La grève contre la vie chère se poursuit en Guadeloupe

2 février 2009, par Risham Badroudine

La situation est toujours bloquée en Guadeloupe où Yves Jégo doit rester en séjour illimité. Ce mouvement de grève est à l’initiative du Collectif contre l’exploitation outrancière (LKP) qui regroupe la quasi-totalité des syndicats ainsi que des partis politiques et associations. Ce collectif a établi un programme de 120 revendications dont la baisse des prix des produits de première nécessité, des impôts, des carburants, le gel des loyers ainsi qu’une augmentation des salaires et des minima sociaux...

Depuis mardi 20 janvier, la Guadeloupe vit au rythme d’une grève générale initiée par un collectif d’une cinquantaine d’organisations syndicales, politiques et culturelles qui dénoncent le problème de la cherté de la vie. Le collectif a établi un programme de 120 revendications.
Les 115 stations-service de l’île sont fermées. Des écoles, magasins et centres commerciaux sont également fermés. Des services publics ne sont plus assurés, du ramassage des ordures aux transports routiers de voyageurs.
Le cahier de revendications du “Lyannaj kont pwofitasyon” (Collectif contre l’exploitation outrancière) réclame notamment « un relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 euros des bas salaires, des retraites et des minima sociaux », celui du SMIC et « des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux », « un salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en Guadeloupe », une « baisse significative de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité et les transports », le « gel des loyers pour une période indéterminée », « l’arrêt des saisies immobilières des propriétés des Guadeloupéens et la restitution des biens »...
Au total, ce sont 120 revendications dont le Collectif exige qu’elles soient négociées « en un seul lieu » avec « l’Etat, les collectivités territoriales majeures et le patronat » local.
Les centrales syndicales UGTG (51,67% des voix aux Prud’homales), la CTU (8,57%) et la CGTG (19,83%) ont réussi à fédérer FO et la CFDT (7,24% et 5,35%), la CFTC et l’UNSA (3,61% et 2,16%), la FSU (1,41%) et les syndicats d’enseignants, l’ensemble des syndicats de paysans producteurs de cannes à sucre, le PC guadeloupéen et les Verts, mais également les associations environnementalistes et identitaires.

R.B


La force de l’unité

Depuis le 20 janvier, le mouvement lancé en Guadeloupe pour le développement du pays ne cesse de s’amplifier. Il est marqué par l’unité d’action et le rassemblement des partis, syndicats et associations autour d’une plateforme revendicative de plus de 120 points.
C’est pour cette raison que depuis plus de 12 jours, les forces vives de la Guadeloupe ont réussi à créer un rapport de force suffisant pour que le gouvernement vienne discuter sur la base des propositions guadeloupéennes.

Lutter contre la vie chèreGuadeloupe

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