
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Fin de la grève au Terminal conteneurs
21 avril 2006
Les dockers du Terminal conteneurs ont obtenu gain de cause hier : la sous-directrice quitte le Terminal et le travail reprend aujourd’hui, après une assemblée générale.
Au moment où commençait avant-hier la réunion de négociation entre représentants des dockers et représentants patronaux des sociétés d’acconage, chaque partie était très campée sur ses positions.
Les dockers venaient de tenir une assemblée générale clamant haut et fort la solidarité des travailleurs de l’enceinte portuaire envers les grévistes "pour faire respecter la dignité du travailleur réunionnais" (voir ci-contre) et exiger le retour de la sous-directrice du TGC dans sa société, la SGM. À quoi le PDG de la SGM rétorquait que "le pouvoir de diriger une entreprise appartient à la direction, pas aux salariés". Version patronale d’un air connu : "La rue ne gouverne pas...", dont on n’a jamais vu qu’il ait débouché sur autre chose qu’un sérieux remaniement.
La situation était donc plutôt tendue - en même temps que dans l’expectative - au moment où les deux parties se sont retrouvées autour d’une table, vers 11h, dans la passerelle supérieure du Terminal de Gestion des Conteneurs (TGC), dont les plates-formes sont désertées depuis dix jours (dont sept ouvrables).
Dans le même temps se préparait à Saint-Denis une conférence de presse conjointe de la Chambre de commerce, du MEDEF et des transporteurs (voir ci-après) appelant à un règlement urgent du conflit. Un appel qu’Éric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d’industrie, allait répéter dans le journal de la mi-journée de RFO, en évoquant "la fin d’un modèle" et la nécessité de réfléchir à une autre organisation de l’outil portuaire.
À 13 h, la réunion du TGC prenait fin sur un constat de blocage, qui venait donner raison au président de la chambre de commerce.
Ce blocage révèle une situation curieuse, où une société - parmi les quatre regroupées dans le TGC - occupe une position dominante (le directeur et la sous-directrice du TGC sont issus de la SGM) et se montre incapable de régler un problème créé par l’une de ses cadres, alors même que son PDG (l’employeur de la sous-directrice mise en cause) répète à qui veut l’entendre que c’est lui qui dirige et pas les salariés.
Trop de pouvoir tuerait-il le pouvoir... de calmer les choses ? Ou est-ce parce qu’il y aurait un réel problème de gestion et de prise de décision au sein du TGC, qualifié de "coquille vide" par Michel Séraphine, secrétaire général de la CGTR Ports et docks ?
Les négociations ont repris tous azimuts dans l’après-midi. Le président de la Chambre de commerce réunissait autour de lui trois représentants du MEDEF, de la CGPME et de l’ADIR pour la tenue d’une "réunion économique" au cours de laquelle ils se sont concertés, par conférence téléphonique, successivement avec Michel Séraphine (CGTR) et avec le patron de la SGM.
A l’issue de ces consultations, les négociations ont repris au TGC, vers 15h et ce que le patron de la SGM ne pouvait accepter le matin même, il l’a accepté l’après-midi, à savoir mettre sur un autre poste - hors du Terminal - la personne qui est à l’origine du conflit.
Le protocole de fin de conflit a été signé entre les parties vers 17h30 tandis que la Chambre de commerce, dans un communiqué de fin de conflit, souligne la nécessité de revoir la gestion du TGC. Décision utile, qui aurait même pu être prise depuis longtemps : le "statut" actuel du TGC existe depuis 1997 et la présence controversée de l’employée de la SGM perdure aussi depuis trois-quatre ans.
Cette grève aura eu au moins pour effet de "réveiller" les acteurs économiques sur les conséquences du manque de concurrence entre les sociétés de manutention portuaires.
P. David
Assemblée générale des travailleurs portuaires
"Le TGC est une coquille vide !"
Il en était question depuis quelques jours : devant l’attitude de pourrissement observée depuis le début du conflit par la partie patronale, le seul "argument" capable de faire bouger les choses était l’entrée dans la grève de l’ensemble des dockers. Ce qu’ils ont fait hier. Par solidarité.
Une grève générale des dockers commence toujours par une assemblée générale très matinale, à laquelle viennent assister en général tous les travailleurs du port - qu’ils soient ou non d’accord, du reste, avec l’action envisagée. Hier, la solidarité était très unanime et sans faille.
D’une part parce que les grévistes du TGC se sont montrés responsables depuis le début, permettant des livraisons urgentes chaque fois qu’elles leur ont été signalées. Les dockers, qui avaient fait connaître dès jeudi dernier leur intention de livrer les iso frigo à leurs destinataires, ont été interloqués de ne voir paraître ni transitaire, ni transporteurs, à quelques exceptions près. "Complicité entre patrons", disait hier Michel Séraphine, à l’issue de la conférence de presse, après l’Assemblée générale.
L’autre raison de l’unanimité autour du personnel du TGC est liée au fait que la direction a joué le pourrissement depuis plus d’une semaine, dans une conjoncture déjà très défavorable.
Le secrétaire général de la Fédération CGTR ports & docks, Michel Séraphine, a donné le point de vue des travailleurs sur le TGC, dans un bref rappel de son historique : de la création en 1986 du Terminal Conteneur Réunion, géré à 60% par la CCI et 40% par les privés ; à la démission, en 1997, de Roger Rolland, président de la CCIR, de son poste de président du TCR. Une démission qui lui permettait d’attirer les regards sur certains "dysfonctionnements" de l’outil portuaire, sans les régler. "Il aurait pu, à l’époque, lancer l’appel d’offres", a rappelé Michel Séraphine.
Le choix fait par la CCIR de l’époque de se retirer de la structure a en fait laissé les mains libres aux sociétés de manutention qui ont recréé un GIE (le TGC), sans lien avec le concessionnaire.
Le syndicaliste a clairement indiqué que le "groupement" actuel des manutentionnaires visait à recréer un monopole de fait, fondé sur une "entente illicite" sur les prix.
"Le TGC n’a pas de statut légal... C’est un occupant sans titre du domaine public, (...) qui fonctionne avec l’aval de l’administration. Il n’est lié par aucune convention de mise à disposition. C’est du travail au noir !", déclarait hier Michel Séraphine.
Autant d’accusations graves que la nouvelle direction de la chambre de commerce pourrait avoir à cœur de tirer au clair, si l’on en juge d’après les déclarations que son président, Éric Magamootoo, a faites hier à la télévision.
Aujourd’hui le travail reprend, mais la question du statut du TGC et de son fonctionnement reste posée. La proposition des travailleurs de l’enceinte portuaire d’aller vers un accord de place portuaire, organisant les transferts de personnels en fonction des transferts de trafics, pourrait bien revenir au goût du jour.
P. David
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