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La grève dans les Antilles vue par la presse en France
9 février 2009
La Guadeloupe entre dans sa troisième semaine de grève. Le mouvement ne faiblit pas, c’est la preuve de la profondeur de la crise sociale dans ce pays.
Voici une semaine, le secrétaire d’État à l’Outre-mer a dit qu’il venait en Guadeloupe pour une durée indéterminée, jusqu’à ce que tout soit réglé. Il est parvenu à un accord avec les gérants de station-service, à un autre accord avec la grande distribution, mais la grève se poursuit. Les problèmes de fond ne sont pas réglés.
Il est à souligner que c’est la première fois que des manifestants dans l’Outre-mer discutent directement avec un membre du gouvernement. Cela veut dire que le gouvernement est reconnu comme l’interlocuteur et le responsable.
Yves Jégo va-t-il réussir à obtenir un accord général au moment où la Martinique entre dans la grève ?
Ce conflit social a pris une telle importance qu’il est à la "une" de nombreux journaux en France. Voici des extraits de ce qu’ils en disent.
"Le Figaro"
« Guadeloupe : l’Intérieur redoute la contagion »
La Martinique a connu jeudi une grève générale. Le ministère de Michèle Alliot-Marie devrait étendre à tous les départements d’Outre-mer ce qui sera consenti à la Guadeloupe.
La crise qui asphyxie depuis dix-huit jours la Guadeloupe pourrait-elle faire boule de neige ? C’est ce que laisse présager la grève générale qu’a connue jeudi la Martinique. À l’appel de 12 syndicats qui exigent une « véritable amélioration des conditions de vie et de travail », 15.000 à 20.000 Martiniquais défilaient à la mi-journée dans les rues de Fort-de-France, où les transports étaient à l’arrêt et les commerces fermés.
Certes, leur plate-forme revendicative n’est pas aussi dense que celle du collectif de Guadeloupe, mais sur le fond les demandes sont les mêmes : coût de la vie, salaires et minima sociaux trop bas, etc. Le chef de file du collectif guadeloupéen LKP, Élie Domota, a entamé jeudi matin à la préfecture de Basse-Terre des négociations avec le secrétaire d’État à l’Outre-Mer, Yves Jégo, les collectivités territoriales et le patronat. Il suit de prêt la situation dans les trois autres départements d’Outre-mer.« Je suis en contact avec les syndicats de Guyane », confiait Élie Domota mardi au "Figaro".
À Paris, le ministère de l’Intérieur s’est d’ores et déjà préparé à la contagion des revendications. Selon nos informations, tous les gestes de l’État en faveur de la Guadeloupe - accélération de la mise en place du revenu de solidarité active (RSA), réduction du tarif des cantines, diminution des charges locatives dans les logements sociaux - seront étendus aux trois autres départements d’Outre-mer, à savoir La Martinique, La Guyane et La Réunion.
« Je ne suis pas un comptable ! »
D’ailleurs, les équipes d’Alliot-Marie chiffrent désormais le coût de chaque mesure pour les quatre départements. Ainsi, la baisse des charges locatives représenterait 30 millions d’euros de manque à gagner pour les quatre départements et non pour la seule Guadeloupe. Ce qui réduit d’autant les marges de manœuvres financières d’Yves Jégo.« Je ne suis pas un comptable ! », expliquait-il mercredi au Figaro, qui l’interrogeait sur le coût des mesures annoncées. Faute de moyens, Jégo se positionne sur les revendications identitaires du LKP et met la pression sur les entreprises de l’île, auxquelles il reproche nombre de « dérives ».
Après la baisse de 10 % des prix des cent produits de première nécessité, obtenue des entreprises de grande distribution de l’île, et la diminution des frais bancaires, Yves Jégo a arraché jeudi au patronat local une hausse de 2 % des salaires. Ces gestes seront-ils suffisants ? Jeudi, Élie Domota expliquait qu’on est encore loin des 200 euros net par mois et par salarié. La crise guadeloupéenne est loin d’être terminée. Le port autonome de Pointe-à-Pitre est fermé depuis mercredi. Jeudi, alors même que débutaient les négociations, les syndicats bloquaient les stations-service et les hôtels.
Radio France International
« Enrichissement sans cause des compagnies pétrolières »
Interrogé sur la vie chère dans Le Journal du dimanche de ce jour, Yves Jego, le secrétaire d’État à l’Outre-mer, évoque des « marges qui paraissent abusives dans la distribution » et un « enrichissement sans cause des compagnies pétrolières ». « Je veux démonter toute la chaîne de distribution. Il faut faire jouer la concurrence et, au besoin, casser les monopoles », ajoute-t-il. Evoquant les prix du carburant il affirme que « le système de fixation du prix du carburant est complètement faussé ».
Les négociations quadripartites - LKP (Comité contre l’exploitation outrancière) -patronat-collectivités territoriales-État, qui doivent trouver une issue à la grève générale qui touche la Guadeloupe depuis le 20 janvier, ont été suspendues cette nuit pour reprendre dans quelques heures.
Le Mouvement des Entrepreneurs de Guadeloupe (MEG), qui regroupe depuis une semaine l’ensemble des organisations patronales insulaires, a fait des propositions d’augmentations salariales immédiates, différenciées selon que les entreprises emploient moins ou plus de 20 salariés. Le Smic brut annuel pourrait passer à 18.252 euros, soit 200 euros de plus que le Smic légal annuel. Cette proposition a été rejetée par le LKP qui la juge insuffisante.
Le "Journal du dimanche"
« Dans ces territoires, le coût de la vie est exorbitant »
Sur son site vendredi dernier, le "Journal du dimanche" a publié un article intitulé "Les DOM-TOM piquent leur crise". Le conflit en Guadeloupe est pour notre confrère l’occasion d’élargir la réflexion sur les inégalités dans l’Outre-mer, avec à la clé quelques erreurs qui rappellent que depuis Paris, la vision de l’Outre-mer ne correspond pas dans tous ces détails à la réalité.
« (…)Un vent de révolte souffle sur les DOM-TOM. Perdus au milieu des océans, ces "petits bouts de République", qui se sentent souvent les laissés pour compte des politiques économiques françaises, ne sont pas épargnés par la crise qui frappe le pays. Mais là-bas, la crise ne fait qu’aggraver des conditions de vie déjà très difficiles. Beaucoup plus difficiles qu’on ne l’imagine en regardant les paysages des cartes postales. Pour les uns, il y a d’alléchants dispositifs d’exonération fiscale. Pour les autres, il y a la misère, la débrouille et la solidarité.
Si les chiffres du chômage en France font bondir les syndicats, ceux de l’Outre-mer laissent sans voix. La Guyane compte plus de 20% de chômeurs. En Martinique, ce taux est de 21,2%, en Guadeloupe il atteint 22,7%, et à La Réunion il grimpe à 24%. Pour les jeunes, c’est pire. Près de 40% de chômeurs chez les moins de 30 ans en Guadeloupe, les chiffres étant à peu près identiques pour La Guyane et La Martinique. Et si à La Réunion le taux de chômage des moins de 25 ans, qui s’établit à 49%, est en baisse, c’est parce que, selon l’Insee, les jeunes ont tout simplement quitté l’île face à cette situation catastrophique et ne sont donc plus comptabilisés comme chômeurs. (…)
Ceux qui n’y ont jamais vécu s’imaginent souvent que, dans ces îles baignées de soleil, on peut vivre d’amour et d’eau fraîche. Grave erreur : dans ces territoires, le coût de la vie est exorbitant. En Polynésie Française, le prix des logements est comparable, voire supérieur, aux loyers parisiens : 1.000 euros pour un studio à l’entrée de Papeete, près de 1.200 euros pour un trois-pièces à 10 kilomètres de la capitale, etc. Au point qu’on trouvait encore, il y a à peine deux ans, des familles dont les parents gagnent 2.500 euros par mois incapables de se loger correctement ; obligés de vivre dans le bidonville situé près de l’aéroport de l’île, dans des maisons en tôle, sans électricité, ni eau courante. Les enfants, eux, jouaient sur les pistes d’atterrissage, entre deux Airbus.
Tout ce qui est nécessaire à la vie courante est plus cher. L’essence, par exemple ; en Guyane, le prix du litre de sans-plomb était à 1,77 euro fin 2008. Au même moment en France, il était à 1,55 euro. Résultat : deux semaines de paralysie totale et de blocage du réseau routier... Pareil pour les produits alimentaires, souvent importés. Leur prix atteint des sommets à cause du coût du transport -par avion pour les produits frais. Et les commerçants en profitent souvent pour appliquer des marges substantielles, voire exorbitantes. Sur les rayonnages des hypermarchés, dans les territoires du Pacifique, on trouve ainsi des yaourts à plus de 15 euros le pack.
Si certains tirent leur épingle du jeu et s’en sortent même très bien financièrement, c’est qu’il existe un véritable traitement à deux vitesses pour les salariés. Il y a ceux qui viennent de France -les "métros" (pour métropole, ndlr)-, et il y a les autres. Les fonctionnaires mutés Outre-mer voient ainsi leur salaire augmenter de 35% dès qu’ils atterrissent à La Réunion, de 40% quand ils s’installent en Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane, et de plus de 100% dans les îles les plus éloignées de Polynésie Française... La plupart du temps, les salaires des Français qui travaillent dans le privé sont alignés sur ceux des fonctionnaires.
De l’autre côté, il y a les travailleurs locaux qui occupent le plus souvent des emplois ingrats et très mal payés. D’autant plus mal payés que le montant du Smic, en Guadeloupe ou en Polynésie, est largement inférieur à celui de métropole. D’après les syndicats, on compterait même en Guadeloupe près de 100.000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Ailleurs, ce n’est guère plus brillant... Alors quand les Martiniquais ou les Guyanais crient leur ras-le bol, leur colère résonne jusqu’en métropole... »
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