Manifestation pour le retrait du CPE

La jeunesse réunionnaise mène le mouvement de protestation

1er avril 2006

Mardi à Saint-Denis, des lycéens et des étudiants ont mené le mouvement de protestation pour le retrait du Contrat première embauche. Les responsables de l’Intersyndicale se sont réjouis de leurs participations. La jeunesse réunionnaise affirme ainsi son désir de participer à la construction d’un avenir stable pour eux et la société réunionnaise.

Mardi matin à Saint-Denis, les syndicats et les policiers ont dénombré selon leur affinité 2.000, 3.000, 4.000 protestants pour exiger le retrait du Contrat première embauche (CPE). Cette manifestation, la troisième depuis le début de l’année, les lycéens et les étudiants au nombre de 400 l’ont conduite du Jardin de l’État à la préfecture. Tout le long de cette marche revendicative, ils n’ont cessé de dire au gouvernement "non au CPE" ou "Villepin, t’es foutu, la jeunesse réunionnaise est dans la rue".

Cette jeunesse mérite mieux

Ces élèves passent leur baccalauréat cette année, d’autres sont inscrits en première année ou en seconde année de licence à l’Université de La Réunion. Ils ne sont pas fortunés, ils perçoivent des bourses, leurs parents participent à la location des appartements ou des chambres meublées. Ils paient les livres, l’eau, l’électricité, les tickets de transport, leur nourriture. Ils aspirent à occuper un emploi stable dans la fonction publique - pour la plupart - ou le privé. Après des années d’études, les séries d’examens et les diplômes en poche, il est inconcevable que l’on propose à ces jeunes un CPE.

Unis et unanimes

Les représentants de la CGTR, la CFTC, FO, l’UIR-CFDT, l’UNSA, le SAIPER, l’US-Solidaires, l’UNEF-RÉUNION, la CIVE et la FCPE - qui ont appelé à cette grève - resteront unis et unanimes jusqu’au retrait de contrat. En effet, jusqu’à présent, Dominique de Villepin, le Premier ministre, semble ne pas entendre la colère de la rue. Elle ne cesse de s’amplifier au fil des jours. En France, les étudiants ont défilé au sein de plusieurs villes. Ils sont déterminés à maintenir ce mouvement de mécontentement. À La Réunion, les lycéens et les étudiants suivent la cadence. Cette semaine, ils vont informer davantage leurs amis sur les méfaits du CPE.

Jean-Fabrice Nativel


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