La FSU souligne la pénurie de postes dans l’Éducation nationale

4 septembre 2009

Comme chaque rentrée, la FSU (Fédération syndicale unitaire) a tenu une conférence de presse ce jeudi 3 septembre 2009. Et comme chaque année, c’est « le manque criant de postes » au sein de l’Éducation nationale qui en a été le thème principal. Et cette année, la FSU a un argument de poids, la grippe A.

« La g, fsurippe A met en avant le problème de non remplacement du personnel », dénonce Christian Picard, secrétaire général à la FSU. « Des professeurs sont malades, alors on répartie les élèves dans les autres classes. Les infirmiers sont malades alors les enfants n’ont plus d’interlocuteur privilégié en cette période d’épidémie », ajoute le représentant syndical. Face à ce constat, il appelle le ministère de l’Éducation nationale à compléter l’effectif manquant à La Réunion.

Christian Picard a également abordé d’autres sujets d’actualité touchant à l’éducation. D’abord, concernant le problème des assistants d’éducation, il propose qu’ils soient intégrés à des postes où ils ont de l’expérience. « La plupart des assistants bibliothécaires ou des assistants informatiques sont des assistants d’éducation. Ils ont donc l’expérience pour être intégrés à ces postes », explique t-il. Quant aux assistants de vie scolaire, il propose de les mettre à disposition des associations chargées de venir en aide aux handicapés, « à condition que ce soit un contrat à durée indéterminée ».

Il a également abordé la question des « 70 postes d’enseignants en trop » dans le premier degré. Selon lui, « tous les candidats locaux ont été recrutés. Les candidats métropolitains complètent l’effectif manquant ». Il reproche néanmoins au recteur de ne pas avoir ouvert plus de postes au concours afin de permettre à plus de réunionnais d’accéder à ces emplois.

Enfin, concernant le personnel TOS, le secrétaire général de la FSU demande un plan d’intégration d’un certain nombre d’entre eux. « Ils vivent dans la précarité et depuis le transfert aux collectivités territoriales, ils doivent faire face à des problèmes de clientélisme. La Région et le Département recrutent par affinité », accuse Christian Picard. Il appelle donc l’intersyndicale à se réunir pour réfléchir aux moyens de mettre fin à cette « casse du service public ». « Si dans 15 jours la situation n’évolue pas, nous sommes prêts à descendre dans la rue », prévient-il.


L’administration condamnée à payer 37.000 euros à un travailleur précaire

Dans un communiqué diffusé hier, le SGPEN-CGTR annonce que l’administration a été condamnée à verser 37.000 euros d’indemnités à un travailleur qui a enchaîné les CDD pendant 10 ans.

Le SGPEN-CGTR se félicite des conclusions du jugement des prudhommes de Saint-Pierre qui condamne le collège Joseph Hubert de Saint-Joseph représenté par son principal à verser à une précaire qui a exercé dans cet établissement pendant plus de 10 ans comme CDD, la somme de 37.000 euros.

Ce jugement sanctionne une nouvelle fois l’administration de l’éducation nationale qui fait de la précarité son « fond de commerce » pour faire tourner à moindre frais ses services.

« L’éducation nationale Péi » est devenue une sorte de mega agence d’intérim qui utilise les personnels comme de vulgaires kleenex après les avoir exploités de longues années et très souvent dans l’illégalité la plus totale.

Ce jugement du tribunal des prudhommes constitue une véritable claque pour l’administration. En décidant de requalifier les contrats CDD de l’employée virée en un contrat CDI, la juridiction prudhommale va dans le sens de ce que nous affirmons depuis toujours : « l’administration utilise abusivement les personnels précaires pour faire face à des besoins permanents ».

L’administration, une nouvelle fois, a été prise la main dans le sac pour « violation caractérisée » des dispositions du code du travail. Il serait temps que le recteur d’Académie en tire, une bonne fois pour toute, toutes les leçons.

Luttes pour l’emploi

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