Marche "contre la vie chère et l’inaction climatique

La gauche a déferlé à Paris, le 16 octobre

17 octobre 2022

Des milliers de personnes ont participé le 16 octobre à Paris à une "marche contre la vie chère et l’inaction climatique" organisée par la Nupes.

Pour le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, ce mouvement de contestation est "la grande conjonction, c’est nous qui la commençons avec cette marche qui est un immense succès", s’est félicité au micro sur un camion au milieu de la foule

Ce dernier a annoncé, au micro sur un camion au milieu des manifestants, "la construction d’un nouveau Front populaire qui exercera le pouvoir dans le pays le moment venu".

Selon les membres de la LFI, après 16H00, il y avait 140.000 participants, bien plus que les 30.000 prévus par les services de police. "Nous avons d’ores et déjà réussi notre pari. Ce n’est qu’un début", a estimé la députée LFI, Aurélie Trouvé.

"Le message est simple : nous voulons un meilleur partage des richesses", a estimé le numéro un du PS Olivier Faure lors de ce "meeting en marchant", adressant un V de la victoire de la Nupes aux manifestants.

Selon l’Agence France Presse, toute la gauche est représentée, des députés LFI Manuel Bompard et Clémentine Autain aux écologistes Sandrine Rousseau et Eric Piolle, en passant par Philippe Poutou (NPA).

De nombreux "gilets jaunes" et des retraités munis de bonnets phrygiens. "Les élus doivent se mettre au service du peuple qui a faim", a assuré Jérôme Rodrigues, figure emblématique des "gilets jaunes".

Un journaliste de l’AFP a indiqué que quelques lacrymos ont été lancés par des CRS en marge du défilé, après des jets de projectiles en leur direction. De plus, les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs charges. Les services de police avaient de "vraies craintes" face "à la venue de personnes violentes de l’ultra gauche, des ultra gilets-jaunes qui voudraient perturber la manifestation".

"On a vraiment besoin d’avoir un grand rapport de force populaire face à la politique de maltraitance sociale et écologique de ce gouvernement", a lancé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a dénoncé "une marche des partisans du blocage du pays".
Au printemps dernier 100.000 personnes avaient répondu à l’appel de la LFI, à ce moment, Jean-Luc Mélenchon avait lancé cette idée de marche en estimant que la gauche devait impulser une contestation sociale contre le gouvernement en s’associant avec les syndicats.

La marche survient en pleine grève dans les raffineries de TotalEnergies qui entraîne des pénuries de carburant. Et après la mobilisation du 29 septembre, une autre journée interprofessionnelle a été lancée pour le 18 octobre par la CGT, avec FO, Solidaires, FSU ainsi que des mouvements de jeunesse.

Le patron de la CGT, Philippe Martinez, n’a pas tellement apprécié la démarche de la LFI : "Les syndicats doivent être soutenus et on ne doit pas faire les choses en parallèle". Jean-Luc Mélenchon lui a répondu que "la puissance de notre marche est un appui à la mobilisation des salariés, notamment celle qui va avoir lieu" le 18 octobre.

Selon lui, "il faut penser tout ça comme un tout, qui s’entre-épaule, qui s’entraide". Pourtant, la coalition de la Nupes connait des dissensions, ses composantes (LFI, le PS, EELV et le PCF) ont toutes défilé dans le cortège, de Nation à Bastille, même si le patron du PCF Fabien Roussel et l’ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, avaient autre chose à faire.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus