peut aussi se poser la question des relations de sous-traitance. Les grands travaux structurent ou déstructurent-ils l’appareil productif réunionnais ? », interroge Ivan Hoareau. A ce problème s’ajoute la remise en cause des grands chantiers comme le Zénith, la rocade du Tampon. Et enfin, la loi-programme. « Nous avons affaire à un gouvernement comptable, qui prend de l’argent là où c’est possible. Il change les règles du jour au lendemain pour construire du logement social. La situation est très grave et elle va empirer. Nous ne jouons pas aux pessimistes, mais les années 2009 et 2010 vont être extrêmement difficiles. Les artisans et leurs salariés vont trinquer ».
EP
Un travail décent pour tous
Hier, 170 confédérations syndicales dans 100 pays ont participé à la journée d’action pour le travail décent. A savoir, la garantie d’un revenu décent pour satisfaire aux besoins essentiels du travailleur, la sécurité au travail et la protection sociale, la liberté de se syndiquer, le dialogue social. Bref, tous ceux qui subissent les attaques du gouvernement, affirme Ivan Hoareau, « avec l’appui actif du patronat à La Réunion ».
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