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Education nationale : appel à la grève le 22 avril
19 avril 2008
Suppressions massives de postes et de moyens, classes surchargées, explosion de la précarité, haro sur la filière professionnelle... la rentrée 2008 s’annonce ingérable. Sur la base d’une plate-forme commune de revendications, 8 organisations syndicales* rejointes par la FCPE lancent un appel à la grève le 22 avril.
Voilà 7 semaines que les lycéens de Métropole battent le pavé, refusant la détérioration de leurs conditions d’apprentissage, notamment en raison des suppressions massives de postes d’enseignants. A La Réunion, tout est calme, en apparence : au sein des établissements, les tensions montent.
« Les tensions s’accumulent »
Les conséquences des premières suppressions d’emplois précaires - agents administratifs, de vie scolaire et ouvriers de services - ne se sont pas faites attendre. Au lycée professionnel Amiral Lacaze, qui a perdu la moitié des agents chargés de l’entretien, le nettoyage des ateliers est aujourd’hui assuré par les élèves. Au lycée Le Verger, ils doivent gérer eux-mêmes leurs dossiers d’inscriptions post-Bac. Faute de surveillant, les heures de permanence ne sont plus assurées le mercredi et les élèves vaquent dans la cour. Le délitement du fonctionnement touche tous les établissements de l’île. « Les tensions s’accumulent, souligne Marie-Elisabeth Helly du SAIPER. Les chefs d’établissement sont tiraillés entre les exigences du Rectorat et le mécontentement des professeurs ».
Sur ce dossier des précaires, Christian Picard, Secrétaire départemental de la FSU, et son adjointe, Marie-Hélène Dor, ont été reçus mercredi au Département par Bruno Mamindy-Pajany, qui préside désormais la Commission éducation.
Les réponses apportées, loin de satisfaire la FSU, l’encouragent à poursuivre son combat contre la précarité (voir par ailleurs). Sachant qu’elle concerne 47% du personnel de la communauté éducative, enseignants compris (Cf. Création d’un Comité), l’Intersyndicale demande à nouveau « un plan de résorption de la précarité », « le plan de rattrapage en personnels ATOS » (réclamé depuis... ouf !) et « de vrais moyens pour le service public d’éducation ».
« Sans moyens, on ne s’en sortira pas »
Avec la suppression de 73 postes d’enseignants dont 15 d’EPS, l’intersyndicale souligne que la rentrée « se fera dans des conditions épouvantables ». « Le Recteur est très fier de dire que l’on ne perd pas de moyens car on conserve les dotations horaires globales, mais avec 73 postes en moins, qui va les assumer ? », resitue Philippe Manenc du SNEP-FSU (éducation physique). Pour la FSU, un mot d’ordre : « Ne prenons pas d’heures supplémentaires ! ». Xavier Darcos avait beau soutenir mercredi sur les ondes de France Inter que les enseignants, ravis, se ruent presque sur les heures supplémentaires, l’Intersyndicale dément. « En voulant alourdir les heures d’enseignement, c’est toute la qualité du travail qui est remise en cause », soutient Philippe Manenc.
« Le travail d’un enseignant ne se résume à ses 18 heures de cours, sans compter celles qu’ils acceptent déjà de faire en plus, mais il faut compter en moyenne 20 heures supplémentaires pour la préparation et tout le travail administratif », rappelle Marie-Elisabeth Helly, enseignante dans le second degré. Alors, plutôt que de proposer aux néo-retraités de reprendre le travail (selon une circulaire de l’Isle et Vilaine, 400 auraient été contactés), de demander aux enseignants d’en faire toujours plus face à des classes surchargées, de profiter ponctuellement des vacataires et autres contractuels, l’intersyndicale demande clairement « le rétablissement des postes et davantage de postes aux concours ». « Sans moyens, on ne s’en sortira pas », défend Marie-Hélène Dor.
Bac Pro 3 ans : « sans raison pédagogique, sans référentiel »
Question qualité de l’enseignement justement, Christian Paita, professeur en électro-technique, délégué SNUEP-FSU, (enseignement professionnel) se dit particulièrement inquiet. L’instauration du Bac Pro en 3 ans au lieu de 4 (2 ans de BEP + 2 ans de Bac Pro) à la rentrée prochaine ne vise, selon lui, à terme, qu’à supprimer de nouveaux postes d’enseignants au détriment d’une filière qui remporte un vrai succès à La Réunion. « En supprimant le BEP, on réduit l’offre de formation aux élèves sans raison pédagogique, sans référentiel pour la rentrée. Les élèves souvent en difficulté scolaire ont besoin de ces 2 ans de BEP pour se raccrocher au système et se tourner avec envie vers le Bac Pro. Tous ne sont pas capables de se lancer directement dans un Bac Pro ». Cette volonté d’unification, de sélection, est particulièrement grave sachant que par manque de places, une grande majorité de jeunes Réunionnais se retrouvent, à défaut, en section générale, s’ancrant alors dans l’échec scolaire. « Nous avons aussi une mission sociale en lycée professionnel », rappelle Christian Paita. L’intersyndicale et la FCPE, sans attendre la grande mobilisation nationale du 18 mai, invitent donc l’ensemble des personnels et des usagers de l’Education à La Réunion qui partagent leurs revendications et qui souhaitent défendre le système éducatif à participer au rassemblement du 22 avril à 10 heures devant le Rectorat.
Stéphanie Longeras
* CFTC, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNUIPP-FSU, UNATOS-FSU, SAIPER, SN FO LC
Le Département affiche la tendance
« La mode est à la rigueur »
Contrairement aux annonces formulées lors de la visite de Martin Hirsch, les 57 contrats précaires (+ de 50 ans et/ou 5 ans d’ancienneté en continue) reconduits en CUI pour 1 an renouvelable d’ici le 1er mai ne seront finalement pas intégrés. Le conseiller régional Bruno Mamindy Pajani dément tout engagement du genre, soutenant que « la mode est à la rigueur ».
« Nous demandons à ce que le Conseil général tienne sa parole et intègre le maximum de personnels », soutient Christian Picard, qui pense également aux 124 CAE de 20 heures recrutés pour 6 mois. L’Intersyndicale rappelle qu’une réponse provisoire pour 200 personnes (sur 1.200 suppressions d’emplois précaires prévues) ne suffit pas à notre Académie, classée la plus mauvaise élève de France en matière de dotations de personnels techniques et d’encadrement.
Lors de cet entretien, la FSU a également pris acte de la baisse des moyens pédagogiques alloués, dans le chapitre budgétaire “Collège de la vocation”, par le Département. Tous les collèges sont concernés dans la mesure où les critères d’attribution ont été recentrés uniquement sur les voyages linguistiques et l’accompagnement scolaire.
SL
Les enseignants non-titulaires se fédèrent en collectif
Les enseignants précaires de La Réunion, vacataires, contractuels, auxiliaires, ont décidé de créer un collectif d’enseignants non-titulaires. Il rassemble aujourd’hui 200 professeurs sur les plus de 700 précaires que compte le département, selon la FSU, qui estime là encore que les chiffres du Rectorat sont biaisés, car il ne transmet que le nombre de personnels précaires en postes à un instant T. Ce collectif s’impliquera aussi dans la mobilisation du 22 avril.
Nous vous invitons à redécouvrir le témoignage de l’un d’entre eux, une enseignante contractuelle, dans notre édition du 27 octobre 2006 sous le titre : “Professeur contractuel : un boulot à vie ?”.
SL
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