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Tribune libre
26 août 2005
Le ministre de l’Éducation nationale Gilles de Robien pérore, fier comme un paon, il s’apprête à annoncer à l’opinion publique le recrutement de 45.000 emplois précaires dans les services de l’Éducation nationale. Plus de trois ans après avoir annoncé la suppression de 70.000 emplois d’aides-éducateurs, le gouvernement s’apprête à nous “servir” un dispositif encore bien plus précaire que celui que nous connaissions.
Il est vrai que l’imagination de nos gouvernants est sans limites dans le domaine de la précarité, tout ou presque aura été d’ailleurs inventé avec à la clef le triste “succès” que l’on connaît : une société chaque jour davantage minée par les petits boulots avec des salaires au rabais pour corollaire.
Tout aura été inventé, jusqu’à l’introduction d’une forme de hiérarchisation de l’emploi précaire : tout en haut les contrats emplois jeunes rémunérés sur la base d’un travail à temps complet (SMIC mensuel) pour une période de 5 ans, puis en position intermédiaire les contrats emplois consolidés (CEC) : temps de travail partiel de 30 heures par semaine sur une période d’embauche similaire, puis tout en bas de l’échelle, les CIA et les CES rémunérés sur la base de 20 heures de travail hebdomadaires sur des périodes d’emploi très brèves (12 mois pour les C.I.A, 24 dans le meilleur des cas voire 36 mois exceptionnellement pour les CES).
Les gouvernements de gauche comme de droite ont chacun leur tour, sans vergogne, joué dans le registre du traitement social du chômage à une différence près, c’est que les gouvernements dits de “gauche” ont opté pour une précarité plus lissée, plus acceptable, "la précarité du haut" : emplois jeunes, CES consolidé en CEC... allant même jusqu’à engager des plans de titularisation bien qu’imparfaits tandis que les gouvernements de droite se sont concentrés et attachés au nom d’une flexibilité accrue, à rendre encore plus précaires les emplois précaires.
L’annonce des 45.000 emplois dans l’Éducation nationale en est la parfaite illustration, après avoir supprimé les emplois jeunes. Exit aujourd’hui la formule des CEC et bienvenue sur la planète de la déconsolidation et de la multiplication des emplois placés au bas de l’échelle de la précarité (Contrat d’avenir et CAE). Enterrée de facto la reconnaissance professionnelle de ceux qui comme nos collègues CEC après avoir exercé plus de 8 voire 10, 12 ans au service de la communauté éducative auraient été en droit et en légitimité d’être titularisés .
Dans le meilleur des cas, ils se verront proposés, s’ils remplissent par ailleurs les conditions d’éligibilités requises, un CAE d’une durée maximale de deux ans rémunéré sur la base de 20 heures au lieu des trente heures qu’ils effectuent actuellement (soit une perte d’un tiers du salaire). Pas de quoi pérorer n’est ce pas Monsieur de Robien ? Pour la petite histoire, sachez que la durée hebdomadaire des CAE retenue par l’éducation nationale, fixée à 26 heures dans la circulaire DAF C2/n° 2005-75 du 7 mars 2005 a été ramenée à 20 heures par la circulaire DAF/C2 DGEFP, voila en substance l’explication de l’offre plus importante d’emplois précaires que celle prévue initialement.
Ne parlons même pas des contrats qui n’ont “d’avenir” que leur nom et qui risquent de faire un grand pshitt... tant la dégressivité de la participation financière de l’État est forte.
Dans le pire des cas, nos collègues CEC se retrouveront au bord du chemin. Affligeantes perspectives que celles qui se dessinent !
Mais avait-on presque fini par l’oublier : le ministre Baroin lors de sa venue avait affirmé avoir esquissé un moratoire sur les fins de contrats des CEC au regard de la situation particulière de notre île sur le plan de l’emploi. Nous verrons dans un très proche avenir quel crédit à apporter à ses propos. Les CEC seront se rappeler à son bon souvenir et notre syndicat, le SGPEN-CGTR, sera une énième fois à leurs côtés ainsi qu’aux côtés de tous ceux qui souffrent et qui sont victimes de la violence sociale de l’État.
Cette précarité renforcée concerne tout à chacun et la résistance à la “déconsolidation sociale” est le devoir de tous. Une société qui n’offre à ces citoyens que misère et précarité comme seule et unique perspective est une société condamnée et plus vite nous l’aurons fait disparaître, plus vite nous reconstruirons l’espoir, pour nous mais aussi et surtout pour nos enfants.
Le secrétaire général du SGPEN-CGTR,
Patrick Corré
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