Éducation : manque d’effectif et suppression de classes

La FSU tire la sonnette d’alarme

7 septembre 2011

La FSU (Fédération syndicale unitaire) a livré ses impressions sur la rentrée 2011-2012 hier. Le syndicat dénonce notamment le manque d’effectif dans l’éducation, le non-remplacement des départs à la retraite et les classes surchargées.

« La situation se dégrade de plus en plus chaque année », regrette Christian Picard, secrétaire départemental de la FSU. « Nous continuerons à nous mobiliser parce qu’il faut que le Rectorat nous donne les moyens de redresser cette situation explosive », prévient-il en annonçant qu’il répondra présent au mouvement de grève du mardi 27 septembre 2011.

La rentrée est tendue du côté des professionnels de l’Éducation nationale. Lundi, la CGTR Educ’Action et le SAIPER (Syndicat alternatif des instituteurs et des professeurs des écoles) faisaient part de leurs mécontentements face aux suppressions d’emplois et à la fermeture des classes. Aujourd’hui, c’est au tour de la FSU de dresser la situation difficile dans l’Éducation nationale sur l’île.

« Les classes sont surbookées, ça pose un énorme problème. On est en manque d’effectif, les départs à la retraite ne sont pas remplacés. Sur les 182 personnes parties à la retraite dans le premier degré l’an dernier, seules 60 places ont été attribuées, c’est incompréhensible », s’insurge Didier Gopal, secrétaire académique du SNUIPP-FSU (Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et PEGC). « A cela s’ajoutent la suppression des classes, les restrictions budgétaires, et tout cela engendre des inégalités dès l’école primaire », explique-t-il.

Même son de cloche du côté de l’enseignement professionnel. « On est là pour mettre en avant ce qu’on a constaté, c’est-à-dire que beaucoup de postes ne sont pas remplacés, que les classes sont supprimées et que la situation est de plus en plus grave pour les élèves et pour le corps enseignant. Il y a un vrai problème », indique Charles Lopin, représentant du SNUEP-FSU (Syndicat national unitaire de l’enseignement professionnel).

Par ailleurs, le lycée de La Possession est en grève depuis hier matin pour dénoncer les conditions de travail. « On a des classes surchargées, certaines filières sont regroupées alors qu’elles n’ont rien à faire ensemble. On a par exemple 36 élèves de Première L et ES réunis dans une même division, ce qui fait qu’ils se retrouvent dans des classes surchargées avec des options qui ne correspondent pas forcément à leur profil », déclare Françoise Le Poan, professeur d’Histoire-Géographie au lycée de La Possession. « Je suis donc ici pour ajouter notre situation au bilan dressé par les syndicalistes », ajoute-t-elle.

Pour sa part, Christian Picard souligne : « Aujourd’hui, la situation sur le département se dégrade de plus en plus, et il est de notre devoir de nous mobiliser pour sauver l’Éducation nationale. On espère que le message sera entendu par le Rectorat et qu’on nous donnera les moyens de relever la tête ».
Samia Omarjee pour www.ipreunion.com


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