Combat des personnels précaires de l’Education Nationale

La mobilisation s’amplifie

4 décembre 2007, par Sophie Périabe

Après 6 semaines de mobilisation autour des personnels précaires de l’Education Nationale, le SGPEN CGTR et la FSU se félicitent de la « conscientisation des esprits ». En effet, jusqu’alors quelque peu isolés, les deux syndicats ont reçu récemment le soutien actif de plusieurs autres organisations et responsables administratifs, notamment, le soutien de chefs d’établissements.
Pour la première fois dans l’histoire de l’académie de la Réunion, des chefs d’établissements se mobilisent. D’ailleurs, le SGPEN CGTR salue « cette très courageuse prise de position publique des chefs d’établissements qui fait honneur à ses signataires », indique Patrick Corré.
Selon des chefs d’établissements de la commune du Port qui ont adressé un courrier au recteur de l’académie, « ce départ massif de personnes compétentes et expérimentées, qui avaient ainsi une place dans la société, (...) et qui ont assumé leur service avec dévouement, est pour nous humainement insupportable ».
« Et ce n’est pas une action isolée, précise le SGPEN CGTR, d’autres chefs d’établissement de l’île ont également exprimé leur soutien à ces personnels précaires ».
L’association de parents d’élèves FCPE a aussi apporté leur appui dans ce combat.
La FSU et le SGPEN se félicitent donc de cette dynamique qui prend de l’ampleur très régulièrement.

Gâchis humain mais également dans le fonctionnement des services

Autre mesure inacceptable, « en plus des 343 suppressions d’emplois qui vont désarticuler davantage le système éducatif, on demande aujourd’hui aux chefs d’établissements de saborder le bon fonctionnement des services en procédant au remplacement des collègues par des nouveaux recrutements sur une période de 6 mois seulement », précise Patrick Corré.
En effet, en plus des « 1 emploi sur 2 non remplacé », concernant des autres emplois maintenus, l’Etat souhaite remplacer le personnel en place par des nouveaux personnels inexpérimentés.
A ce propos, les deux syndicats ont également reçu le soutien des chefs d’établissements, « il semble matériellement impossible de recruter 30 personnes présentant les critères d’éligibilité et les compétences » indique le courrier adressé au recteur.
Les représentants syndicaux comptent également sur la contribution du Conseil Régional pour que ce dernier ne donne pas l’accord budgétaire pour effectuer ces remplacements, pour que l’Etat prenne ses responsabilités.
A noter également que, selon Patrick Corré, le recteur, Paul Canioni est actuellement à Paris pour défendre la cause des précaires de l’Education Nationale.
Conscients des dommages terribles que l’application de ces mesures cause au niveau humain, mais aussi dans le fonctionnement des établissements et le bien être de nos enfants, de plus en plus de personnes s’impliquent et se battent pour une meilleure justice sociale.
Pour Patrick Corré et Paul Paula de la FSU, on assiste « à une montée en effervescence et la prise de conscience est réelle, notamment au niveau du rectorat ».
Mardi matin, les représentants syndicaux plaideront leur cause auprès d’un conseiller de la Ministre Roselyne Bachelot puis retrouveront les profs devant les grilles du Rectorat et enfin rencontreront les élus de la Région à 11h30.

Sophie Périabe

Luttes pour l’emploi

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