
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
’L’Express’ revient sur un aspect d’un modèle en crise
3 septembre 2013, par
Dans son dossier sur la fonction publique outre-mer, ’l’Express’ consacre un article sur les difficultés financières inextricables dans lesquelles sont plongées des collectivités. En cause : l’application du concept de ’l’amortisseur social’.
Dans un article publié cette semaine dans "l’Express", ce propos de René Noël, président de l’association des maires de Guadeloupe, révèle l’ampleur de la crise : « pendant des décennies, les maires ont recruté plus que de raison. Il s’agissait, pour eux, de jouer un rôle d’amortisseur social au moment de la disparition du monde agricole qui poussait beaucoup de monde vers le chômage (…) il y avait une bonne part de clientélisme dans leur démarche. Au départ, le phénomène paraissait limité. Untel était embauché pour dix heures de travail hebdomadaire, un autre pour douze heures, un troisième pour treize heures. Au total, ces temps partiels équivalaient à un temps plein. Et ainsi, l’on faisait plaisir à trois familles d’électeurs… »
Mais aujourd’hui, c’est l’impasse, et la Chambre régionale des comptes Antilles-Guyane explique que les mairies sont confrontées à la "suradministration". Et aujourd’hui, les initiateurs de cette politique ont pris au piège leurs successeurs. Dans les DOM, les plus gros employeurs ne sont pas des usines, mais des Conseils généraux et des Mairies. À La Réunion, cet état de fait s’est étendu à la Région avec les embauches massives de contrats précaires.
Ce concept d’amortisseur social n’est qu’une partie d’un modèle qui arrive à bout de souffle. Et comme pour tous les autres aspects de ce système, l’heure du bilan est arrivée.
En 1945 à La Réunion, deux députés du CRADS sont élus. Leur programme est de porter une revendication du rassemblement réunionnais : l’abolition du statut colonial. Les pères de la départementalisation pensent que l’application immédiate de l’égalité permettra de régler le plus rapidement possible le problème de la misère, afin de concentrer toutes les forces vers le développement du pays.
Conséquence du refus de l’égalité
Mais le gouvernement refusa d’appliquer la loi qui prévoyait l’égalité au 1er janvier 1947. Cela s’est accompagné du refus d’accompagner une politique de développement. Une autre orientation a été choisie par Paris : transformer les DOM en un débouché pour les monopoles français. C’est ainsi que l’extension du supplément colonial à tous les fonctionnaires a créé artificiellement un pouvoir d’achat pour faciliter l’importation à La Réunion des produits de grande consommation en Europe, à un prix majoré. La suppression du chemin de fer allait aussi accélérer cette transformation. Car il existait à La Réunion une classe sociale qui avait des revenus suffisants pour acheter des automobiles et d’autres produits des pays riches.
Les conséquences pour notre économie furent dramatiques. Les industries ont périclité. Puis ce fut au tour de l’agriculture d’être touchée de plein fouet. Au lieu d’imaginer une nouvelle industrie à partir des richesses de la canne qui pouvait créer emplois et richesses à La Réunion, le pouvoir parisien a préféré cantonner La Réunion en une productrice de sucre et de rhum. Les accords de 1969 furent alors l’accélérateur de la crise, car ils entrainèrent la ruine de milliers de planteurs.
L’impasse était inévitable
Plutôt que de faire face à cette crise prévisible en recherchant de nouveaux secteurs porteurs, la classe politique qui détenait le pouvoir n’a pas résisté. Elle avait pourtant des moyens pour créer de l’activité et de l’emploi afin de s’opposer aux monopoles. Elle a choisi une autre voie : celle d’apparaître comme généreuse en palliant les carences du système. Ce dernier produisait du chômage en masse, les collectivités étaient alors invitées à jouer le rôle d’"amortisseur social" pendant que le pouvoir parisien organisait l’émigration de masse de la jeunesse réunionnaise.
C’était alors un manque flagrant d’analyse et d’anticipation, car tous les paramètres montraient dès le départ que ce système allait dans le mur. Depuis sa création en 1959, le PCR ne cesse de militer pour que l’alternative soit le développement. Autant dire que les signaux d’alerte ne datent pas d’aujourd’hui. La progression démographique était une réalité qu’aucun pouvoir ne pouvait faire disparaître. Elle a amené à amplifier l’"amortisseur social".
Aujourd’hui, tous les paramètres de la crise se sont exacerbés, car l’économie est dans l’incapacité de créer les 7.000 emplois annuels nécessaires. Désormais, ce sont les collectivités vers qui les chômeurs se tournent en premier pour revendiquer du travail. La croissance démographique n’est pas terminée, et la pression va donc se faire encore plus forte. Mais les ressources financières des collectivités se réduisent.
À l’heure du bilan, le concept d’"amortisseur social" a amené les collectivités dans l’impasse. Dos au mur, que peut-on faire maintenant ?
M.M.
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