Les contractuels réunionnais de l’Éducation nationale nommés à La Réunion

La confirmation des 15.000 emplois possibles

11 août 2012, par Manuel Marchal

La décision prise hier par le Rectorat démontre qu’il est possible de déroger à des critères conçus pour un pays de 60 millions d’habitants situé à 10.000 kilomètres d’ici.

Le 5 juillet dernier, le PCR avait alerté sur les discriminations subies par les Réunionnais dans la fonction publique de notre île. Car chaque année se pose un problème récurrent dans l’Éducation nationale : des jeunes Réunionnais doivent partir occuper un poste en France tandis que dans l’autre sens, des centaines de personnes ayant déjà un emploi en France viennent s’installer à La Réunion pour pourvoir aux postes disponibles.
Deux semaines après la conférence de presse du PCR, le 18 juillet, Alfred Marie-Jeanne obtenait pour les Martiniquais un acquis important dans l’Éducation nationale : tout Martiniquais reçu au concours ayant déjà enseigné et voulant être nommé en Martinique le sera. Telle était l’engagement pris par le ministre de l’Éducation nationale suite à une question posée par le député de la Martinique. Le PCR a aussitôt relancé la mobilisation, ce qui permit une semaine plus tard que le ministre annonce l’extension de cette mesure aux Réunionnais.
Hier, le recteur a confirmé la justesse de cette mobilisation. L’avancée obtenue sera appliquée. Ainsi, le recteur annonce que pour la rentrée prochaine, « la priorité a été donnée aux professeurs stagiaires ayant exercé dans l’académie en tant que contractuels. Il a ensuite été convenu que les critères suivants soient retenus : besoins académiques et situations particulières des lauréats (situation médicale ou familiale) ». Le communiqué du Rectorat ajoute que « le ministère a donné son accord pour l’affectation à l’académie de La Réunion de 21 professeurs stagiaires au total, auxquels s’ajoutent 6 professeurs titulaires ».
C’est la confirmation qu’une brèche s’est ouverte. L’Éducation nationale, c’est un gisement de 15.000 emplois pour les Réunionnais dans les 15 ans à venir, à condition que soit mis en place un moratoire permettant d’affecter prioritairement des jeunes Réunionnais formés et ayant réussi le concours permettant d’enseigner.

M.M.

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