La météorologie, le climat, l’étude de l’atmosphère, c’est bien l’affaire de tous

6 juin 2008

Une approche comptable et budgétaire fait passer au second plan nos missions institutionnelles au profit d’une dé¬marche de plus en plus commerciale. Quelle que soit l’orientation prise, élargissement ou non du périmètre des missions institutionnelles, cela se traduirait par la fermeture de la moitié des centres météos (actuellement une centaine).
Le service public météorologique se doit de répondre avant tout à sa mission première de protection des personnes et des biens ! Son avenir concerne donc tous les usagers-citoyens.
L’égal accès de tous à la prévision, à l’alerte, à l’information doit être garanti et préservé. Cela passe par une proximité, tant géographique

La Direction de Météo-France a annoncé la fermeture de plus de la moitié des centres météorologiques (maintien d’environ 40 centres de prévision sur plus d’une centaine existant actuellement) à échéance de 2017. Cette décision est guidée par la seule "logique comptable" de réduction des moyens pour les services publics qui se traduirait à Météo-France par la suppression d’au moins 550 emplois (sur les 3.600 actuels), La surveillance du climat et les missions de service public de Météo-France en terme de sécurité des personnes et des biens ont été reconnues incontournables notamment à l’occasion du grenelle de l’environnement. Une diminution massive des effectifs de Météo-France est contraire à la volonté politique affichée d’une écologie et d’un développement durable exemplaires.
Les personnels de Météo-France sont opposés à cette décision qui entraînera une baisse significative de la qualité du service rendu et condamnera la moitié des départements français à être privés de surveillance du climat et de prévision locale.

Un rassemblement de plus de 700 météorologues de toute la France (sur 3.000) a eu lieu hier, à Paris devant le siège de Météo-France, à la demande des organisations syndicales SPASMET/Solidaires, le SNM/CGT et le SNITM/FO. Cette manifestation a pour but de réaffirmer à la Direction de Météo-France et au gouvernement, que l’ensemble du personnel de Météo-France est POUR le maintien du service public météo et CONTRE la fermeture de plus de la moitié des centres météos et la suppression programmée de centaines d’emplois.

Météo-France


Les chiffres :
Météo-France est un établissement public à car¬actère administratif depuis le début des années 1990 (anciennement Météorologie Nationale).
3700 personnes travaillent à Météo-France en Mé¬tropole et Outremer, dont 80% de techniciens su¬périeurs et ingénieurs.
Le budget 2008 de Météo-France s’établit à en¬viron 340 M€, dont 60% de subvention de l’Etat, 25% de redevances aériennes et 15% de recettes commerciales.
Dans le cadre des contrats d’objectifs successifs entre l’Etat et l’Etablissement Météo-France, la part de la subvention de l’Etat a diminué chaque année alors qu’une augmentation des recettes commerciales est imposée.
La géographie :
Les centres météos sont répartis en Métropole et Outremer : 2 grands centres se trouvent actuel¬lement à Toulouse (Ecole, centre de recherche et services techniques nationaux) et à Paris (Direc¬tion générale, Direction du commerce et services administratifs) auxquels s’ajoutent 7 centres inter¬régionaux.
D’autre part, dans chaque département se trouve un centre météo départemental (5 à 10 personnes en moyenne) dont les attributions sont variées (prévision et climatologie locales, services aux usa-gers locaux...). Météo-France est également im¬plantée sur les aéroports


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