
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La Fédération CGTR du BTP
21 avril 2005
Nous reproduisons ci-après un communiqué diffusé hier par La Fédération CGTR du Bâtiment et des travaux publics.
(page 9)
"La Fédération CGTR des travailleurs du bâtiment et des travaux publics a quitté la table des négociations salariales après la dernière réunion du 7 avril 2005.
Les organisations syndicales de salariés avaient, dans le cadre d’une intersyndicale, fait une demande initiale d’augmentation des salaires de 18%. Les représentants de la CAPEB avaient quitté la réunion et le président de la FRBTP avait, le 8 mars 2005, transmis à la Direction du Travail un courrier indiquant qu’"une telle démesure a naturellement conduit les organisations patronales présentes - CAPEB et FRBTP - à ne pas donner suite et à inviter les organisations syndicales à bien réfléchir en vue de présenter une proposition économiquement viable pour la prochaine réunion paritaire".
Cette formulation de la FRBTP contient à elle seule l’expression de la politique patronale actuelle. Il s’agit là, pour le patronat, d’un postulat, principe qui paraît a priori incontestable : une augmentation de 18% est, à l’évidence, démesurée, insurmontable pour les entreprises et témoigne de l’irresponsabilité des organisations syndicales en général et de la CGTR en particulier.
Pourtant, la revendication de 18% avancée par les organisations syndicales est, bien au contraire, établie sur une réalité économique. Elle prend en compte une baisse du pouvoir d’achat constante depuis les années 1980, période de développement de la politique de désintoxication des salaires sur les prix, de l’augmentation des prélèvements sociaux obligatoires tels que la CSG et la CRDS, de la cherté de la vie que l’Union de Consommateurs “Que Choisir” non suspect de collusion avec les organisations de salariés, a évalué pour les produits de première nécessité à plus de 50%.
Voilà pourtant, aux dires du patronat, une demande démesurée des travailleurs dont les fins de mois sont devenues de plus en plus difficiles. En revanche, l’augmentation des profits des entreprises, 37% pour Total, 800% pour Arcelor, 144% pour L’Oréal, l’évolution progressive du partage des profits en faveur du capital, le fait que les entreprises accordent la priorité de versement aux dividendes qui ont augmenté globalement de 10% en 2004 et que le début de cette année 2005 connaisse un taux de marge encore plus important qu’en 2004, ne manifeste en rien d’une démesure pour les propriétaires du capital.
Certes, les employeurs vous diront, comme à l’accoutumée, que les chiffres que nous avançons ne concernent qu’un petit nombre de grandes entreprises et que les entreprises réunionnaises sont loin de connaître cette prospérité évoquée par les économistes à travers les chiffres nationaux. Le premier problème est qu’il est d’une part d’évidence que beaucoup d’entreprises du MEDEF réunionnais appartiennent à des groupes nationaux florissants, d’autre part que la CAPEB qui regroupe les petites entreprises indique que "l’année 2004 a été une très bonne année" dans un rapport d’activité publié en février 2005. Enfin, et surtout dans ce domaine, on ne cache que les richesses, et le chiffre des profits des entreprises du bâtiment à La Réunion est mieux caché que les secrets d’alcôves du Grand Siècle. Quand on sait que les entreprises ont, depuis sa création, boudé les réunions de l’Observatoire des prix mis en place en 1997, les conjectures sur la situation économique de notre patronat vont largement dans le sens de l’existence de profits au moins aussi importants que la moyenne nationale.
Alors, il se confirme bien que, pour Monsieur Jean-Marie Le Bourvellec, plagiant le baron Seillières, le travailleur du bâtiment de La Réunion, dont la rémunération actuelle sera à l’évidence dépassée par le SMIC au mois de juillet 2005, et dont le pouvoir d’achat est selon les études les plus récentes de près de 50% inférieur à son collègue travaillant en Métropole, est trop gourmand. Les actionnaires qui perçoivent, sans rien faire, depuis plusieurs années, une augmentation de leurs dividendes d’au moins 10% par an, ont en revanche ce qu’il méritent.
Dans ce contexte, la proposition de la FRBTP d’une augmentation de 0,8% sur la grille de 35 heures n’est qu’une aumône. Elle révèle une mentalité de boutiquier pleurnicheur sous l’apparence trompeuse de grands managers. Elle est d’autant plus irresponsable que les travailleurs ont déjà démontré, depuis le début de l’année 2005, qu’ils ne sont pas dupes. La CGTR est persuadée que l’unité issue des luttes sociales, unité des travailleurs et de leurs organisations, illustrée par les dernières manifestations, à défaut de les convaincre, obligera les représentants du patronat à revoir leur proposition.
Il n’est pas douteux que l’état actuel des propositions patronales ne permette pas à la Fédération CGTR-BTP d’envisager de continuer les négociations. La CAPEB et la FRBTP devront assumer la dégradation du climat social comme une conséquence de leur irresponsabilité, voire leur mépris à l’égard de ceux qui les enrichissent."
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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