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Paul Vergès et la situation sociale à La Réunion
14 mars 2009, par
« Nous sommes prêts à participer à une solution globale, consensuelle et solidaire qui profite à toute la population. Il faut sortir de l’impasse ».
Huit jours après les grandes manifestations qui ont rassemblé 35.000 personnes à Saint-Denis et à Saint-Pierre, Paul Vergès a donné la position de la Région sur la situation sociale. Force est de constater que la solution proposée par le MEDEF et le préfet fait l’unanimité contre elle. Le président de la Région appelle à une large concertation rassemblant toutes les institutions, le secteur privé et le public afin d’aboutir à un accord global sur les prix et les revenus au plus vite. Il ne reste que cinq jours avant le 19 mars, date d’un grand mouvement social qui concerne toute la République.
Le 5 mars, toutes les couches de la population étaient dans la rue, chacun attendant pour ce qui le concerne une réponse à ses préoccupations urgentes. Il ne faudrait pas que cet espoir se transforme en une exaspération qui risque de s’exprimer fortement le 19 mars prochain si le blocage persiste : pour le président de la Région, la situation sociale traduit « un grand danger devant lequel chacun doit prendre ses responsabilités ». Paul Vergès note pourtant « le silence assourdissant de politiques qui doivent prendre leurs responsabilités ». Les conditions se rassemblent pour que se déroulent des événements comparables aux émeutes de Saint-Louis en 1962, et du Chaudron en 1991. Car huit jours après les grandes manifestations de Saint-Denis et de Saint-Pierre, « à l’espoir commence à se substituer l’exaspération », comme le rappellent les incidents survenus le 10 mars à Saint-Denis. Et pour le moment, « la seule réponse concrète », c’est l’envoi à La Réunion de deux compagnies de gendarmes mobiles.
Le président de la Région plaide pour qu’à une situation réunionnaise, une solution réunionnaise soit trouvée et non pas l’application mécanique d’une solution pensée à partir de la réalité guadeloupéenne.
Paul Vergès a fait hier le bilan des négociations qui ont commencé au lendemain de la grande mobilisation du 5 mars à l’appel du Collectif d’organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion (COSPAR). Sur la question des salaires, les efforts du préfet salués par le président de la Région aboutissent à une proposition d’augmentation de 150 euros pour les travailleurs du secteur privé rémunérés en dessous de 1,4 SMIC.
Cette proposition est portée conjointement par l’État et le MEDEF et se décompose par un effort de 50 euros du patronat pendant trois ans, et par 100 euros apportés par l’État pendant trois ans. Ces 100 euros proviennent des crédits initialement affectés au RSA, ce qui signifie qu’au lieu d’une application immédiate, le RSA sera retardé de trois ans.
Paul Vergès appelle à tous les partenaires à la plus grande attention au sujet de cette solution.
D’une part, « au lieu d’élaborer une solution réunionnaise à une situation réunionnaise, on a transféré une solution guadeloupéenne », or, la Guadeloupe n’est pas La Réunion. Pour preuve les dernières estimations de l’INSEE sur la croissance de la population active à La Réunion. D’ici à 2013, elle augmentera de 4.300 personnes par an. Ces cinq prochaines années, ce sont plus de 20.000 personnes. « Notre solution va s’intégrer dans cette réalité qui va s’imposer », rappelle le président de la Région.
À cela s’ajoute le risque d’une fragilisation de la cohésion sociale à La Réunion. Ne sont en effet pas concernés par l’accord salarial les 14.500 employés communaux, les travailleurs ayant un contrat aidé, les 142.000 allocataires de minima sociaux, les étudiants boursiers et les personnes vivant avec une petite retraite de quelques centaines d’euros.
Sur les prix et les revenus, « discutons pour voir ce qu’il est possible de faire. Qu’est-ce que les TPE et les PME peuvent payer ? Organisons la concertation », déclare le président de la Région qui demande comment il a été possible de choisir une solution « sur le simple avis du représentant du MEDEF sans demander l’avis des autres » organisations patronales.
La concertation que Paul Vergès appelle de ses vœux vise à contribuer à « sortir de la crise par le haut ». « Tout le monde doit avoir une mesure appréciable, ressentir qu’un pas en avant a été accompli », poursuit le président de la Région qui plaide pour un accord général.
Et de rappeler toute l’urgence de provoquer cette rencontre entre les institutions et tous les acteurs du privé et du public. La date du 19 mars se rapproche. Ce jour-là dans toute la République est prévu un grand mouvement revendicatif. Si, d’ici là, aucune avancée n’est obtenue à La Réunion, alors les revendications réunionnaises s’inscriront dans le mouvement national. Avant cette date, l’important est d’arriver « à des solutions qui redonnent espoir », sinon le 19 mars 2009 sera la manifestation de l’exacerbation. Il reste donc peu de temps pour agir et proposer une solution globale qui s’inscrira dans le débat des futurs États généraux.
Manuel Marchal
L’impact de la crise mondiale
Le président de la Région a rappelé l’impact du contexte international. L’impact de la crise financière plonge l’économie européenne dans la récession, et la France prévoit une décroissance de 1,5%. Cela aura pour conséquence des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires, et une hausse du déficit budgétaire. La Réunion sera touchée par les effets de cette crise.
Une évaluation nécessaire
Huit jours après le début des négociations, « le problème reste entier », mais à cela s’ajoute un acquis irréversible : l’augmentation des salaires de 150 euros.
A partir de là, « comment évaluer et clarifier pour les autres catégories de la population les conséquences de cet accord et en évaluer le coût ? », demande Paul Vergès.
Le président de la Région fait part d’une première simulation. Si une augmentation de 200 euros était appliquée aux allocataires des minima sociaux, cela veut dire une hausse de 336 millions d’euros par an de ces crédits.
Ce que prévoit le MEDEF, c’est-à-dire 50 euros par mois, cela correspond à 84 millions d’euros de plus par an pour les salariés.
Les maires et les producteurs doivent faire partie de la concertation
Lors des négociations sur les prix, il est question de l’octroi de mer. Le président de la Région demande que les producteurs et les maires soient associés aux discussions. 85% de la recette de l’octroi de mer est reversée aux 24 communes et représente une part importante de leurs budgets. Si on supprime l’octroi de mer sur 100 familles de produits, que fait-on ? « Que les maires parlent. S’ils ne parlent pas, que l’on convoque les maires à la concertation », propose le président de la Région qui rappelle que les producteurs locaux et les maires ramassent « l’essentiel de la protection et le résultat de la protection » créée par l’octroi de mer.
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