Journée d’action du 4 octobre

La F.S.U. appelle à la mobilisation

16 septembre 2005

Dans un communiqué diffusé mercredi, la FSU-Réunion tire les enseignements du début d’année scolaire et appelle à la mobilisation pour la venue de Nicolas Sarkozy et pour la journée d’action intersyndicale du 4 octobre.

Le 23 août dernier, jour de rentrée, la FSU soutenait l’action des personnels TOS qui dénonçaient la dégradation programmée des conditions d’emploi des personnels précaires, CES, CEC. Rappelons à ce propos, que le ministre De Robien annonçait le lendemain 24, la création de 45.000 "emplois" de vie scolaire, emplois qui battent tous les records de précarité : 26h hebdo maxi, payés au SMIC, durant 6 mois, renouvelable 3 fois au plus (deux ans au total). On est encore en retrait au regard de la situation des ex-Emplois Jeunes (5 ans au SMIC) pourtant dénoncée par les anciens ministres Ferry et Fillon.
La précarité devient un mode de recrutement désormais banal, quotidien, au détriment de l’intérêt des personnels concernés qui sont aujourd’hui sans aucune perspective à long terme, mais également au détriment de la qualité du service public d’éducation.
De fait, le ministre De Robien suit à la lettre les prescriptions de la dirigeante du MEDEF, Laurence Parisot, qui affirmait le 30/08 dans le "Figaro économique" : "La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?" (sic !).
Il importe davantage à Monsieur le Recteur de La Réunion, de multiplier les effets d’annonce, de faire de la communication (aidé en cela par trois anciens journalistes que l’on retrouve dans l’organigramme du rectorat) que d’assumer une rentrée basée sur des mesures bâclées, à l’emporte-pièce. C’est le cas notamment du décret "remplacement dans le second degré", mais également du décompte réel des postes arrivant dans notre Académie. La FSU tient à donner les chiffres exacts aux personnels, aux parents d’élèves.

Classes surchargées

Qu’on en juge : Le recteur nous annonçait le 12 juillet dernier 30 postes créés dans le 1er degré, 103 enseignants supplémentaires dans le 2nd degré, 10 CPE, 2 Co-Psy, 13 assistants d’éducation, 69 OEA (ouvriers d’entretien et d’accueil), 96 assistants pédagogiques.
Nous remarquons que le bénéfice final pour La Réunion, s’il n’est pas négligeable, n’est pas pour autant à la hauteur de l’annonce publique (1.600 !!) et ne permet pas d’engager une véritable politique de rattrapage. Les classes restent trop chargées à tous les niveaux, de nombreux élèves ne peuvent trouver d’orientation conforme à leurs choix, dans le 1er degré, 9 classes ont été fermées ; c’est notamment le cas à la Chaloupe-Saint-Leu. La FSU soutient la mobilisation des parents d’élèves dans leur bataille pour un meilleur service public d’éducation.
Nous observons également des distorsions entre ce qui est demandé par l’Académie et ce qui est accordé par le ministère. À ce propos, la FSU estime nécessaire que soit établie en concertation avec les organisations syndicales, une programmation pluriannuelle des créations de postes. Une telle programmation négociée avec le ministère, permettrait d’une part de mieux prévoir les demandes de postes au fil des années, mais aussi permettrait aux étudiants réunionnais de plus en plus nombreux à réussir les concours de recrutement de mieux s’orienter dans leurs choix de discipline. Ceci permettrait également de prendre en compte la situation des personnels enseignants précaires (plus 700 dans le second degré).

Renforcer l’IUFM

La maîtrise insuffisante des créations de postes par l’Académie pourrait conduire à des situations difficiles pour les jeunes collègues ayant obtenu un concours du second degré. Après la tentative de supprimer la notion d’originaire dans le barème de mutation (ce que l’on appelle les 1.000 points d’originaire) l’an passé, la FSU avait rappelé ses mandats qui sont de substituer à cette priorité au barème, la notion de "centre des intérêts matériels et moraux" (CIMM). Ceci pour permettre, par exemple, à des collègues d’origine mauricienne ou malgache, de bénéficier de la priorité sur les emplois locaux des originaires. La FSU Réunion n’a pas été entendue sur cette question pour le moment. À titre conservatoire, le maintien des 1.000 points est d’une absolue nécessité.
Enfin, la FSU Réunion estime que quel que soit le volant de mutations, l’ensemble des formations dispensées par l’IUFM doivent être maintenues, voire étendues.
En tout état de cause, La FSU Réunion appelle ses militants et au-delà l’ensemble des personnels du service public à se mobiliser lors de la venue de Nicolas Sarkozy ainsi que le 4 octobre lors de la grève interprofessionnelle public/privé.


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