
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Revalorisation du SMIC inférieure à l’inflation
27 juin 2006
La hausse du SMIC annoncée par le gouvernement est inférieure à l’inflation à La Réunion. Déjà sous-payée, la majorité des travailleurs réunionnais dont le salaire est calculé par rapport au SMIC va être sanctionnée par une perte de pouvoir d’achat. Cette donnée relance le débat sur les salaires.
Hier, les Réunionnais ont appris que 2006 sera une année qui les verra s’appauvrir. La revalorisation du SMIC est insuffisante pour faire face à la hausse des prix.
Avec 3,2% d’inflation annuelle, elle est à La Réunion supérieure au taux de métropole. Or, c’est sur la base des 2,8% d’inflation annuelle que l’on connaît en métropole qu’est calculée l’augmentation du SMIC. Résultat : la revalorisation de 3,05% du SMIC annoncée par le gouvernement ne compensera pas l’inflation à La Réunion.
Les premiers à payer sont les salariés du privé et du public en contrat de droit privé pour qui le SMIC est la référence.
Quelle reconnaissance ?
C’est une perte de pouvoir d’achat pour tous ceux qui sont payés en fonction du salaire minimum. Or, nombreux sont les Réunionnais à avoir un “emploi aidé” à temps partiel, payé par un SMIC partiel, indexé négativement sur le SMIC.
Parmi eux, les “emplois-verts” chargés de la lutte contre le chikungunya. Depuis plusieurs mois, ils ont la responsabilité d’un travail difficile, apprécié de la population et qui a permis sans nul doute de faire reculer l’épidémie. Le message qu’ils reçoivent aujourd’hui de la part du gouvernement pour le service rendu est celui d’une perte de pouvoir d’achat, malgré le “coup de pouce”.
Les “emplois aidés” sont souvent pour des milliers de Réunionnais la seule solution pour échapper temporairement au chômage. En 2005, ils étaient 22.000 à être en contrat CES (20 heures par semaine), ou en contrat CEC (30 heures par semaine). Depuis 2006, d’autres sont en CAE (20 heures par semaines), ou en Contrat d’avenir (26 heures par semaine). Ils ont donc des rémunérations inférieures au SMIC.
Au-delà des “emplois-aidés”, ce sont aussi les Réunionnais contraints d’accepter un travail à temps partiel dans le privé pour ne pas être au chômage qui sont pénalisés. C’est notamment le cas dans le commerce où, malgré le travail du dimanche, des salaires sont sous le SMIC mensuel du fait du temps partiel.
Perte de pouvoir d’achat
Ce sont déjà des revenus qui permettent à peine de vivre, compte tenu du coût de la vie à La Réunion. Et une difficulté supplémentaire s’y ajoute puisqu’ils ne sont pas suffisamment revalorisés pour faire face à la hausse des prix. Ce sont alors les Réunionnais qui ont les revenus du travail les plus faibles qui voient leur pouvoir d’achat diminuer.
Dans les secteurs professionnels qui sont en négociation salariale, nul doute que les annonces du taux d’inflation et de la revalorisation du SMIC vont relancer les débats. Compte tenu de ces données, l’accord signé dans le BTP par une organisation syndicale et le patronat prévoit donc une perte de pouvoir d’achat pour les salariés à 35 heures hebdomadaires, et une stagnation pour ceux qui sont à 39 heures. Et même si elle est inférieure à l’inflation, la revalorisation du SMIC accompagne quasiment les augmentations actées par ceux qui ont signé.
Alors que La Réunion continue d’afficher un fort taux de croissance, les travailleurs sont loin d’en voir les bénéfices. Au contraire, le pouvoir d’achat diminue du fait du mode de calcul du SMIC. Et au final, les Réunionnais s’appauvrissent.
Manuel Marchal
À quand l’Observatoire des prix et des revenus ?
On voit tout le décalage qu’il y a entre le calcul des revenus indexés sur le SMIC et l’évolution réelle des prix à La Réunion.
Sachant que le montant du SMIC ainsi que de tous les minima sociaux sont fixés en tenant compte de la situation économique en métropole, les Réunionnais subissent une perte de pouvoir d’achat lorsque le taux d’inflation est ici supérieur à celui de la France. La hausse des produits pétroliers a eu un impact important sur l’inflation dans notre île, reconnaît l’INSEE. Cela ne va pas s’inverser du fait de facteurs structurels qui maintiennent le pétrole à un prix élevé. Sachant que pour les transports et l’énergie, La Réunion dépend davantage des hydrocarbures que la métropole, l’écart entre les taux d’inflation risque donc de se creuser davantage.
Conséquence : dans de telles conditions, la perte de pouvoir d’achat des plus démunis augmente à chaque fois. C’est une limite importante au mode de calcul actuel des revenus minimums qui ne tient pas compte de la réalité réunionnaise. Cela souligne la pertinence de créer un Observatoire des prix et des revenus à La Réunion. C’est un moyen d’avoir sur la table toutes les données susceptibles d’éclairer ceux qui ont la responsabilité de fixer le montant du SMIC. Pour que ce que l’on présente comme une augmentation ne soit pas dans les faits un appauvrissement.
M.M.
La Présidente du MEDEF trouve que c’est trop
"Avec l’obligation d’indexation légale et le coup de pouce décidé par le gouvernement, le SMIC net mensuel n’atteindra toujours pas les 1.000 euros", explique dans un communiqué la CGT qui revendique un SMIC à 1.500 euros brut par mois dès lundi.
Pour le MEDEF, ces 36 euros bruts par mois d’augmentation sont de trop. La hausse du SMIC est "un chouia trop élevée par rapport aux critères objectifs d’inflation et de productivité", estime Laurence Parisot, la Présidente du MEDEF.
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