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De la maternelle à l’emploi
28 août 2004
Discuter avec les représentants de la Fédération syndicale unitaire (FSU), c’est faire de l’intérieur le chemin de la maternelle en passant par le primaire, le secondaire, l’enseignement professionnel et l’Université jusqu’à la recherche d’un emploi. Les responsables syndicaux font aussi leur rentrée et dénoncent un état de pénurie générale.
Au lendemain de son Conseil délibératoire fédéral départemental (CDFD) qui s’est tenu à Saint-Joseph, la FSU tenait hier sa traditionnelle conférence de rentrée. Une rentrée qui se fait dans un contexte de "gestion de la pénurie dans tous les secteurs".
Pour Dominique Herrbach, secrétaire départemental, "la politique du gouvernement est une politique d’austérité qui optimise les moyens au maximum et se livre à une attaque en règle contre le service public".
Concernant le transfert des TOS, les rencontres entre les élus et l’intersyndicale se sont enchaînées. Lors du CDFD la fédération réaffirme "son indépendance face au politique", refusant tout amalgame entre décentralisation et rattrapage. La FSU n’accepte pas, et n’acceptera jamais le transfert des TOS. Elle se félicite par ailleurs que le rattrapage soit au centre des préoccupations.
Christian Picard (UNATOS) explique pourquoi la FSU se retire du projet de lettre actuellement au centre des concertations locales : "Nous ne signerons pas la lettre dans l’état actuel, c’est juste une demande d’audience. On veut nous mener en bateau. Le projet de lettre est vide de substance. Nous refusons le transfert et nous demandons le rattrapage".
Il fait remarquer que cette union aurait dû se faire au cours des manifestations de l’année dernière, maintenant la loi est votée. Pour lui, "s’ils réussissent tant mieux, mais nous ne voulons pas être associés à quelque chose dont l’avenir est incertain".
Éric Soret (SNUIPP) se veut pragmatique : "La réalité c’est que le premier janvier 2005, les TOS seront transférés. Aujourd’hui la machine administrative est lancée. Les hommes politiques cherchent une porte de sortie. La FSU n’a pas à se mêler de ce genre de chose".
Si la FSU se retire du projet de lettre, elle ne quitte pas pour autant l’Intersyndicale. Elle refuse sous quelle que raison que ce soit d’accepter un transfert des TOS. C’est l’abrogation de la loi qui est le seul objectif.
Autre domaine, l’enseignement professionnel est pour Cendrine Peignon (SNUEP) "le plus fragile de tout le système éducatif, le plus visé par le patronat". Pour elle, une circulaire de la CCIR proposant à l’Académie plus de mille places de CAP en apprentissage revêt "l’aspect d’une machine qui se met en place".
Dans le même temps, "le rectorat refuse d’ouvrir des classes post BEP ou post CAP et il est de plus en plus difficile pour élèves de se spécialiser". Elle dénonce la fermeture des classes de mise à niveau permettant aux titulaires du Bac Pro d’accéder au BTS, et rejette la solution choisie par le rectorat d’aménager des heures supplémentaires pour eux, dans les classes de BTS adapté. "Beaucoup d’étudiants titulaires d’un Bac Pro vont finalement aller s’inscrire à l’Université, ce qui cause un taux d’échecs conséquent", précise-t-elle, "la seule solution c’est de créer des BTS où ils peuvent réussir".
"L’université elle-même souffre d’un sous encadrement notoire de 30% en terme d’encadrement", ajoute Lionel Leduc (SNS-SUP), "les professeurs font des heures supplémentaires au dépend de la recherche. Des personnalités extérieures viennent donner des cours. Là aussi c’est la gestion de la pénurie". Comme dans le secteur de l’administration fait noter, "où il y a des suppressions de postes, 1.000 au niveau national. Des suppressions aggravées par des départs massifs à la retraite et le non renouvellement des CES".
Toutes ces raisons, et beaucoup d’autres, font que le Plan régional de formation est de plus en plus attendu. Pour Cendrine Peignon : "Il faut trouver un équilibre entre ce dont l’économie réunionnaise à besoin et l’épanouissement des étudiants, leur motivation personnelle".
Au niveau des lycées et des collèges, Luc Le Caloch (SNES) constate que pour cette rentrée, l’Académie a "déjà puisé dans le réservoir des titulaires de zone de remplacement et dans celui des contractuels". Il indique que "si 146 postes nouveaux ont été créés, l’année dernière nous affichions un déficit de 450 postes. Le nombre de vacataires va croître pour des contrats de 200 heures par an, soit un trimestre, instaurant une précarité totale" . Il résume avec ironie : "Les élèves auront trois professeurs dans l’année, c’est extrêmement pédagogique". Pour lui, il y aura "une pénurie de professeurs" en cours d’année.
Les écoles maternelles font face à un afflux démographique qui amène les classes proche de la trentaine d’écoliers. Dans le premier degré, Éric Soret fait apparaître une dérive : "la décentralisation prévoit le recoupement et la concentration des communes, avec un Conseil d’administration et un élu à la présidence pour la gestion des ressources humaines des écoles".
Il fait partager une autre crainte. Le rapport Thélot, issu de "la mascarade" du grand débat national suivrait la proposition de la loi d’orientation Fillon de réorganiser l’école primaire. "La petite section est effacée des cycles d’enseignement", s’indigne Éric Soret informant que le SNUIPP lance une campagne d’information, et une campagne pour le soutien aux enfants en difficultés scolaires.
Catherine Vincent (SNU TEFI) défend les agents de l’ANPE : "On ne peut pas remettre en cause leur travail" répond-elle à notre article d’hier. "L’ANPE suit la politique gouvernementale qui ne donne pas les moyens de lutter contre le chômage et l’exclusion. Le citoyen en bout de chaîne n’a pas le service qu’il peut attendre, par manque d’effectif. La Réunion compte 492 agents, par rapport à l’indice national, il faudrait tripler cet effectif".
Le plan Borloo présenté comme un "paquet cadeau social" ne fait que "répondre à toutes les attentes libéralistes". La syndicaliste dénonce l’augmentation des sanctions pour les personnes à la recherche d’un emploi et la multiplication des structures d’accueil avec l’apparition des Maisons de l’emploi, "structure supplémentaire qui va poser le problème du partage des tâches, et qui ne simplifiera pas le parcours de celui qui recherche un emploi".
Pour elle, le plan veut rendre très flexible la population salariale, augmente la précarisation et ne donne aucune garantie de l’emploi. Il induit "une rotation plus grande des personnes à l’ANPE, un flux constant avec une population corvéable qui se plie au désirs du patronat. C’est du chantage au chômage".
Septembre étant le mois où les premiers contrats RMA doivent voir le jour. Le SNU TEFI, qui est contre cette mesure et qui a suivi le travail du Collectif de lutte contre l’exclusion auprès des collectivités territoriales, reste contre cette mesure et réclame un minimum de 28 heures pour pouvoir ouvrir droit aux ASSEDIC et à la retraite.
Pour la FSU, la décentralisation - ou plutôt le démantèlement du service public - prend plusieurs formes : la destruction groupe par groupe (TOS), la fermeture (La Poste) et l’organisation de l’échec pour mieux ouvrir la porte au libéralisme. Le gouvernement se contente d’effet d’annonces sans faire suivre les moyens.
Les combats d’un siècle sont ruinés en quelques années, affirme le syndicat. Le chantage au chômage maintient la société dans une anesthésie générale, toutes les réformes passent, et le gouvernement a pris le parti d’aller jusqu’au bout en renforçant la répression syndicale.
Eiffel
Un minimum de respect SVP
Lors de la réunion de travail qui a eu lieu à la Région entre l’Intersyndicale et les élus, le représentant du Département, Marco Boyer, s’est distingué en exprimant sa "seule vérité" : rien ne sera obtenu pour les TOS. Il a fait part de son avis sur cette profession en expliquant que leur travail est inutile.
La FSU fait savoir que "le caractère injurieux et diffamatoire de ces propos suscite notre plus vive indignation et nous exigeons que cet élu adresse ses excuses à l’égard des représentants du personnel présents ce jour là".
C’est "la condition minimale pour permettre un véritable débat", estime le syndicat, qui souhaite ne plus voir Marco Boyer dans les rencontres à venir avec les représentants des TOS.
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