L’AGS doit payer les indemnités des anciens de l’ARAST

La confirmation de la responsabilité des auteurs de la manipulation politicienne

22 février 2011, par Manuel Marchal

Le Conseil des prud’hommes de Saint-Denis a rendu son verdict : l’AGS devra indemniser les anciens travailleurs de l’ARAST. 360 d’entre eux avaient saisi la justice pour demander que l’AGS fasse ce pour quoi elle existe : payer les salaires restants dus et les indemnités de licenciement. Cette décision intervient plus de 15 mois après la liquidation de l’ARAST, et rappelle la responsabilité de ceux qui ont détourné la détresse des travailleurs sur le Conseil général.

L’Association pour la garantie des salaires doit payer et le Conseil général est hors de cause : telle est la principale conclusion du délibéré du jugement du Conseil des prud’hommes rendu hier.
Rappelons que la raison d’être de l’AGS est de faire face à la défaillance d’un employeur lors d’un événement dramatique tel qu’une liquidation. Cette association gérée par le patronat joue donc le rôle d’un assureur, et pour que les salariés puissent bénéficier de cette assurance, les patrons cotisent. C’était le cas de l’ARAST.
Aussi, lorsque le tribunal de commerce décide de liquider l’association à la surprise générale, la stupéfaction a surgi lorsque l’AGS a refusé de faire face à ses obligations. Elle s’est trouvé des alliés de poids au sein de certains cadres de la défunte association et du côté de l’opposition UMP du Conseil général estampillé Objectif Réunion, la création de Didier Robert.
Et au lieu de demander des comptes à leurs anciens dirigeants, ou à l’AGS, ces meneurs ont profité de la détresse de ces travailleurs pour diriger leur colère contre le Conseil général, à trois mois des élections régionales.
Les médias ont fait émerger Valérie Bénard, qui sera propulsée quelques semaines plus tard comme vice-présidente UMP de la Région.
Cela révélait que toute cette agitation n’avait qu’un but politicien, au mépris des droits des travailleurs. Car pendant ce temps, l’AGS n’avait pas à débourser un centime, et les anciens salariés de l’ARAST ne recevaient pas les indemnités dues.
Le verdict rendu hier vient rappeler la justesse de tous ceux qui luttent pour que la loi s’applique. Elle montre comment plus d’un millier de travailleurs et l’opinion publique ont été roulés dans la farine par Didier Robert et ses amis politiques.
Ces derniers ont délibérément fait trainer les choses, détournant l’attention de l’AGS. C’est leur écrasante responsabilité qui est soulignée par ce verdict.

M.M.

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