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Tribune libre
19 novembre 2012
Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne soit fait référence à la problématique du chômage : des situations difficiles dans lesquelles il plonge des familles, des risques qui pèsent sur les emplois existants, des solutions pour sortir de ce cercle vicieux, des statistiques mensuelles sur le sujet et… des luttes qui sont organisées. Parmi ces luttes, la priorité à l’embauche des Réunionnais est une revendication forte qui s’est inscrite au fil des années dans le débat pour l’emploi à La Réunion et, récemment encore, avec la bataille de l’AGORAH.
La priorité à l’embauche des Réunionnais, pourquoi ?
La priorité à l’embauche des Réunionnais est d’abord une question d’égal accès à l’emploi pour tous les niveaux hiérarchiques. Pour quelles raisons préférerait-on le recrutement d’une personne venant de l’extérieur alors que des compétences sont disponibles sur l’île et revendiquent elles aussi leur droit à l’emploi ?
Cette position prend aussi en considération deux réalités locales, d’une part, une situation sociale avec 30% de chômage et, d’autre part, la situation géographique de notre département, son caractère insulaire à 10.000 km de l’hexagone. Pourquoi donc aller recruter si loin ?
A l’initiative de l’AJFER-Nou Lé Kapab ou d’autres organisations, il n’est désormais pas rare de voir des manifestations pour que les Réunionnais puissent accéder aux postes disponibles à La Réunion. On l’a vu dans l’Éducation nationale, lors de la construction de la centrale EDF du Port, sur le chantier de construction de la ferme photovoltaïque de La Plaine des Palmistes, à la Caisse générale de Sécurité sociale, au sein de la Police nationale, à l’AGORAH… D’autres voix s’élèvent dans d’autres entreprises ou institutions publiques pour dénoncer le fait qu’à diplômes et compétences requis égaux, les responsables font le choix de recruter à l’extérieur : certaines collectivités territoriales, la Sicalait ou la Caisse d’Allocations familiales de La Réunion, pour ne citer que ces employeurs.
La mobilisation avance
A travers les batailles menées, si tout est loin d’être acquis, des avancées non négligeables doivent être néanmoins constatées.
La première est qu’aujourd’hui, la quasi-totalité des politiques a pris conscience du problème et plaide pour que lorsqu’un poste est disponible à La Réunion, à compétences égales, un Réunionnais soit choisi.
Les revendications portées sont remontées au plus haut niveau de l’État. Le Conseil interministériel de l’Outre-mer, réuni à l’issue des États généraux d’Outre-mer, reconnaît par ses déclarations l’existence d’un problème et la nécessité d’agir pour permettre aux Ultramarins d’occuper des postes dans leur département d’origine. Ces déclarations ont par la suite été appuyées par la parution d’une circulaire allant dans le même sens en juillet 2010.
Lors de la présidentielle, l’ensemble des candidats en campagne sur l’île a été invité à se positionner sur ce sujet.
Des travaux parlementaires sont actuellement en cours concernant des aspects particuliers de ce problème. Par exemple, le règlement de la question du retour sur l’île des expatriés réunionnais actuellement victimes d’un système clairement désavantageux.
Mais au-delà des politiques, des syndicats, des militants, pour la première fois et comme jamais auparavant, les Réunionnaises et les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à s’indigner et à dénoncer le fait que dans l’entreprise ou l’institution dans laquelle ils travaillent, le choix soit fait de recruter à l’extérieur de l’île.
Une bataille qui s’inscrit dans la lutte globale pour l’emploi des Réunionnais, à La Réunion
Derrière les chiffres du chômage, chaque fois plus inquiétants, mais banalisés à travers la litanie mensuelle des bulletins statistiques du ministère, se trouvent des femmes, des hommes, le devenir de familles. Il y a urgence à agir. Les réponses sont nombreuses et les propositions ne manquent pas, à la fois sur le court, moyen et long terme. Les unes n’empêchent pas les autres, mieux, les unes ne doivent pas empêcher les autres.
La bataille de l’AGORAH, comme d’autres avant, est ainsi une contribution supplémentaire pour qu’à compétences requises égales, la priorité soit donnée aux Réunionnais. Mais cette bataille est aussi une contribution à la lutte en faveur de l’emploi des Réunionnais à La Réunion, en général.
Dans ce contexte difficile que nous traversons depuis des années, chacun, chaque organisation va de ses idées, de ses propositions, pour essayer d’apporter des solutions au problème.
Avoir des idées, les soumettre et se battre pour les faire entendre est une démarche responsable en tant que citoyen, plus encore en tant que militant. Pour les dirigeants, c’est un devoir.
Mais, ne soyons pas dupes, le seul fait d’évoquer des solutions, si bonnes soient-elles, ne suffit pas à les mettre en œuvre et à régler les problèmes. Il est naïf et malhonnête de se contenter de faire croire que des « il n’y a qu’à » ou des « faut qu’on » envoyés aux médias régleront un problème aussi terrible et grave que le chômage de masse que connaît notre île. S’en contenter en faisant croire qu’ils sont l’alpha et l’oméga de la lutte est une insulte pour tous ceux qui vivent le chômage et pour tous ceux qui, une fois la réflexion menée, battent le pavé et mouillent la chemise afin de combattre ce qu’ils refusent comme une fatalité. Les mêmes discours recyclés d’une génération de politiques à l’autre ne servent donc à rien.
Par ailleurs, la réflexion sans l’action ne vaut rien. La mobilisation du peuple par le rapport de force qu’elle crée face aux pouvoirs en place accroît considérablement les chances d’obtenir gain de cause, de sortir victorieux d’une bataille, de voir la mise en place de solutions pour répondre aux problèmes.
Il y a l’idéologie globale, les solutions possibles et les actions ciblées
Le choix de la forme de la lutte serait un enjeu de luttes. Sans doute. Toutefois, il ne doit pas se substituer à l’essentiel : parvenir un jour à l’éradication du chômage de masse. Et sur ce plan, tout doit être mis en œuvre en laissant de côté ses propres aspirations. Autrement dit, il n’existe pas une solution unique, miraculeuse, pour y parvenir.
Faire le choix d’embaucher un Réunionnais lorsqu’il remplit les conditions requises pour un emploi fait partie des luttes à mener. C’est un des leviers sur lesquels on peut agir pour lutter contre le chômage sur l’île.
La bataille menée récemment à l’AGORAH en fait partie. C’est un acte. Il a une double inscription : à la fois lutte pour la priorité à l’embauche des Réunionnais, mais aussi lutte contre le chômage à La Réunion.
Du constat d’un problème à sa résolution, il y a long. Plusieurs solutions, plusieurs luttes, plusieurs actes, plusieurs avancées. Plusieurs défaites aussi. C’est un tout. Chacun de nous doit prendre part à cette guerre au chômage et ainsi construire notre force dans une solidarité de l’action.
AJFER-Nou lé kapab
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