Manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Pierre

La jeunesse debout et responsable

29 octobre 2010, par Sophie Périabe

Hier, 3.000 personnes, selon les syndicats, se sont rassemblées à Saint-Pierre. Un cortège composé essentiellement de jeunes, lycéens et étudiants, qui ont défilé dans les rues de la capitale du Sud pour dire non à la réforme des retraites proposée par le gouvernement.

Même si le texte de loi a été adopté par le Sénat, la mobilisation des jeunes ne faiblit pas. Au contraire, la jeunesse réunionnaise a montré hier qu’elle était, plus que jamais, déterminée à faire capoter cette réforme.
C’est à la gare routière, dans le quartier de Casabona, que les manifestants se sont donné rendez-vous à 9h. Les responsables de l’intersyndicale ont donné le ton avant même le début du défilé. « Aucun débordement ne sera toléré », prévient Max Banon, porte-parole de l’intersyndicale dans le Sud.
Pour Alexis Chaussalet, représentant fédéral du syndicat lycéen UNL, « les jeunes ont démontré qu’ils ne sont ni des casseurs, ni des irresponsables ».
A 9h45, les lycéens des établissements du Tampon, Saint-Pierre, les Avirons, Saint-Leu et Saint-Joseph ont remonté la rue Luc Lorion jusqu’au rond-point très fréquenté du Mac Donald’s, où d’autres jeunes les attendaient.
Les jeunes de Saint-Louis avaient quant à eux décidé d’engager une marche symbolique jusqu’à Saint-Pierre en passant sur la 2x2 voies, perturbant la circulation sur cet axe routier.
Durant près d’une heure, plus aucune voiture ne pouvait accéder à Saint-Pierre en passant par ce rond-point.
Les manifestants ont ensuite emprunté la 4 voies, dans le sens descendant, jusqu’au rond-point Cadjee où les lycéens de Saint-Louis les attendaient. C’est dans une ambiance survoltée et sous un soleil de plomb que les 2 cortèges se sont retrouvés.
Au lieu de retourner vers la gare routière, comme prévu initialement, le défilé s’est dirigé vers la Mairie de Saint-Pierre en passant par la rue Marius et Ary Leblond.
Pour les organisateurs, il était essentiel de converger vers un lieu symbolique, à la rencontre d’un représentant de l’État.
« Nous espérons que Michel Fontaine, représentant de l’UMP à La Réunion, fera remonter cette manifestation au niveau national », indique Alexis Chaussalet.
L’intersyndicale a ensuite rappelé que « le combat continue », le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le 6 novembre. La jeunesse, quant à elle, assure que d’autres manifestations auront lieu bien avant cette date.

 Sophie Périabe 

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