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Gamède : encore les salariés qui payent ...
6 mars 2007
Pertes de salaire, de jours de congés, de RTT, voire licenciement partiel : Gamède laisse un goût amer aux salariés du BTP, victimes, eux aussi, des intempéries et de leurs conséquences économiques. La CGTR-BTP souhaite que les indemnités induites par l’état de catastrophe naturelle soient aussi dirigées vers les salariés et invite le patronat à prendre place à la table des négociations pour que des mesures cohérentes protègent les salariés des nouveaux phénomènes cycloniques à venir.
Alors que les entreprises évaluent le coût - en termes de charges, de retards - du passage de Gamède, afin de prétendre aux indemnités dégagées par l’Etat, pour les salariés, les pertes sont sèches et sans compensation. « Nous ne voulons pas que ce soient les salariés qui soient perdants dans cette affaire, en termes de pouvoir d’achat et de licenciement », affirme Ivan Hoareau, Secrétaire général de la CGTR.
« À cas exceptionnel, mesures exceptionnelles »
Comme lors de la crise épidémique du chikungunya qui a ébranlé l’économie réunionnaise, les petites entreprises, qui a contraint de nombreux salariés à l’inactivité prolongée, Ivan Hoareau, comme il le fit face au Ministre de l’Outre-mer, défend la cause des salariés, les grands oubliés de la solidarité nationale et locale. « Nous souhaitons qu’une solution soit discutée au niveau des branches professionnelles pour la mise en place d’une caisse intempérie ou que l’Etat prenne en charge partiellement ou totalement les charges des salariés, sachant que le dispositif catastrophe naturel prévoit un certain nombre d’indemnités. À cas exceptionnel, mesures exceptionnelles, comme l’a dit le ministre ».
Si Ivan Hoareau monte à nouveau au créneau, c’est que de nombreux appels, notamment dans le Bâtiment, affluent au siège de la CGTR pour dénoncer les pratiques des employeurs qui, de gré ou de force, refusent de payer leurs salariés à ne rien faire, quand bien même les intempéries les contraignent à l’inactivité. « Nous refusons que les RTT ou congés payés des salariés du BTP soient utilisés dans le cas des intempéries causées par Gamède, soutient Raymond Payet, trésorier de la fédération. Ils sont destinés au repos, à compenser le travail fourni ».
Et le syndicaliste de rappeler que 1,2, 3 jours de pertes de salaire, voire plus pour les ouvriers employés sur les chantiers de la route des Tamarins, constituent « un préjudice énorme pour les salariés, une perte de 7 à près de 25% de leur pouvoir d’achat ». Enfin, le recours au chômage partiel est de plus en plus répandu chez des employeurs qui, selon Ivan Hoareau, « n’hésitent plus ». Et de rappeler que dans ce cas, les salariés bénéficient d’une prise en charges partielle sur 4 semaines.
Et après ? « Basta ! » Concrètement, pour le chikungunya comme pour Gamède, aucune solution n’est proposée pour pallier les pertes financières subies par les travailleurs. De retour au travail, après un temps de trajet rallongé et des passages à la pompe plus fréquents, ils subissent la pression de leur hiérarchie pour récupérer le retard occasionné par Gamède (productivité oblige). Qui se plaindra d’avoir à faire des heures supplémentaires dans une île marquée par le chômage de masse ?
Application de la loi ou recours aux Prud’hommes ?
Certainement pas les salariés des 96% des entreprises réunionnaises du BTP qui n’ont pas d’institutions représentatives pour défendre leurs droits. Et pourtant, la loi, et le Code du travail, censé préserver leurs droits, sont de leur côté. « Le régime des intempéries est bien applicable à La Réunion et ce, distinctement du chômage partiel, mais non appliqué », explique Jacky Balmine, Secrétaire général de la CGTR-BTP.
La mise en place des dispositions concernant les intempéries sur le territoire national est fixée par un dispositif législatif du 31 octobre 1946. Cette loi ne prévoyant pas qu’elle était expressément applicable aux DOM ne l’était donc pas. Cependant, la nouvelle codification du Code du travail mise en œuvre par le gouvernement en 1973 insère les obligations concernant l’indemnisation aux articles L 731-1 et suivants du Code du travail. « Sur cette base, les salariés d’une entreprise du BTP à La Réunion ont eu gain de cause devant trois juridictions : le Conseil des Prud’hommes, la Cour d’Appel et la Cour de Cassation, il y a de cela un peu plus d’une décennie », rappelle Raymond Payet, qui invite les salariés, si l’article 73 de la Constitution n’est pas de droit appliqué, à entamer la procédure.
Avant d’adopter cette alternative, la CGTR-BTP a invité hier le patronat, la Direction du Travail, à trouver, dans la concertation, une solution plus juste pour les salariés.
Stéphanie Longeras
An plis ke sa
Pierre-Henry Maccioni ou la positive attitude
Alors que les infrastructures routières de l’île s’effondraient comme blocs de neige au soleil sous les torrents de pluie de Gamède, le Préfet, Pierre-Henry Maccioni, déclarait aux médias que les opérations de reconstruction permettraient au moins une surenchère d’activités pour les secteurs du BTP et des Travaux publics. Soit. Si les carnets de commandes des entreprises, déjà bien chargés pour les 15 années à venir, voient encore en ce cyclone de nouveaux marchés, tant mieux, mais où sont les répercussions pour les salariés ? Du travail dans le secteur, il n’en manque pas, mais pourquoi la main d’œuvre fait-elle défaut ?
Quand osera-t-on se pencher enfin sur les conditions de travail et de rétribution de ces employés, ceux qui payent pour participer à l’enrichissement et au développement de leur entreprise, et ceux qui payent encore pour pallier ses pertes, qu’elle se verra en outre compenser ? Les cyclones qui vont s’avérer de plus en plus dévastateurs deviendraient-ils une manne pour le patronat ?
La chasse aux abus ne doit-elle pas se tourner vers les bonnes cibles ? Il suffit de s’arrêter sur le cas de ces transporteurs routiers qui ont eu à franchir la route en corniche pour préserver leur emploi, ou de tous ces autres salariés qui, le lundi, à la levée de la première alerte rouge, se sont rendu au travail alors que les conditions de circulation étaient impossibles, pour comprendre que la situation des travailleurs ne prévaudra jamais sur celle de l’économie. Pour Ivan Hoareau, le cas des transporteurs souligne « toujours le problème de la gestion entre l’impératif de sécurité et l’économie. Nous voudrions que la gestion d’alerte prenne davantage en compte la sécurité des salariés. On ne peut pas prolonger un blocage économique, mais il faut trouver un juste milieu ».
SL
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