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Utilisation de la force pour faire évacuer des barrages
27 novembre 2018, par
Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont mobilisé les renforts militaires récemment arrivés à La Réunion pour faire lever des barrages. Après des discussions infructueuses à Saint-Louis et Saint-André, les gendarmes ont utilisé la force. Mais à Saint-André, selon un journaliste, des manifestants avaient des sacs remplis de galets, des projectiles à destination des gendarmes, tandis qu’une auditrice a prétendu que la ville Trois Bassins était encerclée par des camions militaires, avant d’avouer qu’elle n’était pas sur place. Au même moment, le grand rassemblement organisé par ’Tous unis pour La Réunion’ connaissait un flop. Qui a donc intérêt à faire monter la tension à la veille de la ministre des Outre-mer ?
A la veille de la ministre des Outre-mer, de premiers affrontements ont eu lieu sur des barrages dressés depuis 11 jours sur des routes de La Réunion.
Aussi bien à Saint-Louis qu’à Saint-André, les négociations visant à une évacuation des barrages par les gilets jaunes ont été infructueuses, les gendarmes ont alors fait usage de la force en utilisant des gaz lacrymogènes.
A Saint-André, la rumeur de la venue des militaires était dans l’air depuis la matinée. Ceci a permis à certains de s’organiser car à partir du moment où les gendarmes ont commencé leur opération, des manifestants ont amené des sacs remplis de galets. Manifestement, certains avaient tout intérêt à ce que la situation dégénère. Une fois le barrage dégagé, les gendarmes sont partis et les gilets jaunes ont de nouveau bloqué la route.
Dans le même temps, des auditeurs ont appelé Réunion Première pour proférer d’effarantes contre-vérités au sujet de la sur-rémunération des fonctionnaires à La Réunion. Un a prétendu qu’un couple d’agents mutés à La Réunion avait touché en un an une prime de 1,2 million de francs, tout en affirmant que la plupart des fonctionnaires de La Réunion ne sont pas des Réunionnais. Un autre a lui aussi fait état de sommes faramineuses. Ces deux appels convergeaient vers une même idée : les Réunionnais sont opprimés, condamnés à la précarité. Pourtant, il s’avère qu’à La Réunion, la grande majorité des fonctionnaires ont des attaches familiales à notre île. D’ailleurs, les fonctionnaires de l’Education nationale en poste à La Réunion bénéficient d’un bonus équivalent à 20 ans d’ancienneté s’ils postulent pour venir dans notre île.
Enfin, une auditrice a affirmé que Trois Bassins était entouré de camions militaires tout en avouant qu’elle n’était pas sur place et avait eu cette "information" d’une amie. Elle a également prétendu que la ministre des Outre-mer était déjà à Maurice !
Par ailleurs, le groupe "Tous unis pour La Réunion" qui tente ouvertement d’apparaître comme représentatif des gilets jaunes de La Réunion, a immédiatement publié un communiqué condamnant les faits dans des termes très virulents. Une fois de plus, Témoignages n’a pas été destinataire de ce communiqué...
Ceci intervient alors que ce même groupe a appelé à un grand rassemblement aujourd’hui au Port. Cet appel a fait un flop, eu égard au nombre de personnes qui étaient présentes, dont une partie n’était pas des gilets jaunes. Les bus attendus ne sont pas arrivés...
N’oublions pas qu’un mystérieux message anonyme circule sur Facebook, appelant au "black out" de La Réunion avec plus de 300 barrages à l’occasion de la visite de la ministre des Outre-mer demain. Qui a donc intérêt à faire monter la tension à la veille de la ministre des Outre-mer ? Nul doute que les masques ne tarderont pas à tomber.
M.M.
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