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Mobilisation du 5 juillet contre le projet de loi El Khomri
6 juillet 2016, par
La nouvelle action de l’Intersyndicale s’est déroulée au moment où le gouvernement annonçait le recours à l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans débat et sans vote le projet de loi El Khomri. Ce passage en force était dans les esprits hier matin, mais n’entamait en rien la détermination des jeunes et des travailleurs présents devant la Préfecture à l’appel de l’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-UNEF.
Hier matin, l’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-UNEF a organisé une nouvelle journée d’action contre le projet de loi Travail. Le rendez-vous était donné devant la Préfecture.
Soutien de la première heure du mouvement, le Parti communiste réunionnais était représenté par une délégation conduite par ses trois co-secrétaires généraux : Yvan Dejean, Maurice Gironcel et Ary Yée Chong Tchi Kan. Des camarades de Sainte-Suzanne étaient également venus en nombre et formaient une forte délégation qui a contribué au succès du rassemblement.
Présenté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ce projet de loi est porteur de graves attaques contre les droits des travailleurs. Elles sont d’autant plus importantes à La Réunion, où le taux de chômage est trois fois plus important qu’en France.
Cette journée d’action coïncidait avec le retour du texte devant l’Assemblée nationale. Les députés avaient en effet la responsabilité de commencer à examiner le texte. En première lecture, le gouvernement avait utilisé l’article 49-3 pour passer au-dessus des députés. Ces derniers n’avaient donc pas eu l’occasion de voter et d’expliquer leur choix au sujet de cette loi. Ils n’avaient comme seul possibilité de la repousser uniquement par le biais d’une motion de censure destinée à faire chuter le gouvernement. Un seul député de La Réunion avait voté ce texte, ainsi que les parlementaires du PCF et de groupe Les Républicains. C’est pourquoi hier, la menace d’un nouveau passage en force pour cette fois une adoption définitive de la loi était dans les esprits, et dans plusieurs interventions des responsables syndicaux. Quelques heures plus tard, cette éventualité se confirmait.
Cette volonté du gouvernement d’imposer son texte à tout prix ne fait pas plier la détermination des jeunes et des travailleurs présents hier au rassemblement devant la préfecture. En effet, la mobilisation va continuer jusqu’au retrait de ce texte. Chacun leur tour, les dirigeants de l’UNEF, de Solidaires, du SAIPER, de la FSU, de FO et de la CGTR ont salué l’engagement des manifestants qui accumulent les pertes de salaire pour défendre l’intérêt général. C’était en effet hier la 12e journée de grève contre le projet de loi Travail.
Plusieurs points du texte ont été rappelés lors de différentes interventions. La loi Travail veut faire passer les accords d’entreprise avant les conventions collectives, notamment pour les salaires et le temps de travail. Les heures supplémentaires ne seront ainsi plus payées avec une majoration de 25 %, mais de 10 %. De plus, ce projet de loi s’inscrit dans une série de textes qui visent à affaiblir les syndicats, a dit en substance Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR. Car sous couvert de « modernisation du code du Travail », il est porté une attaque sans précédent contre les syndicats non seulement par l’inversion de la hiérarchie des normes, mais aussi par la possibilité à des organisations minoritaires d’imposer un accord d’entreprise malgré le refus de la majorité des représentants élus par le personnel.
Si une pause dans les manifestations sera observée pendant les vacances scolaires, l’idée reste de maintenir la mobilisation en vue d’une relance encore plus importante du mouvement dans quelques semaines.
L’Intersyndicale a en effet rappelé le précédent du Contrat première embauche, CPE. Ce projet de loi présenté voici 10 ans organisait la casse des droits sociaux des jeunes travailleurs, soumis à un contrat spécifique. La principale mesure du CPE était l’institution d’une période d’essai de deux ans durant laquelle l’employeur aurait pu licencier son salarié sans motif par simple lettre recommandée. Le recours devant un juge sur le caractère “réel et sérieux” des motifs du licenciement aurait été impossible, de même qu’en cas de licenciement abusif. L’employeur n’était plus tenu non plus de convoquer le salarié pour un entretien préalable au licenciement. Ces dispositions avaient été adoptées en utilisant l’article 49-3, puis publiées au Journal officiel. Mais elles n’ont jamais été appliquées car le gouvernement d’alors, qui était de droite, avait pris en compte la mobilisation.
C’est pourquoi la mobilisation va se poursuivre malgré l’adoption de la loi. L’objectif est le retrait de la loi El Khomri, car les jeunes et les travailleurs refusent un texte qui favorise les licenciements, réduit à néant les conquêtes sociales obtenues dans les conventions collectives, et qui porte une attaque sans précédent contre les syndicats.
M.M.
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