Grève aujourd’hui

La FSU-Réunion défend le pouvoir d’achat

20 janvier 2005

Nous reproduisons ci-après un communiqué diffusé avant-hier par la Fédération syndicale unitaire.

(Page 7)

« Les organisations syndicales nationales de la Fonction publique (CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, CFTC), ont constaté le 22 décembre 2004, que les décisions unilatérales sur les salaires annoncées par le ministre ne répondaient en rien aux exigences qu’elles avaient formulées, que ces mesures programmaient, pour 2005, une nouvelle perte de pouvoir d’achat du point d’indice et qu’elles allaient contribuer à un écrasement de la grille des salaires et créer de nouvelles injustices.

Par ailleurs, le refus de négocier s’inscrit dans une politique gouvernementale dont le service public et les agents font les frais avec notamment :

- un affaiblissement et une remise en cause du service public ;

- une politique de l’emploi public faite de suppressions massives, de manques d’effectifs et de précarité accrue ;

- de fortes inquiétudes sur le devenir des garanties statutaires ;

- des mesures autoritaires en guise de “dialogue social”.

Les organisations syndicales ont donc considéré qu’une telle situation impliquait une mobilisation des personnels dans l’unité la plus large pour exiger une politique des services publics répondant aux besoins. Dans ce cadre, elles revendiquent :

- une mesure immédiate de rattrapage du pouvoir d’achat des salaires et des pensions au regard de la hausse du coût de la vie depuis le 1er janvier 2000, alors que sur cette période le pouvoir d’achat de la valeur du point a perdu près de 5% ;

Relever le minimum Fonction publique

- des mesures permettant d’assurer une progression du pouvoir d’achat sur la période à venir ;

- les indispensables mesures bas salaires, par un relèvement significatif du minimum Fonction publique, véritable “sous-SMIC” inacceptable ;

- l’élargissement de l’amplitude de la grille et des carrières : il s’agit de reconnaître les qualifications, de mettre fin aux blocages des carrières et d’améliorer les promotions ;

- le traitement du contentieux accumulé.

De la même façon, alors que le service public d’éducation se doit d’assurer la réussite de tous les jeunes et ainsi de répondre aux besoins de la société, les fédérations de l’Éducation nationale FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Éducation, dénoncent une politique qui va à l’encontre de ces exigences.

Après les coupes intervenues depuis 2003, les mesures de carte scolaire, de suppressions de postes et de fermetures de classes résultant du budget 2005 sont pour ces syndicats « d’une extrême gravité ». Elles sont « lourdes de conséquences pour les élèves et l’ensemble du personnel : réduction de l’offre d’enseignement, diminution des moyens de lutter contre l’échec scolaire, dégradation des conditions de travail et d’enseignement, précarité accrue. La diminution des recrutements compromet l’avenir ».

Ces choix budgétaires éclairent pour partie le contenu du projet de loi d’orientation, désavoué au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) comme au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), mais néanmoins adopté sans considération pour les avis de ces instances supérieures, en Conseil des ministres le 12 janvier dernier.

Pour les syndicats nationaux de la Fonction publique, ce projet de loi, non seulement ne comporte aucune programmation de moyens nouveaux, mais prévoit de nouveaux redéploiements, en tournant le dos aux objectifs qu’il affiche : « Ses dispositions ne permettront pas de conduire tous les jeunes à la réussite scolaire, de réduire les inégalités et, pour certaines, elles dégraderont les conditions d’exercice de nos métiers. »

La F.S.U. réclame l’abandon du projet de loi

Par ailleurs, la FSU-Réunion dénonce les transferts de personnels résultant de la loi de décentralisation qui se feront « en dépit de l’opposition des personnels, (...) de l’opposition de vingt régions sur vingt-deux, et sans qu’à La Réunion ne soit avancée de solution pour les très nombreux personnels non titulaires concernés ».

Les fédérations de l’Éducation nationale veulent une autre politique permettant de rendre effective une véritable ambition pour les jeunes et le service public. Elles réclament un plan d’urgence pour répondre aux besoins. Elles exigent l’abandon de ce projet de loi, qui ignore les attentes exprimées lors des multiples débats, et l’ouverture d’une véritable négociation pour élaborer une loi ambitieuse pour l’avenir des jeunes.

Pour ces raisons, les personnels des services publics et particulièrement ceux du service public d’éducation, seront dans l’action nationale le 20 janvier 2005.

À La Réunion, compte tenu des vacances de l’été austral, tous les personnels en activité ce jour-là sont appelés à se mobiliser en manifestant et en décidant la grève partout où ce sera possible. »


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