
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Se soigner ou ne pas se soigner ?
2 juin 2006
Les malades atteints du chikungunya ne se rendent pas tous chez le médecin. Est-ce uniquement parce qu’il n’y a pas de remède pour soigner la maladie ou parce que tous n’ont pas les moyens de consulter ? Si la CMU permet à une large frange fragile de la population d’avoir accès aux soins, la santé n’est cependant plus un droit mais un choix.
Avant dans les villages, le médecin de campagne fermait bien souvent les yeux sur le prix d’une consultation, et en échange d’une volaille, d’un peu de légumes, parfois de rien, il prodiguait ses soins. La vie était dure, il fallait s’entraider.
Rester en bonne santé
Le système a évolué, mais la modernité n’a pas poli l’âpreté de la vie. La jeunesse d’aujourd’hui vit une série de difficultés sans précédent qui embrument les contours de son avenir. Elle doit se partager le travail, les bas salaires, courir après un logement comme derrière une chimère, doit faire des choix : se nourrir, se soigner ou se loger... Les personnes âgées se rappellent quant à elles les dures épreuves du temps passé, regardant néanmoins avec empathie leurs enfants et petits-enfants qui tentent de tracer un chemin pour demain dans un système libéral où l’argent est roi. Elles voudraient bien les aider, mais leur vie de labeur ne leur laisse qu’un maigre pécule. Elles “débrouillent” toujours un carry, ont toujours une gentillesse à apporter, un petit rien, comme elles disent, presque gênées de ne pouvoir faire plus. Cette jeunesse et cette vieillesse précaires font partie de ceux qui, aujourd’hui, doivent se garder en bonne santé, car elles n’ont pas toujours les moyens de se soigner.
"Responsabiliser le patient"
En effet, il y a des personnes qui, lorsqu’elles sont souffrantes, n’ont pas à se poser la question de savoir si elles pourront avancer les 6 euros de tiers payant pour une consultation simple, payer les médicaments déremboursés, les actes de soins spéciaux si besoin... Elles se rendent chez le médecin, tout naturellement. Puis il y a les autres. Celles qui dépassent de quelques centimes le plafond qui les sépare de la CMU, celles qui, victimes de critères administratifs inadaptés à leur situation individuelle, sont abandonnées par le système qui se fiche bien de leur état de santé. Sans les moyens de cotiser pour une assurance complémentaire, elles sont privées de soin, au sens médical mais aussi humain du terme. Il y a aussi cette frange de la population qui possède un travail, un salaire moyen, qui vit la précarisation et qui, parce qu’elle veut préserver ses enfants d’un accident, d’une maladie, d’un aléa de la vie, les protéger et se sentir ainsi de bons parents, sacrifie son budget familial pour cette fichue assurance complémentaire. À chaque consultation, la Caisse de sécurité sociale lui prélèvera en plus 1 euro. 1 euro pour prendre conscience que rien n’est gratuit, pas même la santé, pour "responsabiliser le patient", comme le dit la réforme de l’assurance maladie. Mais responsabiliser face à quoi ? Au fait que si tu n’as pas d’argent, mieux vaut pour toi ne pas être malade ? Au fait que la sécurité sociale n’est plus ce grand système solidaire de l’après-guerre, mais un outil qui doit être lui aussi rentable pour être pérennisé ?... 1 euro symbolique qui pèse dans le budget et qui en dit long !
Stéphanie Longeras
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